Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 29 mars 2022, point 5 de l'ordre du jour

Texte déposé

Suite à la séance publique au sujet des loups et tout le débat émotionnel que la presse relaye à propos des grands prédateurs, plusieurs témoignages démontrent l’étendue de la problématique et la diversité des attentes des milieux concernés.

 

Il est indispensable de prendre en considération rapidement d'un des points relevés, qui concerne le gardiennage du cheptel bovin et ovin en estivage.

 

Le travail des bergers est peu reconnu et peu valorisé.

 

Cette fonction est très particulière.

Le personnel est sensible par ses approches philosophiques extrêmement différentes de l’éleveur ou de l’agriculteur.

 

Il est cependant essentiel de donner une certification à ce professionnel indispensable à la gestion de l’alpage 24h/24 en période d'estivage et même à l'année à la vue de la situation relevée dans la Broye ces derniers jours.

 

Il est important, pour les ouvriers de cette tâche spécifique, qu’une reconnaissance fédérale de type AFP ou CFC certifie leurs activités.

 

Cette formation n’est pas réellement à considérer comme un métier agricole puisque le berger embrasse aussi les aspects de gestion de l’eau, de l’entretien des sources, des murets, la biodiversité et tous les autres menus travaux qui n’ont pas de noms sur un alpage.

 

En période hivernale, sa formation doit lui permettre d’avoir les connaissances de base à la foresterie et ainsi obtenir un emploi durable et pérenne.

 

Fort de ces indications et malgré le fait qu’il existe le métier d’agriculteur, l’apprentissage de gardienne d’animaux/gardien d’animaux avec certificat fédéral de capacité (CFC) doit évoluer dans la gestion des animaux de rente incluant la sauvegarde des alpages et de la forêt sans mettre une nouvelle contrainte aux éleveurs ou agriculteurs. Le financement peut être assuré par un juste rééquilibrage de la répartition des contributions d'alpage versées par la Confédération selon l’article 109 al 5 de l’Ordonnance sur les paiements directs versés dans l’agriculture (Ordonnance sur les paiements directs, OPD) du 23 octobre 2013 (Etat le 1er janvier 2022).

 

L’ordonnance fédérale de cette profession stipule 3 orientations dans le domaine de la gestion des animaux.

Gardienne d’animaux CFC/Gardien d’animaux CFC :

Animaux de compagnie

Animaux de laboratoire

Animaux sauvages

 

Cette tâche est une piste essentielle à la problématique de cohabitation des grands prédateurs et des animaux de rente, ainsi que la pérennisation de la gestion des alpages.

 

Il existe une ordonnance de Gardienne de chevaux AFP (à partir de la rentrée 2014)
Gardien de chevaux AFP, c'est aussi une piste possible et justifiant le besoin impératif de mettre toutes les mesures possibles afin que la cohabitation se passe au mieux et évite des actes extrémistes ridicules et une peur de la population exagérée et entretenue bêtement pour atteindre les objectifs de chaque camp dans la problématique des grands prédateurs.

 

C’est ainsi que j’ai l’honneur de demander au Conseil d’Etat de tout mettre en œuvre avec les services concernés afin de créer, de faire valider par le SEFRI, l’orientation « Animaux de rente » pour la formation de Gardienne d’animaux CFC/Gardien d’animaux CFC  ou

Gardienne d'animaux de rente AFP - Gardien d'animaux de rente AFP et d’entamer la procédure de reconnaissance de ce besoin avec tous les partenaires impliqués par cette problématique des prédateurs et des bovins – ovins.

 

Conclusion

Renvoi à une commission avec au moins 20 signatures

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Léonard Studer
Pierre ZwahlenVER
Jean-Marc Nicolet
Pierre FonjallazVER
David RaedlerVER
Olivier Epars
Yannick MauryVER
Nathalie JaccardVER
Andreas WüthrichV'L
Sabine Glauser KrugVER
Felix StürnerVER
Taraneh AminianEP
Blaise VionnetV'L
Pierre WahlenVER
Céline MisiegoEP
Claude-Alain GebhardV'L
Rebecca JolyVER
Maurice Mischler
Jean-Louis RadiceV'L
Cloé PointetV'L
Jérôme ChristenLIBRE

Document

22_POS_18-Texte déposé

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Didier Lohri (VER) —

Permettez-moi de ne pas revenir en détail sur le texte déposé. Il est important de comprendre que la problématique des loups nécessite de mettre en œuvre des éléments complémentaires pour les agriculteurs et la population. Comme vous avez pu le lire dans la presse, le 25 mars dernier, le Conseil d’Etat a annoncé jeudi dernier, par anticipation, son intention de favoriser le travail des bergers dans la protection de leurs troupeaux. Le gouvernement propose d’exclure les chiens de protection de troupeaux du champ d’application de la Loi sur la police des chiens quand ils sont en service.

Selon moi, le travail du berger mérite une reconnaissance plus large que l’animal de compagnie qu’il associe à sa mission, car il est essentiel non seulement pour la protection du bétail, mais aussi pour la gestion des pâturages boisés, des adductions d’eau, des parcs, et pour la gestion durable des terres mises à disposition des amodiataires. A l’heure des promesses électorales, un élément prépondérant et gage d’avenir est celui de la formation professionnelle et de la reconnaissance de chaque tâche réalisée par des êtres humains. Les bergers ont choisi ce travail pour des motifs autres que l’aspect financier. Ils éprouvent le besoin de se retrouver dans la nature et de vivre dans un environnement différent de la plupart des gens. Ils doivent être mis au bénéfice d’un métier reconnu.

Je ne me contenterai pas d’une réponse du Conseil d’Etat qui soit identique à celle qu’il a transmise sur les métiers forestiers, car je rappelle que le Conseil d’Etat doit respecter la Loi sur la formation professionnelle à son article 3, alinéa 3 : « Il peut prendre des mesures en vue de promouvoir l’offre des filières de formation. » Le métier de gardien d’animaux de rente entre parfaitement dans cette ligne et je me réjouis de lire les éléments que le Conseil d’Etat nous fournira pour assurer un métier futur, un métier du développement durable.

Mme Laurence Cretegny (PLR) — Président-e

Le postulat, cosigné par au moins 20 membres, est renvoyé à l’examen d’une commission.

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