Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 12 mars 2024, point 6 de l'ordre du jour

Texte déposé

Hier lundi 4 mars, le ministère de la défense allemand confirmait qu'un enregistrement de 38 minutes d'une séance de visioconférence hautement confidentielle avait été rendu publique par des médias Russes.

 

Les hauts fonctionnaires du gouvernement ont confirmé que la conférence en question s'était tenue sur la plateforme d'hébergement de visioconférence Cisco WebEx, avec des officiers de l'armée de l'air allemande.

 

S'il existe évidemment un doute quant à l'origine de la fuite (celle-ci fait toujours l'objet d'une analyse) cet événement majeur est un signal fort que les solutions 'en nuage' grand public ne peuvent pas être digne de confiance et qu'il vaut mieux, par précaution et souveraineté numérique, utiliser des solutions locales.

 

La DGNSI s'appuie sur la recommandation de la Conférence suisse sur l’informatique (CSI/SIK), qui recommande à ses membres l’utilisation de deux outils : Cisco Webex et Microsoft Teams. Après cette fuite, nul doute qu'une remise en question aura lieu.

 

La télévision ARD parle de "catastrophe" pour les services secrets allemands, et le Chancelier allemand qualifie cette affaire de "très grave pour l'Allemagne". Nous sommes donc au coeur d'une guerre de l'information qui ne fait que commencer.
 

Compte tenu que Cisco WebEx est l'un des moyen de communication majeur du canton, par notamment les systèmes de téléphonie WebEx Calling, j'adresse au Conseil d'Etat les questions suivantes :

 

1) Peut-on encore faire confiance à la plateforme Cisco WebEx pour les activités de télécommunications de l'Etat de Vaud ?
 

2) Des séances du Conseil d'Etat ou de hauts responsables cantonaux sont-elles régulièrement tenues et enregistrées sur Cisco WebEx ?

 

3) Si tel est le cas, est-ce que cette affaire a amené le Conseil d'Etat à revoir les pratiques en vigueur ?

 

4) L'adoption d'une solution suisse 'qualité militaire' pour la téléphonie et la visioconférence pourrait-elle être envisagée ?

 

Je remercie le Conseil d'Etat pour ses réponses et sa promptitude à réagir à cette situation pour le moins inconfortable.

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Olivier AgassisUDC
Jean-Bernard ChevalleyUDC
Pierre-Alain FavrodUDC
Nicolas GlauserUDC
Alain CornamusazUDC
Nicolas BolayUDC
Denis DumartherayUDC
Fabrice TannerUDC
Michael DemontUDC
Stéphane JordanUDC

Document

24_INT_44-Texte déposé

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Yann Glayre (UDC) —

Le 4 mars, le Ministère allemand de la Défense confirmait qu’un enregistrement de 38 minutes d’une séance de visioconférence hautement confidentielle avait été rendu public par des médias russes. Les hauts fonctionnaires du gouvernement ont confirmé que la conférence en question s’était tenue sur la plateforme d’hébergement de visioconférences Cisco Webex. Cet événement majeur est un signal fort que les solutions « en nuage » grand public ne peuvent pas être dignes de confiance. Par conséquent, par précaution et pour des raisons de souveraineté numérique, il vaut mieux utiliser des solutions locales. La Direction générale du numérique et des systèmes d’information s’appuie sur la recommandation de la Conférence suisse sur l’informatique (CSI/SIK) qui recommande à ses membres l’utilisation de deux outils : Cisco Webex et Microsoft Teams. Après cette fuite, nul doute qu’une remise en question aura lieu.

Nous sommes donc au cœur d’une guerre de l’information qui ne fait que commencer. Compte tenu du fait que les produits Cisco sont un élément majeur du système de télécommunication du canton, j’adresse au Conseil d’Etat les quatre questions suivantes :

  1. Peut-on encore faire confiance à la plateforme Cisco Webex pour les activités de télécommunication de l’Etat de Vaud ?
  2. Des séances du Conseil d’Etat ou de hauts responsables cantonaux sont-elles régulièrement tenues et enregistrées sur Cisco Webex ?
  3. Si tel est le cas, cette affaire a-t-elle amené le Conseil d’Etat à revoir les pratiques en vigueur ?
  4. L’adoption d’une solution suisse – qualité militaire – pour la téléphonie et la visioconférence pourrait-elle être envisagée ?

Je remercie le Conseil d’Etat pour ses réponses et sa proactivité sur ce sujet.

M. Laurent Miéville (V'L) — Président-e

L’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.

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