Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 10 mai 2022, point 7 de l'ordre du jour

Texte déposé

La situation très difficile de la pédiatrie au CHUV et de l'Hôpital de l'enfance frappe les esprits. A lire les descriptions des équipes soignantes, on ne peut que déplorer que l'on soit arrivé là. Les pédiatres, comme beaucoup de médecins de premiers recours, sont complétement débordés.

 

La reprise, suite aux années COVID déjà complexes, a mis toute cette branche sous une intense pression, car actuellement, les maladies, notamment virales et respiratoires, ont repris l'ascenseur avec comme conséquence des urgences submergées. Ces problèmes n'existent pas qu'au CHUV. Les HUG ont récemment communiqué de ne venir aux urgences pédiatriques qu'en cas de nécessité, tellement les cas affluent.

 

Certes, la profession de médecin s'est grandement féminisée et les RH  ont dû trouver des palliatifs et appuis pour assurer aux  jeunes femmes médecins des congés maternité et des jours libres pour leur vie de famille. On doit le saluer, mais au delà de cela, il faut avoir le courage de poser d'autres question, notamment structurelles.

 

Rappelons que lors des débats du décret sur la construction de  l'Hôpital des enfants, plusieurs questions ont été posées par les députés sur le personnel à former et à envisager pour assurer des soins de qualité.

Les tensions et les questionnements en pédiatrie ne sont pas nouveaux. La commission de gestion en avait rendu compte depuis plusieurs années:

 

- Rapport 2009 p.78: urgences pédiatriques.

- Rapport 2010 p.75: redistribution des assistants pour garantir un niveau de qualité en urgence pédiatrique

- Rapport 2012 .p 89: engorgement chronique, surcharge de travail.

- Rapport 2016 p.88: nouvelle CCT des médecins assistants fixant un cadre formel pour pallier les difficultés liées aux heures supplémentaires.

 

A cela, se sont ajoutées plusieurs interpellations et questions liées aux tensions dans le service de chirurgie pédiatrique (2015,2016,2018,2020).

 

A l'évidence tout ne se passait pas toujours bien avant la crise actuelle. Les problèmes conjoncturels révèlent aussi des problèmes préexistants probablement structurels.

 

Dès lors, je pose les questions suivantes au Conseil d'Etat:

 

 1- Comment a-t-il pris en compte les problèmes récurrents en pédiatrie relevés notamment par la COGES et avec quels résultats ?

 

2- Comment -t-il vérifié l'observation de la nouvelle CCT des médecins assistants pour la pédiatrie avec quels résultats?

 

3-Quelles améliorations compte -t -il instituer dans le domaine RH en pédiatrie en général et particulièrement en soutien à la féminisation de la profession et surveiller leurs applications?

 

4 Quelles mesures sont-elles envisagées pour former davantage de pédiatres ainsi que des infirmières et infirmiers de pratique avancée au sens de la loi vaudoise sur la santé publique (LSP) afin d'assurer des équipes soignantes en suffisance dans le domaine pédiatrique ?

 

Je remercie d'avance le Conseil d'Etat pour ses réponses.

 

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Claude MatterPLR
Olivier PetermannPLR
Anne-Lise RimePLR
Pierre-François MottierPLR
Nicolas SuterPLR
Nicolas BolayUDC
Georges ZündPLR
Jean-François CachinPLR
Philippe GermainPLR
Sergei AschwandenPLR
Blaise VionnetV'L
Daniel DeveleyPLR
Jean-Daniel CarrardPLR
François CardinauxPLR
Cédric WeissertUDC
Aliette Rey-MarionUDC
Florence GrossPLR
Dylan KarlenUDC
Philippe VuilleminPLR
Carole DuboisPLR
Rémy JaquierPLR
Patrick SimoninPLR
Werner RiesenUDC

Document

22_INT_56-Texte déposé

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
Mme Catherine Labouchère (PLR) —

Cette interpellation n’aurait pas été déposée si les multiples constats, avertissements et dépôts parlementaires avaient été des déclencheurs de réflexion et de prise en compte des problèmes pour trouver des solutions en pédiatrie. Mais malgré toutes les interventions faites par la Commission de gestion depuis 2009 et celles des députés depuis 2015, la situation ne s’est pas améliorée, conduisant ces dernières semaines à une crise profonde de ce secteur, au CHUV et à l’Hôpital de l’Enfance. Les aléas conjoncturels ont encore accentué une crise qui ne fait que des perdants et c’est hautement regrettable.

J’ose espérer que, dès maintenant, la priorité consistera à prendre les problèmes à bras le corps très rapidement et de tout faire pour retrouver une stabilité et une sérénité pour tout le personnel médical et soignant. Toutes et tous ont besoin de cela pour s’occuper au mieux des petits patients. L’heure n’est plus aux regrets, mais à l’action, pour rétablir au plus vite le calme auquel toutes les équipes soignantes de pédiatrie aspirent.

Mme Laurence Cretegny (PLR) — Président-e

L’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.

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