Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 27 juin 2023, point 14 de l'ordre du jour

Texte déposé

 

Une récente enquête de l’Association suisse des médecins assistants-es et chef-fes de clinique (ASMAC), et menée par l’institut Démoscope, fait ressortir que leurs doléances se portent principalement sur leur surcharge administrative qui les fait régulièrement dépasser les normes prévues par la loi sur le travail. Passer parfois plus de temps devant un ordinateur qu’auprès des patients est un motif de frustration et de surcharge évident. Certes, il est juste d’avoir un suivi des soins donnés, mais leur tâche principale est de soigner les patients et de se former à cela. Or, leurs plaintes font ressortir le manque de processus clairs, de mesures à répertorier dont l’utilité n’est pas évidente et de papiers à remplir qui ne font qu’augmenter. Tout cela au détriment du temps passé auprès des patients.

 

Cette inflation administrative est d’ailleurs dénoncée à intervalles réguliers par nombre de professionnels-les de la santé.

 

Il n’est donc pas inutile d’entamer une réflexion approfondie sur le sujet de l’allégement administratif en général visant à redonner du temps aux médecins assistants-es et chefs-fes de clinique pour se concentrer sur les fondamentaux de leur profession.

 

La loi sur le travail permet de travailler 50h par semaine et dans le canton de Vaud les médecins assistants ont obtenu, après négociations, 46h par semaine. Or, ces limites sont souvent dépassées et font l’objet de nombreuses heures supplémentaires dues particulièrement au temps passé à l’administration et aux multiples colloques qui ne sont pas toujours gérés de manière efficiente et se prolongent sans apport avéré.

 

Lors de la période COVID-19, au vu de l’urgence et de la nouveauté de la situation, les procédures contraignantes avaient souvent fait place à plus de créativité et de bon sens. Il serait certainement intéressant de se pencher sur les enseignements à tirer de ces bonnes pratiques.

L’étude devrait se porter notamment sur les points suivants :

 

  • Un suivi précis de la planification des horaires pour les médecins assistants-es et chefs-fes de clinique.
  • Le décompte d’heures supplémentaires à compenser ou à payer par hôpital et par spécialité.
  • Les exigences administratives impératives qui sont légalement imposées à ces fonctions.
  • Les exigences administratives supplémentaires qui leur sont demandées
  • La représentation en termes en termes d’heures pour ces exigences 
  • L’utilité avérée des colloques multiples et l’efficacité de leur gestion
  • Les leçon à tirer des bonnes pratiques apparues pendant la crises COVID.19

Conclusion

Renvoi à une commission avec au moins 20 signatures

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Marion WahlenPLR
Laurence CretegnyPLR
Gérard MojonPLR
Jean-Luc BezençonPLR
Denis DumartherayUDC
Aurélien DemaurexV'L
Michael WyssaPLR
Regula ZellwegerPLR
Nicolas SuterPLR
Elodie Golaz GrilliPLR
John DesmeulesPLR
Pierre-André RomanensPLR
Marc MorandiPLR
Charles MonodPLR
Sergei AschwandenPLR
Pierre-François MottierPLR
Georges ZündPLR
David RaedlerVER
Blaise VionnetV'L
Pierre KaelinPLR
Monique HofstetterPLR
Grégory BovayPLR
Thierry SchneiterPLR
Yvan PahudUDC
Valérie ZoncaVER
Carole DuboisPLR
Jean-François CachinPLR
Maurice NeyroudPLR
Cloé PointetV'L
Jean-Marc UdriotPLR
Guy GaudardPLR
Jean-Franco PaillardPLR
Philippe GermainPLR

Document

23_POS_53-Texte déposé

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
Mme Josephine Byrne Garelli (PLR) —

Une étude récente a fait ressortir les doléances des médecins-assistants et médecins-chefs de clinique, concernant le volume de travail administratif parmi les tâches qu’ils ont à accomplir, au détriment du temps passé avec les patients. Il semblerait qu’au vu de l’urgence, pendant le COVID, un certain nombre de procédures administratives aient été enlevées ou diminuées, ce qui a fait place à plus de créativité et de bon sens.

Le postulat que j’ai déposé avec une demande de renvoi en commission demande au Conseil d’Etat un rapport permettant d’établir :

  • exactement le volume de travail concerné ;
  • les vraies exigences en termes de travail administratif ;
  • si les colloques sont vraiment toujours utiles et bien gérés ;
  • quelles leçons sont à tirer des pratiques apparues pendant le COVID.

Je remercie mes collègues qui ont soutenu la demande de renvoi en commission. Je me réjouis de discuter de ces questions avec la commission idoine et avec le Conseil d’Etat.

Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

Le postulat, cosigné par au moins 20 membres, est renvoyé à l’examen d’une commission.

Retour à l'ordre du jour

Partager la page

Partager sur :