Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 22 mars 2022, point 26 de l'ordre du jour

Texte déposé

La pandémie a mis à mal les parcours scolaires et de formation des élèves, étudiant.e.s et apprenti.e.s vaudois.e.s.

 

Il a été quasi impossible de trouver des stages durant cette dernière année, vu les mesures sanitaires en place. Pour celles et ceux qui cherchent leur voie, si le Salon des métiers a été converti en webinaires, cela ne remplace pas les contacts bilatéraux qui peuvent être établis dans une telle manifestation.

 

Depuis de nombreuses années, le nombre de gymnasien.ne.s ne fait qu’augmenter et cela n’est pas uniquement dû à la croissance démographique.

 

Le canton doit mettre des moyens ambitieux dans sa politique d’orientation scolaire et professionnelle afin que chaque jeune trouve sa voie.

 

Selon le rapport PISA 2020 de l’OCDE, les aspirations professionnelles des adolescent.e.s portent sur un nombre restreint d’emplois, cela souvent par méconnaissance et par absence de véritable politique publique d’orientation professionnelle. Il est également mis en exergue que certains nouveaux métiers, notamment dans le domaine du numérique, ne sont que peu connus des jeunes et dès lors ne les attirent pas, alors que de nombreux débouchés existent dans ces domaines.

 

L’on sait également qu’il y a une raréfaction importante de la main-d’œuvre dans les professions à haute valeur ajoutée et technique (ingénieurs, géotechniciens, ingénieurs-chimistes, techniciens de la santé, etc.), mais également dans la gastronomie et les métiers de bouche.

 

Les pages internet de l’Etat de Vaud relatives à l’orientation scolaire et professionnelle ne sont pas attractives et peuvent décourager celles et ceux qui voudraient y trouver des renseignements pour leur formation future.

 

Le présent postulat demande au Conseil d’Etat :

 

  • d’établir un rapport sur les métiers d’avenir, notamment en mettant en exergue les filières qui connaissent un raréfaction de main d’œuvre et qui pourraient connaître des débouchés importants dans les prochaines années ;
  • d’étudier l’opportunité de développer une politique ambitieuse d’’orientation scolaire et professionnelle, par exemple par le biais d’un site internet dédié, permettant une information agile et attractive.

 

Conclusion

Renvoi à une commission avec au moins 20 signatures

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Sergei AschwandenPLR
Jean-François CachinPLR
Anne-Lise RimePLR
Georges ZündPLR
Patrick SimoninPLR
Nicolas SuterPLR
Carole DuboisPLR
Jean-Marc GentonPLR
Gérard MojonPLR
Guy GaudardPLR
Josephine Byrne GarelliPLR
Pierre-François MottierPLR
Philippe VuilleminPLR
Jean-Rémy ChevalleyPLR
Daniel RuchPLR
Claude MatterPLR
Daniel DeveleyPLR
Jean-Daniel CarrardPLR
Philippe GermainPLR
Olivier PetermannPLR
Catherine LabouchèrePLR
Chantal Weidmann YennyPLR
Stéphane MassonPLR

Documents

RC_21_POS_42

21_POS_42-Texte déposé

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
Mme Anne Baehler Bech — Rapporteur-trice

Le postulat de notre collègue Florence Bettschart-Narbel demande d’établir un rapport sur les métiers d’avenir et d’étudier l’opportunité de développer une politique ambitieuse d’orientation scolaire et professionnelle, notamment par le biais d’un site Internet dédié. Au cours de la séance durant laquelle nous avons étudié cette problématique, une présentation complète des missions de l’orientation scolaire et professionnelle et de ses enjeux a été donnée aux membres de la commission. Vous trouverez les principaux éléments de mon rapport – assez copieux et volumineux, j’en conviens. Un plan d’action, adopté en 2019, propose des mesures pour :

  • promouvoir et valoriser la formation professionnelle,
  • prévenir les échecs et les ruptures,
  • favoriser la création de nouvelles places d’apprentissage.

