Parmi les institutions, citons notamment les Archives cantonales vaudoises, les Archives communales de Blonay et de Saint-Légier, la Bibliothèque cantonale et universitaire, le Musée cantonal d'archéologie et d'histoire, le Musée de l’Elysée, le Musée historique de Lausanne, le Musée historique de Vevey, le Musée de la Confrérie des Vignerons, le Musée historique et des porcelaines de Nyon, le Musée de la mode d'Yverdon et le Musée national suisse.
Ont ainsi pu être conservées pour la postérité dans le domaine public de nombreuses vues du domaine d'Hauteville notamment celles de Théophile Christian Steinlen et deux lavis copiés de Michel Vincent Brandoin, un important plan général du domaine de 1778, une chaise de justice du même siècle, plusieurs éléments de mobilier dont des sièges Louis XV du maître lyonnais F. Geny et une ravissante table de toilette et de jeux Louis XVI estampillée E. Avril.
Une des pièces maîtresses de la vente était l'exceptionnel et rarissime ensemble de décors de théâtre du XVIIIe siècle composé de vingt grands panneaux peints à l'huile sur toile par Joseph Audibert, un peintre lyonnais, en 1777. Peints recto verso, ces panneaux représentent quatre décors différents, soit un intérieur bourgeois, un intérieur rustique qui évoque une cuisine, un parc et un sous-bois. Ils ont pu être acquis par le Musée national suisse, et plus précisément l’antenne romande de Prangins.
Le siège de justice du château d’Hauteville
acquis par le Musée cantonal d'archéologie et d'histoire
Le Musée cantonal d'archéologie et d'histoire (MCAH) a quant à lui acquis pour 11'000 fr. un siège de justice lors de la vente aux enchères qui s'est déroulée au château d'Hauteville vendredi 11 et samedi 12 septembre 2015. Cet objet rejoint les collections du musée.
Il s’agit d’un fauteuil en noyer sculpté, inspiré de la chaire médiévale à dossier haut et à coffre. Il se distingue par la noblesse de son matériau, ainsi que par son décor soigné. D’après une étiquette ancienne collée sur sa face arrière, il a servi de siège de justice, rôle confirmé par plusieurs sources d’archives. Les seigneurs d’Hauteville se sont assis sur ce meuble d’apparat pour rendre la justice ou convoquer les administrateurs de leurs terres au cours du XVIIIe siècle.
En 1786, il est mentionné une première fois au château d’Hauteville, occupé alors par Jean Etienne Dufresne, châtelain des seigneuries d’Hauteville et de Saint-Légier et La Chiésaz. Trois ans plus tard, il est déplacé dans la nouvelle « Chambre de la Noble Justice » située dans une des fermes du domaine avant d’être installé dans l’église de La Chiésaz en 1796.
A la chute de l’Ancien Régime, ce fauteuil perd sa fonction utilitaire ; il répond, néanmoins, aux envies de paraître et aux besoins de mémoire des Grand d’Hauteville. Ces derniers le rapatrient en 1893 dans le château familial où il a été conservé jusqu’à ce jour. Chargé d’histoire, il constitue un témoin rare et précieux de la production régionale de style Régence et du mode de vie seigneurial.
Le siège rejoindra les salles d’histoire du Palais de Rumine cet automne et sera intégré à la réflexion actuellement en cours sur l’amélioration du parcours permanent d’archéologie et d’histoire.
Site du Musée cantonal d'archéologie et d'histoire: www.mcah.ch