Organisée par les Archives cantonales vaudoises, la Direction générale de la culture de l’Etat de Vaud et la Bibliothèque cantonale et universitaire - Lausanne ainsi que Plateforme 10 et ses musées (MCBA, mudac et Photo Elysée), l’exposition revisite l’ensemble du parcours d’Etienne Delessert au travers d’un corpus fort de 96 œuvres conservées aux ACV, 49 à la BCUL et plusieurs prêts provenant, notamment, de la collection de la veuve de l’artiste, Rita Marshall, du Musée cantonal des Beaux-arts (MCBA), du Musée cantonal de design et d’arts appliqués contemporains (mudac) ou encore du Musée Jenisch Vevey.
En retraçant les grandes articulations de sa carrière et les éléments incontournables de son univers créatif, l’événement permet de mesurer la créativité d’Etienne Delessert mais également le rayonnement de cette dernière et son importante empreinte sur plusieurs générations.
Plus de soixante ans de carrière
Autodidacte et artiste protéiforme distingué par le Grand Prix suisse du Design en 2023, Etienne Delessert a développé un langage pictural singulier et reconnaissable au premier coup d’œil. Illustrateur, dessinateur de presse, peintre, graphiste, écrivain et entrepreneur dans les domaines de l’édition et du dessin animé, peu sont les domaines ou les techniques qui ne l’ont pas intéressé. En soixante ans de carrière, il a illustré plus de huitante livres, dont certains traduits en quatorze langues et vendus à des millions d’exemplaires. Il est considéré comme l’un des précurseurs du nouveau livre d’images pour enfants apparu dans les années soixante, a notamment collaboré avec Jean Piaget, Henri Dès ou encore Eugène Ionesco, et contribué à The Atlantic Monthly, The Boston Globe, Fortune, The New York Times ou encore The Wall Street Journal ainsi qu’aux magazines suisses Construire ou L’Hebdo.
Une œuvre riche d’ambiguïtés
Tantôt lumineuse, avec Yok-Yok le petit lutin au grand chapeau rouge, une multitude de personnages colorés et un extraordinaire bestiaire dans lequel le chat occupe une place de choix. Tantôt sombre, où l’expression se fait parfois grinçante, inquiète et mélancolique, familière du Théâtre de l’absurde et de sa philosophie. Entre ombre et lumière, illustrations pour enfants, affiches publicitaires et tableaux enténébrés, l’artiste, en « illuminateur » de mondes variés, a déployé sur plusieurs décennies un art inspiré.
Autour de l’exposition
Afin de permettre à un large public de (re)découvrir l’œuvre d’Etienne Delessert, diverses actions de médiation culturelle accompagnent l’événement. Plusieurs visites guidées, libres d’accès et sans inscription, sont proposées. Des partenariats avec, notamment, les associations AVIVO Vaud et Solidarité-Handicap mental sont également prévus pour des visites à visée inclusive. Un livret famille (4-8 ans) et un dossier pédagogique pour le corps enseignant des degrés scolaires de la 3P à 8P (6-12 ans) seront accessibles dès le 15 mars sur le site internet de l’Espace Arlaud et mis à disposition sur place.
Un ouvrage dirigé par l’éditrice et veuve de l’artiste, contenant des essais de Jean-Claude Carrière, Jacques Poget ou encore Françoise Jaunin, sera en vente à l’accueil de l’Espace Arlaud aux côtés d’une nouvelle parution de la collection Presto Infolio signée Jacques Poget. Un partenariat avec BDFIL permettra l’accès gratuit à l’exposition avec un billet du festival du 5 au 18 mai 2025.
Informations détaillées : espace-arlaud.vd.ch
Fonds Etienne Delessert conservé à la BCUL/plateforme Patrinum
