Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 14 mars 2023, point 12 de l'ordre du jour

Texte déposé

De nombreuses personnes qui entrent dans l’enseignement quittent le métier dans les 5 ans. Ce problème a déjà été relevé par le passé et le Département a même proposé différentes mesures afin de lutter contre cette problématique. Par exemple, depuis la rentrée 2020, la DGEO et la HEP essaient de mettre en place un dispositif de tutorat qui vise à favoriser l’accompagnement des nouvelles enseignantes et des nouveaux enseignants.[1]


Dès lors, il y a nécessité à former encore plus de candidates et candidats afin de remplacer ces départs très rapides. Mais, nécessité faisant loi, le risque est grand de voir la HEPL poussée par le politique à accepter un maximum de personnes afin de ne pas laisser les élèves sans personne pour donner les cours.

 

En l'état, il semblerait qu'il existe une pression qui pousserait - de manière explicite ou implicite - à faire diminuer le taux d’échec lors des stages ou des examens. En conséquence, le fait de vouloir « faire passer » des élèves n’implique-t-il pas nécessairement de « faire diminuer » les exigences en obligeant les enseignantes et enseignants de la HEPL. Ces attitudes, pour le moins problématiques, sont peut-être liées à une pression du politique qui voudrait former des enseignantes et enseignants en renonçant à imposer des exigences strictes ou fait potentiellement pression pour diminuer le taux d’échec lorsque celui-ci serait trop important. 

 

Dès lors, j’ai le plaisir de poser au Conseil d’Etat les questions suivantes :

 

  • Le Conseil d'Etat dispose-t-il de statistiques quant aux échecs définitifs [3] aux examens et lors des stages à la HEPL ? Si oui, peut-il nous les transmettre ?
  • Y a-t-il une pression (explicite ou implicite) de la part du DEF pour que la HEPL mette « sur le marché » suffisamment d’enseignantes et d’enseignants ?
  • N’y a-t-il pas une injonction contradictoire dans la volonté de former suffisamment de personnes pour enseigner tout en maintenant des exigences ?

 

[1] https://www.vd.ch/toutes-les-autorites/departements/departement-de-lenseignement-et-de-la-formation-professionnelle-def/actualites/news/15961i-rapport-de-la-cour-des-comptes-une-formation-pratique-de-qualite-pour-les-futurs-enseignants-de-lecole-obligatoire

[2] Bachelor Primaire

[3] Par échec définitif, on entend les personnes qui doivent arrêter définitivement leur formation sans possibilité de revenir un semestre plus tard pour « se rattraper » à la HEPL et par finir par avoir le titre « à l’usure ».

 

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Circé Barbezat-FuchsV'L
Sébastien HumbertV'L
Cloé PointetV'L
Aurélien DemaurexV'L
David VogelV'L
Jean-François ChapuisatV'L
Jean-Louis RadiceV'L
Oscar CherbuinV'L
Valérie ZoncaVER
Céline BauxUDC
Jacques-André HauryV'L
Nicolas SuterPLR
Graziella SchallerV'L
Alice GenoudVER
Blaise VionnetV'L

Document

23_INT_36-Texte déposé

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Jerome De Benedictis (V'L) —

Que faut-il faire pour rater la Haute école de pédagogie (HEP) ? Ou plutôt, que ne faut-il pas faire pour rater son diplôme d’enseignant ? Telles sont les finalités de l’interpellation que j’ai l’honneur de présenter aujourd’hui, qui transcrit une inquiétude quant aux niveaux de compétences minima requis pour exercer cette profession. Vous le savez aussi bien que moi : lorsqu’il n’y a pas suffisamment d’étudiants qui sortent d’une filière, il est tentant d’abaisser les critères d’obtention du diplôme. Et lorsque cela ne suffit toujours pas, on pourrait même être tenté de brader ce même diplôme. Et au final, on se retrouve dans une situation qui ressemble à l’Ecole des fans ! Comme je suis convaincu que ce n’est pas le cas, je remercie le Conseil d’Etat pour ses futures réponses.

Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

L’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.

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