Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 24 mai 2022, point 20 de l'ordre du jour

Texte déposé

Les briques alimentaires, ou briques à boisson, sont fréquemment utilisées pour contenir, entres autres, des jus de fruits ou du lait, produits fortement consommés sous nos latitudes. Les briques à boisson représentent d’ailleurs la troisième plus grande catégorie d’emballages en Suisse, soit un volume correspondant à environ 20'000 tonnes par an[1].

 

Ces briques ne peuvent pas être déposées avec le carton, puisqu’elles contiennent une part non négligeable d’aluminium, et doivent donc être déposées dans des conteneurs spécifiques.

 

Il n’existe à l’heure actuelle qu’une centaine de points de collecte dans notre pays, qui se situent principalement en Suisse alémanique. La seule usine de traitement de notre territoire, qui se trouvait à Weinfelden, a fermé en 2020 en l’absence de conditions cadres et d’une collecte suffisante[2]. Cette usine avait apparemment les moyens de valoriser les 20'000 tonnes de briques utilisées mais tournait à vide, faute d’une collecte suffisante et efficace.

 

Les principaux acteurs du recyclage estiment que le manque de financement des points de collecte, relativement coûteux, explique le nombre limité de ces points sur notre territoire et donc l’absence d’une filière de recyclage au niveau national.

 

Malgré les difficultés actuelles en matière de recyclage des briques, la ville de Lausanne a décidé de saisir la problématique à bras-le-corps en mettant à disposition de la population de nouveaux conteneurs dans ses déchèteries[3].

 

Aussi, au vu de ce qui précède, j’ai l’honneur de poser au Conseil d’État les questions suivantes :

 

1) Le Conseil d’État peut-il nous dire combien de points de collecte communaux ou privés de briques existent sur le territoire vaudois ? Le Conseil d’État a-t-il connaissance de communes qui envisagent à l’heure actuelle de créer de tels points de collectes ? 

 

2) Quels leviers le Conseil d’État peut-il actionner afin de soutenir et encourager l’apparition de ces points de collecte ? Plus largement, quelle politique le Conseil d’État peut-il mener afin d’augmenter la valorisation des briques alimentaires ? La modification de la loi fédérale sur la protection de l’environnement afin de développer l’économie circulaire, et soumise à la consultation début 2022, pourra-t-elle offrir de nouveaux moyens d’action aux cantons ?

 

3) Où en est la réflexion intercantonale, voire fédérale, en matière de filière du recyclage des briques ? De façon générale, vers quelle(s) usine(s) de traitement sont envoyées les briques collectées dans le canton de Vaud et pour quel bilan écologique (compte tenu des transports) ?

 

 

Je remercie par avance le Conseil d’État pour ses réponses

 

 

[1]https://www.swissrecycling.ch/fr/substances-valorisables-savoir/substances-valorisables/briques-a-boisson

[2]https://www.info.briquesaboisson.ch/post/model-ag-met-un-terme-au-recyclage-de-briques-à-boisson-en-raison-de-l-absence-de-conditions-cadres

[3]https://www.24heures.ch/a-lausanne-les-briques-de-lait-sortiront-des-sacs-taxes-907204795385

Conclusion

Souhaite développer

Document

22_INT_71-Texte déposé

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Yannick Maury (VER) —

Je vais faire court, car le texte de mon interpellation est assez explicite. Il n’existe actuellement pas – ou plus – de filière de recyclage des briques alimentaires ou briques à boisson en Suisse. De fait, peu de communes ou d’acteurs privés collectent des briques alimentaires en Suisse. Il ressort de différentes statistiques que les Alémaniques sont apparemment meilleurs que les Romands à ce sujet, sans toutefois briller. Par conséquent, il serait intéressant d’avoir des données sur la situation vaudoise en matière de collecte et de recyclage des briques. C’est précisément le sens de cette intervention parlementaire :

  • qui demande une sorte d’état des lieux de la collecte actuelle des briques dans le canton de Vaud ;
  • qui questionne les moyens de soutenir et d’encourager la création de points de collecte, comme vient de le faire la ville de Lausanne
  • et qui vise enfin à clarifier vers quelles usines de traitement hors sol helvétique vont les briques collectées, et ce dans un souci écologique.

Je remercie par avance le Conseil d’Etat pour ses réponses.

Mme Laurence Cretegny (PLR) — Président-e

L’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.

Retour à l'ordre du jour

Partager la page

Partager sur :