La petite délinquance des Roms est sous contrôle

La petite délinquance des Roms est sous contrôle

 

Les efforts conjoints de la Police cantonale, de la Police ferroviaire et du Corps des gardes-frontière ont eu un effet dissuasif sur les incivilités et la petite délinquance commises par des Roms dans le canton de Vaud.

En avril dernier, au vu de la recrudescence des actes de mendicité, petits cambriolages, vols à l'astuce et agressions de voyageurs et d'agents de transports publics, la Police cantonale vaudoise mettait en place une collaboration avec la Police ferroviaire (Polfer) et le Corps des gardes-frontières (CGFR). Une douzaine de patrouilles mises sur pied durant les mois de mai et juin dans les gares, les trains et aux abords des centres commerciaux du canton ont conduit à l'interpellation de 69 personnes. Cinq de celles-ci ont été incarcérées momentanément.

Cette opération, menée pour la première fois dans le canton, a permis de mieux connaître les modes opératoires et les comportements des délinquants issus des communautés Roms et Tsiganes. Il est apparu que le groupe le plus actif était constitué d'une quinzaine d'adolescents et de jeunes adultes pratiquant les fausses collectes de fonds dans les gares et les trains. Ils séjournent dans des caravanes à la frontière franco-genevoise. En train, sans titre de transport, par groupe de 4 ou 6 individus, ils se montrent rapidement irascibles dès qu'ils sont mis en cause par des employés des transports publics. Ce comportement leur a valu plusieurs plaintes pour menaces et voies de faits, déposées par des voyageurs ou des employés. Les jeunes femmes de ce groupe se montrent souvent provocantes lorsqu'elles se trouvent dans des locaux de la police.

Issus d'une autre ethnie, plus âgés et moins à l'aise culturellement et matériellement, une douzaine de personnes séjournaient dans leurs voitures dans des parcs lausannois. Leurs principales activités consistent en mendicité et lavages intempestifs de pare-brise d'automobiles au carrefour de la Bourdonnette, mais aussi à Rennaz et Morges. Certains ont commis de petits vols (porte-monnaie) chez des personnes âgées.

Après deux mois d'activités et les interpellations qui ont eu lieu, les responsables de cette action spécifique, portant le nom de code DENARO, ont constaté que les Roms concernés ont été déstabilisés et sont moins actifs dans le canton. La police cantonale reste néanmoins attentive à une éventuelle résurgence du phénomène et reste prête à réactiver ce dispositif qui a fait ses preuves.

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