Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 6 septembre 2022, point 26 de l'ordre du jour

Document

Texte adopté par CE - R-CE INT Gross 20_INT_3 - publié

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
Mme Florence Gross (PLR) —

Je remercie le Conseil d’Etat pour ses réponses. On parle d’« école obligatoire », un qualificatif qui semble avoir une teneur plus légère à la lecture de cette réponse. Si l’Etat regrette qu’une mobilisation impacte le temps scolaire, il tolère toutefois l’absence des élèves à l’école pour motif de grève. Si le réchauffement climatique constitue une préoccupation majeure, il en existe certainement d’autres. Ces dernières justifient-elles toutefois réellement des absences scolaires alors même que le rôle de sensibiliser les élèves de ce canton devrait plutôt échoir à l’école qu’aux associations aux slogans souvent à la limite du vulgaire ? La question reste ouverte.

Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

La discussion est ouverte.

M. Pierre Zwahlen (VER) —

Notre collègue Florence Gross entend améliorer l’éducation à la citoyenneté. Oui, madame Gross, de nombreux élèves osent voter avec leurs pieds en rejoignant les grèves ou les marches pour le climat. Des jeunes se saisissent des grands enjeux du XXIe siècle, comme l’écrit le Conseil d’Etat dans sa réponse. Le réchauffement climatique constitue une préoccupation majeure, comme l’indique également la réponse du gouvernement. Il faut rappeler ici qu’à une écrasante majorité – j’ignore si vous en faisiez partie, madame l’interpellatrice – notre Grand Conseil a voté, par une résolution, l’urgence climatique le 19 mars 2019. Le Conseil d’Etat regrette que les jeunes fassent le choix d’une mobilisation qui impacte le temps scolaire. Il incombe toutefois aux élèves participant à ces marches d’assumer la responsabilité individuelle de leur absence, notamment en termes de rattrapage des leçons manquées. De manière générale – j’espère que cela va dans le sens de votre conception d’une citoyenneté – l’école et les enseignants ont pour objectif de faire prendre conscience aux élèves de l’urgence de la situation. Il s’agit même d’une prérogative de l’école. Ainsi, la réponse apportée par le gouvernement recadre bien les choses, de mon point de vue.

Mme Mathilde Marendaz (EP) —

J’ai entendu auparavant M. Borloz indiquer que tout ce qui renforçait la citoyenneté des élèves allait dans le bon sens. Je souhaite rappeler que le droit de manifester est un droit fondamental et je vous laisserai prendre connaissance des recherches de Daniel Curnier, docteur en sciences de l’environnement qui a travaillé, dans le cadre de sa thèse à la Haute école pédagogique, sur l’école vaudoise et la durabilité. Dans ses recherches, ce dernier a dénoncé l’incapacité du système scolaire à préparer les nouvelles générations aux enjeux climatiques. Dans de nombreuses interventions, il a expliqué que les mobilisations estudiantines pour le climat étaient le fruit et l’expression d’une citoyenneté. Il a également indiqué qu’il était extraordinaire que ces écoliers et écolières organisent eux-mêmes ces grèves et manifestations pour se faire entendre et porter leurs revendications.

Madame Gross, vous avez mentionné à quel point cela vous tenait à cœur de sensibiliser la jeunesse aux enjeux de la citoyenneté. Partout dans le monde, les institutions reconnaissent la nécessité des mouvements sociaux pour faire profondément changer la société, d’autant que ce sont ces mobilisations pour le climat qui ont, dès 2018, posé la question climatique sur la table, et ce alors même que votre parti en faisait un total déni. C’est donc bien le rôle de l’école d’appuyer ces élèves dans l’expression et la revendication de leur citoyenneté et de ses diverses facettes.

Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

La discussion est close.

Ce point de l’ordre du jour est traité.

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