Lors de la première phase de la valorisation de la formation professionnelle, le focus a été mis sur les jeunes de la transition et les jeunes en voie générale aux résultats scolaires moyens ou faibles – les VG « 111 » comme on les appelle – et des résultats sont déjà tangibles. La deuxième phase de cette valorisation professionnelle, qui va débuter cette année, va cibler les jeunes en voie générale aux résultats scolaires plus élevés – les VG « 222 » – et les jeunes en voie prégymnasiale (VP). De plus, l’orientation scolaire est actuellement redynamisée pour la mettre davantage au service de l’insertion socioprofessionnelle des jeunes et pour permettre ainsi de mener une politique plus proactive auprès de ceux-ci. Il s’agit là de renforcer l’accompagnement auprès de chaque jeune, de promouvoir la diversité des métiers et de la communiquer à ces mêmes jeunes, ainsi que d’accélérer l’insertion socioprofessionnelle. Nous sommes également informés que, suite à des mesures prises pour répondre aux besoins spécifiques lors de la pandémie, le site dédié à l’orientation est attractif et répond aux attentes. Enfin, nous apprenons que le canton est particulièrement attentif aux évolutions des formations – notamment celles qui incluent les nouveaux métiers – et s’emploie à les visibiliser.

Suite à cette présentation, les commissaires ont pu poser plusieurs questions plus spécifiques auxquelles des réponses complètes ont été données. Contrairement à ce que sous-entend le postulat, il n’y a pas d’absence de politique publique en matière d’orientation. Les enjeux d’orientation sont clairement identifiés par le département qui travaille à les développer, mais aussi à les intégrer avec d’autres enjeux liés notamment à la transition énergétique et numérique.

Quant à la demande d’étudier l’opportunité de développer une politique ambitieuse d’orientation scolaire et professionnelle, les informations données en séance montrent qu’il y a une politique publique en la matière et que celle-ci est évolutive. Il apparaît ainsi que la politique publique d’orientation professionnelle s’est développée et étoffée ces dernières années et que les efforts en ce sens vont se poursuivre. Quant à la demande de produire un rapport sur les métiers d’avenir, la difficulté pour le canton d’établir un tel rapport est relevée, car la problématique est plutôt de compétence nationale. Il apparait ainsi aux commissaires qu’un rapport du Conseil d’Etat ne donnerait pas beaucoup plus d’informations que celles recueillies en séance et ferait probablement double emploi avec celui de la présente commission.

Il a été demandé, compte tenu des considérations qui précèdent, à la postulante de retirer son postulat. Si la postulante a nuancé son affirmation selon laquelle il y aurait une absence de véritable politique publique d’orientation professionnelle et si elle a indiqué avoir reçu un certain nombre de réponses à ses questions, elle demeure toutefois d’avis qu’un rapport du Conseil d’Etat se justifie toujours, en relevant que des améliorations pourraient être apportées à la politique publique d’orientation professionnelle, sans toutefois donner quelques pistes qui permettraient justement de savoir quelles améliorations elle attend. La postulante souhaite donc un rapport du Conseil d’Etat et maintient son postulat. Fort de ce qui précède, la commission recommande au Grand Conseil de ne pas prendre en considération le postulat par 5 voix contre 4.

Mme Laurence Cretegny (PLR) — Président-e

La discussion est ouverte.

Mme Florence Bettschart-Narbel (PLR) —

Je remercie la présidente de la commission d’avoir rapporté fidèlement mes propos, en particulier en ce qui concerne le fait que je souhaite maintenir ce postulat. Il est important d’avoir un certain nombre de réponses du Conseil d’Etat sur ces questions d’orientation scolaire et professionnelle. Même si nous avons beaucoup obtenu d’information lors de la commission, il serait important que le Conseil d’Etat nous fasse un rapport et réponde à un certain nombre de questions, notamment sur une meilleure information du public concerné – des parents et des enfants ­­– sur l’orientation scolaire et professionnelle. Vous constaterez que le site de l’Etat de Vaud, qui est d’ailleurs cité dans le rapport de la commission, à savoir www.orientation.ch, n’est pas du tout accessible à des enfants âgés de 14 à 15 ans, qui cherchent leur voie et leur place dans la vie. Je pense qu’il y a encore beaucoup à faire afin d’encourager les jeunes à trouver une voie après l’école, en particulier afin d’encourager les jeunes à choisir la voie de l’apprentissage qui est pour l’instant trop souvent peu développée. Comme je suis maman de deux adolescents, j’ai reçu, ces dernières années, les courriers de l’orientation scolaire et professionnelle et je dois avouer que j’ai été un peu surprise de constater le peu de lisibilité et de vulgarisation de ces courriers pour que des parents puissent comprendre exactement ce qu’il en est, comment choisir le futur de leurs enfants et savoir quelles sont les aides qui peuvent être apportées. Au sujet des métiers d’avenir, certaines pistes pourraient être développées et je pense que l’Etat de Vaud pourrait aussi faire un rapport pour nous expliquer quels sont les métiers qui vont porter à l’avenir sur le marché du travail vaudois. Je pense que ce postulat a toute sa raison d’être.

