Votre identité

Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 22 mars 2022, point 6 de l'ordre du jour

Texte déposé

Selon une étude menée par le National Center for Transgender Equality[1] menée en 2015 aux États-Unis, la stigmatisation et la discrimination des personnes a un fort impact sur la santé des personnes transgenre.

 

Outre les impacts sur la santé mentale des personnes, il est mentionné qu’un tiers des personnes qui ont vu un ou un·e professionnel·le de la santé ont eu une expérience négative, telle que harcèlement verbal ou refus de soins à cause de leur transidentité. Un quart ont déclaré ne pas avoir sollicité les soins de santé lorsqu’elles en avaient besoin par crainte de réactions négatives liées à leur transidentité.

 

Une étude menée en France par l’Association Chrysalide[2] en France arrive à peu près aux mêmes constats soit un refus de soins, une prise en charge peu respectueuse et un renoncement aux soins pour les personnes transgenres. L’étude de Chrysalide met aussi en évidence que globalement la majorité des personnes transgenres ne sont pas à l’aise dans leur relation avec le corps médical. Dans ce cas, la discrimination du corps médical n’est pas la seule cause de ce malaise. La méconnaissance de la diversité des parcours, du vécu et des besoins de personnes transgenres participe à ce malaise et à cette difficulté de rencontre entre le corps médical et les personnes concernées. Il en résulte des ruptures de suivi médical avec les conséquences négatives que l’on peut imaginer.

 

Dans le canton de Vaud, la fondation Agnodice propose un accompagnement aux professionnel·le·s de la santé et la DISA aborde les questions liées au genre dans sa consultation sur demande des jeunes concernés. Mais il n’en demeure pas moins qu’il reste peu d’études sur la santé et l’accès aux soins de personnes transgenres et que la plupart d’entre elles traitent essentiellement de la santé mentale, des traitements de transition et de la santé sexuelle, mais moins des autres problématiques, notamment l’accès au médecin de premier recours ainsi que par exemple aux programmes de prévention et de dépistage.

 

Les rares études sur le sujet semblent toutefois mettre en avant un accès difficile et retardé aux soins avec comme conséquence des retards de diagnostic ou des comorbidités mal dépistées selon Billy & al[3].

 

Par conséquent, j’ai l’honneur de poser au Conseil d’État les questions suivantes :

  • Quelles connaissances le Conseil d’État a-t-il sur l’accès aux soins par les personnes transgenres ?
  • Le Conseil d’État a-t-il déjà pris des mesures pour améliorer cet accès aux soins par les personnes concernées ?
  • Si oui, lesquelles ?
  • Si non, que compte-t-il faire pour améliorer la situation ?
  • Le Conseil d’État prévoit-il des actions de sensibilisation du corps médical notamment par le biais d’Unisanté ?

 

 

 

 

 

[1]https://espacesantetrans.fr/ressources/brochures-guides-et-etudes/ 

[2]http://chrysalidelyon.free.fr/sondage_sante2011.php

[3]https://www.unisante.ch/sites/default/files/upload/imco/imco2021-gr27-abstract-poster.pdf

 

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Pierre WahlenVER
Léonard Studer
Rebecca JolyVER
Didier LohriVER
Felix StürnerVER
Nathalie JaccardVER
Anne-Laure Métraux-BotteronVER
Muriel Cuendet SchmidtSOC
Carine CarvalhoSOC
Cloé PointetV'L
Yannick MauryVER
Elodie LopezEP
Sabine Glauser KrugVER

Document

22_INT_46-Texte déposé

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
Mme Laurence Cretegny (PLR) — Président-e

L’auteure n’ayant pas souhaité développer son interpellation en plénum, celle-ci est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.

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