14e épisode des "Trésors cachés des institutions patrimoniales cantonales"

- Catégorie : Actualité et Culture

Installée depuis 2020 dans le bâtiment du Musée cantonal des Beaux-Arts à Plateforme 10, la Fondation Toms Pauli a pour mission de veiller sur les deux précieuses collections textiles (tapisseries anciennes et créations textiles) appartenant à l’État de Vaud. Parmi les centaines de pièces conservées, la directrice de la fondation nous dévoile un énigmatique trésor: une scène pastorale anglaise brodée du XVIIIe siècle, léguée par Mary Toms en 1993.

Magali Junet, conservatrice de la collection Toms Pauli, extrait cette pièce chamarrée, brodée au petit point par une main anonyme dans l’Angleterre de 1710. Photo | ARC-Sieber
Magali Junet, conservatrice de la collection Toms Pauli, extrait cette pièce chamarrée, brodée au petit point par une main anonyme dans l’Angleterre de 1710. Photo | ARC-Sieber

La Fondation Toms Pauli, créée par l’État de Vaud en 2000, doit son nom aux deux principales collections qui l’ont constituée. «La collection Toms est l’une des plus importantes collections privées de tapisseries et de broderies anciennes, bâtie durant la seconde moitié du XXe siècle, nous apprend Magali Junet, conservatrice qui a repris les rênes de l’institution en 2024. Après avoir fait fortune dans l’immobilier, le promoteur anglais Reginald Toms (1892-1978) et son épouse Mary (1901-1993) s’installent en 1958 au château de Coinsins, à côté de Gland, et se découvrent une passion pour la tapisserie ancienne qu’ils commencent à collectionner dans les années 1960.»

Outre la centaine de tapisseries murales et pièces décoratives en tapisserie et en broderie représentatives des grandes manufactures européennes du début du XVIe à la fin du XIXsiècle, le legs au Canton, à la mort de Mary Toms en 1993, comprend également le château et ses vignes, les tableaux et le mobilier. «Un ensemble exceptionnel qui a été en grande partie documenté par des spécialistes et a fait l’objet, en 2010, d’un catalogue raisonné».

Si le grand public comme les spécialistes ont en tête des œuvres aussi prestigieuses et monumentales que La Conférence de Scipion et d’Hannibal (471 x 842 cm), tissée dans les ateliers des Flandres au XVIIe siècle, Magali Junet a pourtant souhaité mettre pour nous en lumière une pièce plus intime et pour le moins insolite.

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