Par ailleurs, nous constatons aussi – dans le rapport PISA sur lequel je m’étais basé – que beaucoup d’enfants ne connaissent pas certains métiers ; quand on les interroge sur les métiers qu’ils connaissent, ils ne peuvent en nommer qu’une dizaine. En d’autres termes, ils ignorent totalement beaucoup de nouveaux métiers. Je pense qu’il y encore beaucoup de choses à réaliser. C’est la raison pour laquelle je ne retirerai pas mon postulat. Je pense qu’il est important que notre politique démontre cette volonté de faire encore mieux et que les sites Internet de l’Etat de Vaud et orientation.ch soient améliorés pour être plus compréhensibles pour les jeunes et leurs parents.

Mme Céline Baux (UDC) —

Les travaux de cette commission ont été fort intéressants et nous pouvons remercier Mme Bettschart-Narbel d’avoir déposé ce postulat. Des informations complètes ont été apportées par Mme la conseillère d’Etat, mais malgré les nombreuses actions mises en place, comme les offres des places de stage, la formation « Lift » et toutes les actions détaillées dans le rapport fort complet de la commission, le groupe UDC estime que ce postulat mérite d’être soutenu. Nous pensons également que la proposition d’ouvrir un site Internet dédié à l’orientation scolaire serait une aide supplémentaire pour les élèves, en particulier pour celles et ceux intéressés par la formation duale, car il n’est pas si facile de naviguer sur les pages Internet de l’Etat de Vaud.

Ce postulat indique que l’orientation scolaire a son importance à partir de la fin de la 8e année et les trois années suivantes. En effet, ce postulat est basé sur la formation obligatoire, mais de manière personnelle, j’estime que l’orientation professionnelle est également importante dès le postobligatoire – de nombreux jeunes se posant toujours des questions sur leur avenir professionnel à la sortie du gymnase ou de l’école de culture générale.

Au vu de l’importance de ce sujet et des défis de la formation professionnelle, notamment du point de vue numérique, nous vous recommandons de ne pas suivre la majorité de la commission et d’accepter la prise en considération de ce postulat.   

Mme Monique Ryf (SOC) —

Souvent, les textes déposés dans cet hémicycle sont liés à une expérience personnelle, à un vécu personnel ou professionnel. En l’occurrence, la postulante a rappelé qu’elle a des ados qui se questionnent sur leur avenir professionnel et que, du coup, les parents sont impliqués. Selon ce postulat, cette population confrontée à un choix d’avenir n’aurait pas les informations nécessaires ou suffisantes. Le postulat demande donc des améliorations dans ce domaine.

Chères et chers collègues, j’ose espérer que vous avez lu attentivement les cinq pages du rapport extrêmement complet de la commission : il contient non seulement toutes les mesures déjà mises en place, mais aussi toutes les mesures et les améliorations prévues pour que les jeunes et leurs parents puissent se renseigner sur toutes les filières professionnelles existantes. Pour l’orientation scolaire et professionnelle, un plan d’action avec 11 mesures a été adopté en 2019, comme l’a rappelé la présidente de la commission.

A la page 3 du rapport de la commission se trouve une présentation des axes autour desquels va s’organiser l’orientation scolaire. Sont aussi mentionnés les référents pour l’approche du monde professionnel (AMP), qui travaillent dans les écoles, et bien d’autres mesures. Un autre point mérite peut-être d’être relevé : depuis 2017, un immense effort est entrepris par le département pour encourager la voie de l’apprentissage, et surtout pour lui donner une image positive. Néanmoins – c’est encore une réalité – il faut un très gros travail pour changer l’idée bien implantée dans la tête de nombreux parents que « l’apprentissage, c’est pour les nuls » et qu’il faut absolument passer par la voie des études pour réussir.  

Je ne vais pas m’étendre davantage sur le rapport de la commission : il est tellement complet qu’il constitue déjà une réponse au postulat. Toutefois, la postulante n’ayant pas souhaité retirer son texte, le groupe socialiste vous invite à refuser de le prendre en considération.  

