Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 28 février 2023, point 7 de l'ordre du jour

Texte déposé

Les Universités axent de plus en plus leurs recherches et leurs actions sur les conséquences du changement climatique. Elles ont en tant qu’acteur majeur de notre société un devoir d’exemplarité, pour les autres institutions étatiques et au-delà.

L’Association transports et environnement (ATE) a publié récemment un classement des Universités selon leurs objectifs climatiques et la réalisation de ces derniers[1].

Ce classement analyse les 14 universités et EPF suisses selon leurs objectifs de réduction (durée, degré de précision, type, horizon temporel) mais aussi sur le degré de précision des rapports, leur ancienneté ainsi que les émissions issues des voyages en avion en 2019.

 

L’entier de ces critères donne une note, avec un maximum de 12.5. L’Université de Lausanne, avec une note de 6.5 se trouve en queue de classement. S’il faut saluer le côté pionnier de l’UNIL qui a été une des premières Universités à se doter d’un rapport sur ses émissions et à promulguer des engagements, elle ne va aujourd’hui pas assez loin. Elle est notamment épinglée sur son manque de détails des objectifs de réduction des émissions à effet de serre et leur horizon temporel. Si les autres Universités ont un horizon de réduction drastiques pour 2030, l’UNIL est la seule avec une horizon plus lointain à 2039.

L’Université de Lausanne ne s’est pas non plus fixée des objectifs en termes de réduction des voyages en avion, alors que la pandémie a montré qu’il était possible de réfléchir autrement les échanges dans la recherche de façon efficiente. Actuellement, seules des recommandations[2] sont émises sur les voyages professionnels, sans aucune obligation.

 

Sur cette base, je pose les questions suivantes au Conseil d’Etat :

 

  1. Quelle est l’analyse du Conseil d’Etat de ce classement et de la place de l’UNIL ?
  2. Est-ce que des discussions sur le sujet de l’impact climatique de l’UNIL sont menées avec le Conseil d’Etat ?
  3. Est-ce que le Conseil d’Etat estime que l’UNIL devrait avoir une stratégie de réduction du nombre de voyages en avion ?


Je remercie le Conseil d’Etat pour ses réponses.

 

 

 

[1] Disponible sur : https://www.ate.ch/politique/protection-du-climat/university-climate-ranking

[2] https://www.unil.ch/mobilite/fr/home/menuinst/voyages-professionnels.html

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Rebecca JolyVER
Nathalie VezVER
Nathalie JaccardVER
Sabine Glauser KrugVER
Valérie ZoncaVER
Graziella SchallerV'L
Oriane SarrasinSOC
Alberto MocchiVER
Hadrien BuclinEP
Yannick MauryVER
Théophile SchenkerVER
Felix StürnerVER
Blaise VionnetV'L
Didier LohriVER
Sébastien HumbertV'L

Document

23_INT_22-Texte déposé

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
Mme Alice Genoud (VER) —

Il y a de cela deux semaines, l’Association Transport et Environnement (ATE) qui est mon employeur – ainsi je déclare mes intérêts – a publié un classement des universités selon leurs objectifs climatiques et leur réalisation. Un maximum de 12,5 points peut être obtenu, classant les types d’objectifs, la durée jusqu’à la réalisation, ainsi que toute une réflexion sur les voyages en avion, notamment. L’Université de Lausanne (UNIL) ne s’en tire pas extrêmement bien, avec une note de 6,5 sur 12,5 et cela bien qu’il faille saluer le côté pionnier de l’UNIL qui a mis beaucoup de choses en place rapidement, ce que relève le rapport. Mais il est vrai que pour l’horizon de réduction et son ampleur, nous sommes assez loin d’autres universités, sachant que la première est l’Université de Neuchâtel, qui n’est pas si éloignée ! Il me semble donc que l’UNIL pourrait faire mieux et c’est la raison pour laquelle je pose aujourd’hui quelques questions au Conseil d’Etat, même si je sais bien qu’il n’a pas prise sur toutes les décisions de l’UNIL – et c’est tant mieux. J’aimerais tout de même que le Conseil d’Etat puisse se positionner sur ces questions, sachant que l’UNIL se doit également d’être exemplaire, non seulement sur les questions climatiques, mais également sur toute sa politique de mobilité.

Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

L’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.

Retour à l'ordre du jour

Partager la page

Partager sur :