A Bex, l'ancien cimetière de l'église Saint-Clément livre près de cent fosses funéraires sous la rue du Midi
Communiqué de presse
Publié le 05 mai 2010
Partenaire(s)
Archéologie
A Bex, les travaux de réfection de la rue du Midi (collecteurs, chauffage à distance et chaussée) ont permis aux archéologues de documenter l'un des derniers secteurs préservé du cimetière médiéval de l'église Saint-Clément.
La fouille de sauvetage, mandatée à la fois par la commune de Bex et par l'archéologie cantonale, a mis au jour les restes de 118 défunts sur une surface relativement restreinte par rapport à ce que devait être le cimetière dans sa plus grande extension. Ce cimetière, créé très vraisemblablement au moment de la fondation de l'église Saint-Clément, mentionnée pour la première fois en 1193, a été désaffecté en 1812 lors des travaux de restauration de l'église, menés par l'ancien architecte de l'Etat Henri Perregaux.
Les premières constatations des archéologues confirment une durée d'utilisation assez longue. En effet, de nombreuses tombes anciennes sont recoupées par d'autres plus récentes. Deux orientations des inhumations ont été mises en évidence, l'une N-S avec la tête au Nord, et l'autre O-E avec la tête à l'Ouest mais pour l'heure aucune succession chronologique (en relation par exemple avec la Réforme) ne peut être mise en évidence. La découverte d'une fosse, située dans l'axe de l'entrée de l'église et contenant huit personnes inhumées sur deux niveaux, laisse supposer l'existence d'un caveau familial que des analyses viendront peut-être confirmer. De nombreuses tombes doubles contenant des couples homme-femme, mais aussi adulte-enfant, ont également été dégagées. Le mobilier découvert dans les sépultures consiste presque exclusivement en boucles de ceintures en fer ou en bronze, mais on relève également une monnaie et, plus insolite, une pièce de domino en os.
Les fouilles, qui devraient s'achever la semaine prochaine, se sont déroulées dans une parfaite coordination avec la direction des travaux et l'entreprise de construction. Les analyses anthropologiques qui seront entreprises à terme par l'archéologie cantonale, devraient amener de nombreuses réponses quant à l'espérance de vie, la proportion homme-femme-enfant et susciter de nombreuses questions en retour.
Bureau d'information et de communication de l'Etat de Vaud
Renseignements pour la presse uniquement
- DINF, Nicole Pousaz, archéologue cantonale, Service immeubles, patrimoine et logistique (SIPAL), 021 316 73 29 - Benoît Montandon, conservateur du patrimoine archéologique, SIPAL, 021 316 74 73