Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 26 mars 2024, point 16 de l'ordre du jour

Document

Texte adopté par CE - R-CE INT Pedroli 23_INT_93 - publié

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Sébastien Pedroli (SOC) —

Tout d’abord, permettez-moi de remercier le Conseil d’Etat pour sa réponse précise, mais inquiétante ! Pour rappel, mon interpellation portait sur les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS), ou en d’autres termes, les polluants éternels. Ces produits chimiques se retrouvent dans les textiles, l’électronique, les enduits de papier, les peintures ; en bref : partout. A priori, ils peuvent être la cause de maladies telles que des lésions hépatiques, des maladies thyroïdiennes, de l’obésité, des problèmes de fertilité et des cancers. Selon un article paru dans le quotidien Le Monde se basant sur les recherches de pools de journalistes, ces PFAS se retrouvent dans le sol de nombreux pays. Il m’a donc paru important de connaître la situation dans le canton de Vaud et c’est la raison de mon interpellation.

Dans ses réponses, le Conseil d’Etat confirme effectivement la présence de PFAS dans notre sous-sol, en particulier dans le Chablais, mais également dans la Broye et notamment autour des places d’armes. Par ailleurs, il y a une bonne nouvelle : les prélèvements d’eau effectués à différents endroits indiquent que la présence de PFAS dans les eaux est inférieure aux normes limites européennes. En revanche, et évidemment sans vouloir le reprocher au Conseil d’Etat, je trouve inquiétant de lire que des PFAS ont été décelés dans tous les échantillons de sang prélevés sur nos concitoyennes et concitoyens, surtout lorsque l’on sait qu’il s’agit de substances cancérigènes. Malheureusement, nous payons des décennies d’inconscience !

Enfin, pour terminer sur une note positive, je remercie le Conseil d’Etat de prendre en main cette problématique qui peut s’assimiler à une bombe à retardement, notamment avec toute une série de mesures à prendre citées dans la réponse à ma quatrième question. Je remercie donc le Conseil d’Etat et espère vivement qu’un assainissement vaudois, si ce n’est mondial, pourra avoir lieu.

M. Laurent Miéville (V'L) — Président-e

La discussion est ouverte.

M. Vassilis Venizelos (CE22-27) — Conseiller-ère d’Etat

Je remercie le député Pedroli pour son interpellation. A travers sa réponse, le Conseil d’Etat saisit l’occasion de rappeler qu’il prend évidemment très au sérieux la problématique des polluants émergents. Nous avons des échanges fréquents avec d’autres cantons, et notamment le canton du Valais qui a été le premier à mener des analyses dans le Chablais et à qui nous avons emboîté le pas en menant nos propores analyses. Nous travaillons en ce moment sur une stratégie, comme le rappelle la réponse à votre interpellation, mais évidemment, nous ne sommes pas encore au stade des assainissements. En revanche, une bonne nouvelle arrive de Berne : dans la révision de la Loi sur la protection de l’environnement, les Chambres fédérales ont reconnu l’opportunité de cofinancer l’assainissement et la recherche de polluants PFAS. Nous pourrons bénéficier de soutiens fédéraux pour déployer notre stratégie, grâce au fonds de l’Ordonnance relative à la taxe pour l’assainissement des sites contaminés (OTAS). Pour l’instant, la priorité est d’identifier les différents sites qui pourraient être exposés à ce type de pollution. Le temps de l’assainissement viendra après, une fois les différents sites auront été identifiés et que les impacts de cette décision seront clarifiés au niveau fédéral, ce qui devrait amener de l’argent frais pour nous accompagner dans ces mesures.

M. Laurent Miéville (V'L) — Président-e

La discussion est close.

Ce point de l’ordre du jour est traité.

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