Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 12 septembre 2023, point 9 de l'ordre du jour

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Texte adopté par CE - INT De Benedictis 23_INT_36 - publié

Transcriptions

Par deux fois lors des dernières séances, à quelques minutes près, je n’ai pas pu prendre la parole au sujet des stagiaires. Depuis, j’ai eu l’occasion de retravailler ma réponse au gré des articles de presse parus et des affirmations entendues. Premièrement, je remercie le conseiller d’Etat pour sa réponse dans les délais, à quelques jours près. Je me refuse de commenter les articles parus dans la presse, tant je suis convaincu que le rectorat de la Haute école pédagogique du canton de Vaud (HEP) travaille à des améliorations dans les domaines que j’ai soulevés. Je me réfère principalement à la question contenue dans le titre de mon interpellation : « La HEP réinvente-t-elle l’école des fans ? » Lorsque je vois les statistiques – un seul échec – je ne peux pas m’empêcher de penser que soit les stagiaires sont presque toutes et tous excellents – ce qui serait étonnant – soit nous assistons au retour de l’école des fans. La mémoire de Jacques Martin est honorée. Souvenez-vous : même si les enfants ne chantaient pas bien – c’est un euphémisme – ils recevaient la note de 10. Cela pourrait malheureusement être le cas à la HEP. Peut-être faut-il se poser des questions sur la charge de travail qu’impliquerait de mettre un ou une stagiaire en échec. Si cette charge est perçue comme lourde, peut-être se cache-t-il dans ce mécanisme une explication quant à la réussite maximale au terme des stages. Aussi, puis-je vous suggérer, monsieur le conseiller d’Etat, de mettre en place des mécanismes de monitorage des statistiques d’échecs par module, de reconsidérer la pertinence de la session d’examen d’août ou encore de fournir une assistance juridique aux professeurs devant prononcer un échec.

La discussion est ouverte.

Monsieur le député, vous avez peut-être procédé à une lecture un peu rapide de ces statistiques, puisque le nombre d’échecs dépasse le chiffre que vous avez cité. Il y a une recherche de qualité de la part de la HEP qui n’est pas contestée. Il y a aussi, de la part de la HEP, beaucoup de travail effectué pour rendre ces études attractives et attirer du monde. De nouvelles formations sont proposées – avec succès d’ailleurs – et intéressent beaucoup de nouvelles personnes avec des profils parfois différents. De plus en plus de personnes viennent d’autres formations ; elles ont eu un autre travail auparavant et, tout à coup, se sont senties appelées par l’enseignement. C’est très heureux !

Globalement, il faut interpréter ces statistiques dans l’enseignement d’une manière plutôt positive. Certes, des personnes quittent l’enseignement, mais le pourcentage est tout à fait honorable par rapport à d’autres corps de métier. Aussi, je ne pense pas que l’on puisse faire une comparaison avec une quelconque école, fût-elle des fans. Personnellement, je suis plutôt fan de la HEP. J’estime qu’elle effectue bien son travail et évolue dans ses formations. Je trouve cela très intéressant. Les défis qu’elle doit relever sont énormes : le travail en classe a énormément changé ces dernières années. L’arrivée de l’école inclusive a bouleversé beaucoup de choses, tout comme l’éducation numérique. Globalement, beaucoup de changements ont été opérés dans les classes vaudoises – et ailleurs aussi. Ces phénomènes sont largement constatés, d’ailleurs.

Monsieur le député, j’avais espéré que cette réponse vous conviendrait, et pas seulement parce qu’elle respectait les délais prescrits. Je voulais apporter ces quelques compléments plutôt positifs sur la HEP. Pour conclure, la question de la réussite n’est pas directement liée au stage ; elle doit être considérée globalement dans le cadre des activités de la HEP.

La discussion est close.

Ce point de l’ordre du jour est traité.