Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 20 février 2024, point 11 de l'ordre du jour

Texte déposé

Historiquement, le chemin reliant Aigle au Sépey et aux Diablerets empruntait la rive gauche de la Grande-Eau. C’est cette rive qui a été choisie pour la réalisation du train Aigle-Sépey-Diablerets, inauguré en 1913.

 

Entre 1836 et 1840 fut construite la route actuelle le long de la rive droite de la Grande Eau. Depuis lors, c’est cette route qui bénéficie d’entretien et d’améliorations régulières, y compris les chantiers répétitifs visant à contenir le glissement de la Frasse.

En revanche, le vieux tracé de la rive gauche est demeuré juste carrossable, à l’exception d’un tronçon de 1 km environ, à la suite d’un glissement de terrain, à la hauteur du Pont de la Tine. Par ailleurs, il n’y a pas de cheminement sur 3 km environ, entre les Planches et les Echenards ; au-delà, une petite route permet d’accéder aux Diablerets, toujours par la rive gauche.

 

La situation est telle que les cyclistes, toujours plus nombreux, qui désirent se rendre dans les Ormonts utilisent la route de la rive droite. Or cette route, déjà connue pour les nombreux accidents qui s’y produisent chaque année, est particulièrement dangereuse pour les cyclistes eux-mêmes et pour les véhicules qui ne peuvent les dépasser sans prendre de grands risques.

 

Achever l’itinéraire cyclable par la rive gauche, soit rendre praticable pour les vélos quelque 4 km sur les 20 km séparant Aigle des Diablerets, aurait plusieurs avantages : assurer la sécurité des cyclistes et, par voie de conséquence, celle des autres usagers ; offrir aux cyclistes un parcours presque entièrement ombragé, alors que la route actuelle est particulièrement exposée au soleil.

 

Cet itinéraire est-il réalisable ? S’il a été possible en 1913 de faire passer un train sur la rive gauche de la Grande-Eau, on peine à imaginer qu’il ne soit pas possible, 120 ans plus tard, d’y faire passer des vélos !

 

Signalons enfin que le développement d’un long parcours cycliste, quasiment en site propre, d’Aigle aux Diablerets contribuerait à renforcer l’image de cette ville comme « Centre mondial du cyclisme ».

 

Par cette motion, nous demandons  que le Conseil d’Etat soumette au Grand Conseil un décret de financement total ou partiel de cet itinéraire cycliste.

Conclusion

Renvoi à une commission avec au moins 20 signatures

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Didier LohriVER
Aurélien ClercPLR
Alice GenoudVER
Nathalie VezVER
Valérie ZoncaVER
Vincent KellerEP
Felix StürnerVER
Pierre FonjallazVER
Nathalie JaccardVER
Pierre-André RomanensPLR
Sabine Glauser KrugVER
Oscar CherbuinV'L
Yolanda Müller ChablozVER
Anna PerretVER
Sébastien HumbertV'L
David VogelV'L
Blaise VionnetV'L
Jean-Marc UdriotPLR
Graziella SchallerV'L
Cloé PointetV'L
Sylvie PodioVER
Andreas WüthrichV'L
Josephine Byrne GarelliPLR
Pierre ZwahlenVER
Aurélien DemaurexV'L
Yannick MauryVER
Circé Barbezat-FuchsV'L
Rebecca JolyVER
Théophile SchenkerVER
Grégory DevaudPLR
Cédric EchenardSOC
Jerome De BenedictisV'L
Vincent BonvinVER
Sergei AschwandenPLR
Elodie LopezEP
Kilian DugganVER

Document

24_MOT_12-Texte déposé

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Jacques-André Haury (V'L) —

Comme la plupart des vallées, la vallée des Ormonts, le long de laquelle la Grande-Eau coule des Diablerets à Aigle, a deux rives. Depuis l’antiquité, le cheminement empruntait la rive gauche. Au début du XIXe siècle, une route a été ouverte le long de la rive droite : c’est la route actuelle, qui a bénéficié de nombreuses améliorations, mais demeure une route de montagne dangereuse, avec son lot d’accidents et de morts, presque chaque année. Le développement du cyclisme aggrave la situation, ce qui met en danger non seulement les cyclistes eux-mêmes, mais aussi les autres usagers qui tentent de les dépasser, au moins à la montée. Le chemin de la rive gauche, en revanche, est devenu une forme de route forestière carrossable, pour les quelques riverains qui habitent le hameau d’Exergillod et les quelques chalets alentour. Il est principalement forestier, donc à l’ombre. Au début du siècle passé, une partie de ce chemin s’est effondrée et n’a pas été rétablie, mais à la même période, on est parvenu à faire passer un chemin de fer – l’Aigle-Sépey-Diablerets – lequel bénéficie régulièrement d’entretiens qui lui permettent de résister aux glissements de terrain et aux éboulements. Si l’on peut y faire passer les tonnes d’un chemin de fer, il paraît vraisemblable que l’on puisse y faire passer les quelques kilos d’un vélo !

J’ai déjà abordé la question avec la Municipalité d’Aigle. Nous pensons que, dans le cadre de sa politique de promotion du vélo, notamment sur des parcours séparés de la circulation automobile, c’est à l’Etat de prendre les choses en main. Il s’agit de rendre quelque 3 km praticables pour les cyclistes, sur les 20 km qui séparent Aigle des Diablerets. Par cette motion, nous demandons à l’Etat de procéder à l’étude de ce trajet et de proposer, par voie de décret, son financement – ou tout au moins un crédit d’étude. La répartition des charges peut être établie ultérieurement entre l’Etat, les communes et les milieux privés, sachant qu’Aigle abrite le Centre mondial du cyclisme.

M. Laurent Miéville (V'L) — Président-e

La motion, cosignée par au moins 20 membres, est renvoyée à l’examen d’une commission.

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