M. Patrick Simonin (PLR) —

Comme j’ai pu le relever en commission, une politique existe, mais elle peine vraiment à se concrétiser dans le milieu scolaire. Inexorablement, le taux d’entrée en apprentissage directement après la scolarité obligatoire baisse et les projets de construction de nouveaux gymnases se succèdent. Ce dernier point n’est pas forcément dramatique : je déclare mes intérêts au passage, je suis directeur de la formation à la Fédération vaudoise des entrepreneurs (FVE). Ce n’est pas dramatique, mais nous souhaiterions de prime abord que la formation professionnelle, au sens large du terme, soit l’une des priorités de l’orientation professionnelle vaudoise. Certes, depuis le début de cette législature, il y a des intentions et quelques actions, notamment une approche du monde professionnel par des référents. Mais d’autres actions événementielles ne sont pas significatives sous raison des protections des données, alors qu’on parle d’éveiller la curiosité et d’offrir un avenir aux écoliers. Par ailleurs, l’ouverture des établissements scolaires à des évènements de promotion de la formation professionnelle est souvent le fruit de velléités personnelles, soit des directeurs, des doyens, des référents AMP ou des enseignants. Merci à eux. Ceci peine donc à porter ses fruits et l’écart se creuse même entre les entrées directes de l’apprentissage – pour environ 20 % des élèves – et les entrées aux gymnases – pour environ 50 % des élèves. Notre envié système de la formation duale en souffre, malgré les efforts des associations professionnelles et beaucoup de secteurs souffrent du manque de main-d’œuvre qualifiée.

Cette commission aura dans tous les cas permis de déschubladiser des interventions dans ce domaine en demandant de leurs nouvelles. Le postulat (16_POS_192), déposé par Gérard Mojon en 2016, et la motion (17_MOT_003), déposée par Aurélien Clerc en 2017, sont tout à coup sortis de leur placard, il y a 15 jours. D’autre part, suite à cette commission, j’ai décidé de déposer une interpellation pour connaitre le premier bilan de l’introduction des référents AMP précités et pour savoir si ces derniers seraient enclins à être épaulés par le monde professionnel de leurs nouvelles attributions. Comme vous le voyez, beaucoup d’interrogations demeurent et les délais de réponses par rapport à cette situation préoccupante de la valorisation de la formation professionnelle sont longs. Les élèves, leurs parents ainsi que les mondes scolaire et professionnel gagneraient à se rencontrer de manière coordonnée. Ce postulat arrive donc à point nommé et le groupe PLR, à la quasi-unanimité, vous recommande de refuser son classement.

Mme Graziella Schaller (V'L) —

Le groupe vert’libéral vous recommande également de prendre ce postulat en considération. Comme cela a été dit, de nombreuses informations sont en effet contenues dans le rapport de la commission, mais cela n’équivaut pas un rapport du Conseil d’Etat. Etant donné que de nombreuses réponses ont déjà été apportées, cela ne devrait pas demander un énorme travail. Je pense que les parents liront plus facilement un rapport du Conseil d’Etat qu’un rapport de la commission.

Que demande ce postulat ? On a cité ce moteur de recherche « orientation.ch » que je vous invite aussi à aller consulter ; ce genre d’outil ne correspond plus du tout à la façon dont les jeunes trouvent des informations sur Internet. A notre avis, il mérite d’être adapté et d’être rendu plus attractif pour être vraiment utile aux jeunes qui utilisent beaucoup les moteurs de recherche et qui probablement ne trouvent rien – ou pas très facilement – avec cet outil. Une possibilité pour mieux faire connaitre le monde professionnel est également évoquée : la possibilité de faire des stages.  Cela pourrait aussi être rendu plus attractif, avec peut-être une durée un peu plus courte ou à un meilleur moment de l’année – par exemple juste avant les vacances et pas pendant. Finalement, ces stages pourraient être proposés à tous les élèves, que ce soit en VP ou en VG, afin de mieux faire connaitre le monde professionnel et probablement d’intensifier la collaboration entre les enseignants et l'Office cantonal d'orientation scolaire et professionnelle (OCOSP). Sachant que les enseignants n’ont pas forcément beaucoup de connexions avec le monde professionnel, il y a encore probablement plusieurs pistes à explorer afin de rendre ce système plus performant qu’actuellement et d’offrir cette politique ambitieuse dont parle Mme Bettschart. Donc oui, il y a beaucoup d’informations dans le rapport de la commission, mais nous vous invitions à transmettre ce postulat pour avoir un rapport complet du Conseil d’Etat, un rapport qui répond aux préoccupations des jeunes en formation.

