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Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 5 avril 2022, point 6 de l'ordre du jour

Texte déposé

Ah le beau Canton de Vaud ! Son chasselas, sa Fête des Vignerons, ses impôts heureux, ses fédérations sportives, et … son bon sens.

Les auteurs du présent postulat le constataient (l'un d'eux est allé faire part de son bon sens sous d'autres cieux) chaque mardi, tous les Députés en sont pourvus, à divers niveaux ! Même le Conseil d’Etat y fait appel de temps en temps dans ses EMPD et autres EMPL.

Comment mieux définir le Vaudois que par son bon sens ? Souvent terrien, il peut aussi être protestant ou commun. Vous serez donc d’accord que sans lui, les débats parlementaires et les décisions qui en découlent seraient bien différentes et bien ternes. Ainsi, les statistiques du Bulletin du Grand Conseil permettent de recenser une utilisation assez régulière du terme « bon sens » par les Députés s’exprimant lors des débats au Parlement vaudois. En effet, l’invocation au bon sens dans notre plénum apparait plus de 100 fois dans le Bulletin pour depuis 2019, soit presque une fois par séance.

A noter encore que ce texte avait été rédigé il y a une année avec un collègue dont le bon sens n'était plus à démontrer, mais qui a décidé d'aller le mettre à profit sous d'autres cieux.

Dès lors, et avant qu’il ne disparaisse sous sa forme écrite, les deux auteurs, et les co-signataires (plein de bon sens) du présent texte souhaitent que le Conseil d’Etat étudie la possibilité :

  1. de déposer une candidature du « bon sens vaudois » pour une inscription au patrimoine immatériel de l’UNESCO.
  2. d’instaurer une journée cantonale du bon sens dans le Canton de Vaud.

Conclusion

Prise en considération immédiate

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Marion WahlenPLR
Aurélien ClercPLR
Philippe GermainPLR
Rebecca JolyVER
Maurice GayPLR
Pierre-André RomanensPLR
Josephine Byrne GarelliPLR
Carole DuboisPLR
Stéphane MassonPLR
Yannick MauryVER
Sergei AschwandenPLR
Christine ChevalleyPLR
Nicolas BolayUDC
Daniel DeveleyPLR
Rémy JaquierPLR
Guy GaudardPLR
Pierrette Roulet-GrinPLR
Pierre-André PernoudUDC
Catherine LabouchèrePLR

Document

22_POS_19-Texte déposé

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Nicolas Croci Torti (PLR) —

Le Covid, l’Ukraine, la campagne électorale : en cette période quelque peu troublée, n’est-il pas temps de faire place au bon sens et à la légèreté ? Ainsi, le bon sens doit sérieusement faire son grand retour. Et quelle meilleure période que les alentours du 1er avril pour le mettre en avant et lui faire la part belle ? Il est vrai, ce texte avait été déposé conjointement avec notre ancien collègue Yves Ferrari – que je salue d’ailleurs à la tribune – mais à l’époque l’ordre du jour n’avait pas été préparé avec bon sens, et le temps avait manqué. La notion du bon sens, à laquelle les députés et le Conseil d’Etat ont fait référence à plus de 100 reprises depuis plus de 3 ans, n’est pas nouvelle. En effet, le grand philosophe Descartes, lui-même, écrivait déjà dans son Discours de la méthode, en 1637 : « Le bon sens est la chose au monde la mieux partagée, car chacun pense en être si bien pourvu que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose, n’ont point coutume d’en désirer plus qu’ils en ont. » Je vous laisserai relire le Bulletin du Grand Conseil pour mieux vous imprégner du bon sens de cette citation.

Ce fameux bon sens mérite donc qu’on s’y attarde un petit peu, mais plutôt que philosopher, je préfère vous expliquer que celui-ci ne peut être que vaudois. Voici ce qu’en dit notre ami Google : le bon sens, c’est avoir un grand discernement, être doué dans le discernement. De manière plus précise, il est fait référence à la capacité de bien juger, sans passion. C’est bien là que l’on reconnaît le trait de caractère du Vaudois, car on ne peut pas dire que ce soit la passion qui le définisse le mieux. Sauf peut-être quand tous les sens du Vaudois sont mis en alerte, dès que la bouteille de Chasselas fait « pop ». (Le député imite le bruit d’un bouchon de bouteille de vin qui s’ouvre, n.d.l.r.) Ainsi, le bon sens auquel il est usuellement fait référence est donc la bonne faculté d’éprouver des impressions sans y mettre de passion. Cette notion politique démontre ainsi que le bon sens correspond bel et bien à un sixième sens vaudois, d’où l’intérêt de l’inscrire au Patrimoine immatériel de l’UNESCO et de lui consacrer une journée, afin de lui redonner ses lettres de noblesse – peut-être le 1er avril ? Pour conclure, le bon sens veut que ce postulat soit renvoyé directement au Conseil d’Etat, sans passer par la case commission. Le Conseil d’Etat saura en faire un rapport et une réponse pleine de bon sens.

Mme Laurence Cretegny (PLR) — Président-e

Dans son développement écrit, l’auteur demande le renvoi direct au Conseil d’Etat.

Le postulat, pris en considération, est renvoyé au Conseil d’Etat avec quelques avis contraires et abstentions.

 

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