Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 28 mars 2023, point 8 de l'ordre du jour

Texte déposé

L'évolution du nombre de séniors dans les vingt prochaines années et connues. Si en 2020, 134'643 personnes avaient plus de 65 ans dans notre Canton, soit 6% de la population, ils seront 168'657 en 2030 (19%) et 205'372 en 2040 (21%).

 

Certes, le Canton de Vaud peut s'appuyer en partie sur les efforts développés dans le cadre de sa politique de maintien à domicile. Néanmoins, et en regard de la complexification significative de la santé et/ou de la croissante augmentation des troubles liés à cette population, la capactié d'hébergement en EMS/EPSM devrait  fortement augmenter afin d'assurer la prise en soins des personnes fragilisées et nécessitant un accompagnement plus important.

 

EN Suisse, la comparaison de la densité d'offre en lits ( lien étude OBSAN ) par canton est incontestable. Selon les scénarios envisagés, il manquera au minimum, entre 1'500 et 5'000 lits d'EMS/EPSM d'ici 2050. Si l'on se réfère au Programme d'Investissement de Modernisation des EMS(EPSM (PIMEMS) du Département, nous constatons que, durant la législature 2012 - 2017, seuls 346 lits supplémentaires ont été réalisés, soit 19 projets sur les 34 déposés (55.8%) . Entre 2017 et 2022, ce sont uniquement 53 lits supplémentaires qui ont été finalisés, soit 6 projets sur 53 déposés (11.3%).  Très clairement, cette cadence ne suffira pas à combler les besoins futurs.

 

En respect de la loi, plusieurs acteurs son au bénéfice d'une autorisation d'exploiter dans le domaine médico-social. Selon leur forme juridique, la participation financière de l’État dans la construction et l'exploitation diffère. De plus, depuis 2014 et ce grâce à la Convention initiée par P-Y Maillard, le canton peut également s'appuyer sur des EMS non reconnus d'intérêt public, qui ont pour tâche d'accueillir, dans un pourcentage défini, tout résident, y compris ceux au bénéfice de prestations complémentaires.

 

Dès lors, et au vu du nombre conséquent de nouveaux lits nécessaires à l'accueil des séniors dans les vingt prochaines années, l'ensemble de ces acteurs devrait être pris en considération dans la planification de construction des EMS et EPSM. Tout particulièrement, les établissements non reconnus d'intérêt public qui, sans participation de l’État, sont à même de financer leurs projets en partenariat avec des investisseurs institutionnels et privés, tout en respectant les normes architecturales requises et les conditions légales. Pour rappel, il faut noter que le financement des établissements reconnus d’intérêt public bénéficient d'une participation financière, étatique entre autres, au travers du service de la dette.

 

En résumé, nous sommes conscient qu'à l'avenir il manquera des lits d'EMS. La prise en considération de l'ensemble des acteurs existant pourrait permettre de combler cette lacune.

 

Nous avons donc l'honneur de poser les questions suivantes au Conseil d’État:

 

  1. quelle est la stratégie du Conseil d’État dans sa planification de construction et modernisation d'EMS/EPSM?
  2. Le Conseil d’État entend-il renforcer le partenariat public-privé en prenant en compte des établissements non RIP dans sa stratégie de planification?
  3. Si oui, de quelle manière entend-il le faire?

 

 

 

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Jean-Franco PaillardPLR
Alexandre BerthoudPLR
Jean-Marc UdriotPLR
Marc-Olivier BuffatPLR
Anne-Lise RimePLR
Thierry SchneiterPLR
Jean-Daniel CarrardPLR
Charles MonodPLR
Jacques-André HauryV'L
Josephine Byrne GarelliPLR
Nicole RapinPLR
Valérie ZoncaVER
Elodie Golaz GrilliPLR
Grégory BovayPLR
Jean-Rémy ChevalleyPLR
Sergei AschwandenPLR
Oscar CherbuinV'L
Denis DumartherayUDC
Jean-François CachinPLR
Carole DuboisPLR
Daniel RuchPLR
Philippe GermainPLR
Laurence BassinPLR
John DesmeulesPLR
Céline BauxUDC
Florence Bettschart-NarbelPLR
Pierre-Alain FavrodUDC
Marion WahlenPLR
Chantal Weidmann YennyPLR
Jean-Bernard ChevalleyUDC
Pierre-André RomanensPLR
Jerome De BenedictisV'L
Marc MorandiPLR
Blaise VionnetV'L
Monique HofstetterPLR
Georges ZündPLR
Gérard MojonPLR
Nicolas SuterPLR
Anna PerretVER
Nicolas GlauserUDC

Document

23_INT_48-Texte déposé

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
Mme Florence Gross (PLR) —

D’ici moins de 30 ans, 5500 lits d’EMS risquent de manquer dans notre canton pour l’hébergement de notre population vieillissante. Ce chiffre est tiré de Statistiques Vaud et se base sur un scénario qualifié d’optimiste. Il y a donc lieu de construire environ 200 lits par année afin d’atteindre notre objectif. Or, entre 2012 et 2017, seuls 346 lits supplémentaires ont été mis à disposition, soit 70 par année. Entre 2017 et 2022, ces nouveaux lits s’élèvent à 54 ; on est donc loin des besoins exprimés. Quid de la législature actuelle ?

Cette interpellation demande au Conseil d’Etat ainsi qu’à la Commission de la santé publique de s’exprimer sur les projets de construction déposés, soit 41 projets pour un total de 901 lits. Les projets permettraient enfin de rattraper le retard pris sur ces cinq dernières années. Les projets des institutions non reconnues d’intérêt public devraient être pris en considération dans la planification cantonale afin de pouvoir à l’avenir offrir à nos ainés des conditions d’hébergement dignes. En effet, ces institutions – même celles non autonomes financièrement – sauront accueillir des résidents de manière digne et permettront à l’Etat de faire quelques économies non négligeables.

Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

L’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.

Retour à l'ordre du jour

Partager la page

Partager sur :