M. Stéphane Balet (SOC) —

Tout d’abord, je déclare mes intérêts : je forme des apprentis à l’Ecole des métiers. Je souhaite vous donner un aperçu de ce que l’on vit sur le terrain et saluer les avancées dans le domaine de l’orientation professionnelle. J’exerce depuis une vingtaine d’années au niveau de l’engagement des apprentis et je suis actuellement en train de procéder aux entretiens d’engagement pour l’Ecole. Depuis les trois dernières années, nous avons constaté un changement : beaucoup plus d’élèves de VP s’intéressent à nos formations. A quelle occasion ce changement est-il intervenu ? Simplement parce que, depuis peu, toutes les classes de VP visitent le Salon des Métiers – qui reste quand même un des meilleurs moyens de faire de l’orientation professionnelle. Bien sûr, les sites Internet existent déjà, notamment le fameux site www.orientation.ch, qui est par ailleurs un outil de promotion des métiers extrêmement intéressant. Néanmoins, je pense que ces sites Internet ne doivent pas remplacer d’autres outils de promotion, comme le Salon des Métiers ou les stages en entreprise ou dans les écoles. En effet, il ne suffit pas de parler des métiers aux jeunes pour qu’ils soient d’emblée intéressés ; il est également nécessaire qu’ils puissent aller les voir sur place pour mieux connaitre les tenants et les aboutissants des métiers qui les intéressent.

Des efforts ont été consentis, comme j’ai pu le constater – et j’espère que c’est aussi le cas du côté de M. Simonin. Il y a de plus en plus de relations entre le monde post-obligatoire et le monde obligatoire ; des écoles et des enseignants en formation viennent nous rendre visite. L’étanchéité entre la Direction générale de l'enseignement postobligatoire (DGEP) et la Direction générale de l'enseignement obligatoire (DGEO) a été supprimée. Personnellement, je ne suis pas certain qu’un rapport du Conseil d’Etat apporterait plus que les réponses que nous avons déjà reçues à ce jour.

Mme Cesla Amarelle — Conseiller-ère d’Etat

J’aimerais tout de même rectifier les éléments erronés qui ont été invoqués, notamment le fait que le nombre d’apprentis baisserait inexorablement. C’est faux, puisque le nombre de nouveaux contrats signés augmente année après année depuis quelque temps. Evidemment, la pandémie a fait progresser à pas de géant la manière de s’adresser aux jeunes, puisque depuis quelque temps, nous avons des méthodes différentes, comme des capsules vidéo ou des visio-formations. L’Office cantonal d'orientation scolaire et professionnelle (OCOS) est en train de modifier sa manière de communiquer auprès des jeunes. Je vous rappelle qu’il existe 175 métiers dans le canton de Vaud en termes de formation et c’est vrai que nous ne pouvons pas déployer systématiquement un ensemble d’informations permanentes sur l’ensemble de ces métiers. Nous essayons de les focaliser sur certains groupes de métiers et ces éléments sont en constante progression. Je pense qu’il faut faire preuve d’un peu d’humilité et constater qu’il y a toujours une marge d’amélioration dans ce type de domaine. Nous faisons tout notre possible pour mettre en place ces améliorations. Quelque 18 000 jeunes vaudois sont inscrits en formation professionnelle initiale : c’est les 53 % de tous les jeunes en formation du post-obligatoire, sensiblement plus que les 39 % qui sont au gymnase. Chaque année, depuis 2018, grâce aux efforts conjoints renforcés des entreprises formatrices et du département que je conduis, le nombre de nouveaux contrats signés augmente. Ainsi, en 2020, nous avons registré 6465 nouveaux contrats, un nombre qui n’avait plus été atteint depuis 2012. Ce sont des faits, le reste relève d’avantage d’appréciations politiques.

Toutes les informations possibles et imaginables vous ont été transmises dans le cadre de la commission – notamment un certain nombre d’études – mais si le Grand Conseil prend ce postulat en considération, nous réactualiserons ces données. Je remercie Mme la députée de bien vouloir en tenir compte, avec toute la correction nécessaire.

Mme Laurence Cretegny (PLR) — Président-e

La discussion est close.

Le Grand Conseil prend le postulat en considération par 69 voix contre 49 et 5 abstentions.

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