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Scarabée japonais

1. Scarabées japonais adultes et dégâts sur feuilles – © Parco Ticino - ente.parcoticino.it/popillia-japonica-cosa-fare/
En quelques mots : Organisme de quarantaine très polyphage (400 plantes cultivées, sauvages, ornementales). L’annonce et la lutte sont obligatoires. Il est présent en Italie et en Suisse (cantons TI, ZH, VS). L’adulte est actif de juin à août. Le risque de propagation du scarabée par le déplacement de marchandises et de passagers en provenance des régions infestées est élevé. En cas de doute : capturez l’insecte et congelez-le. Consultez la fiche d’identification « Reconnaître le scarabée japonais » : si le doute persiste, photographiez l’insecte et envoyer rapidement votre signalement avec photos à l’inspectorat phytosanitaire.
Statut
Classé comme organisme de quarantaine prioritaire dans l’Union européenne et en Suisse, le scarabée japonais est soumis à annonce et lutte obligatoires sur le territoire : toute suspicion de présence doit être signalée à l’Inspectorat phytosanitaire.
Problématique
Le scarabée japonais est particulièrement vorace et polyphage : il s’attaque à près de 400 espèces de plantes cultivées, sauvages et ornementales : vigne, arbres fruitiers, maïs, soja, baies, rosiers, érables etc.
Les adultes se nourrissent aussi bien des feuilles que des fleurs et des fruits des plantes. Les larves, qui se développent dans le sol, se nourrissent principalement de racines de graminées dans les surfaces herbagères (jardins privés et parcs publics, terrains de sport, campings, prés, etc). Selon leur nombre, ils peuvent provoquer de gros dégâts.
Le scarabée adulte est actif de juin à août. Il pond ses œufs fin juillet / début août dans des sols assez humides (pelouse arrosée par exemple).
Situation en Europe, en Suisse et dans le canton de Vaud
Le scarabée japonais a été observé pour la première fois en Europe dans les années 70 aux Açores (Portugal). En 2014, il est signalé en Italie du Nord (Lombardie). Depuis 2017, il est présent en Suisse (sud du Tessin) où sa propagation se poursuit. Ailleurs en Suisse, quelques individus isolés avaient jusqu’alors été ponctuellement détectés dans les cantons BL, BS, SO et GR (transport probable par l’homme via voies routières ou ferroviaires). En 2023, des foyers ont été détectés dans les cantons ZH et VS.
Aucun scarabée japonais n’a été capturé dans notre canton jusqu’à ce jour, sans assurance qu’il en soit absent pour autant. En 2024, une quinzaine de pièges à phéromones seront installés à différents endroits stratégiques (zones à risque d’introduction / d’installation). Plus un organisme de quarantaine est détecté tôt et plus grandes sont les chances d’empêcher qu’il ne s’installe et ne cause d’importants dégâts.
Propagation
Bien que l’adulte puisse voler sur plusieurs kilomètres (propagation naturelle de l’Italie vers les cantons TI et VS), le scarabée japonais se propage essentiellement par les moyens de transport (trains / camions/ voitures) véhicules de marchandises et de passagers) ou par des mouvements de matériel végétal infesté (larves dans terre et plantes).
Description
Le scarabée japonais est reconnaissable aux particularités suivantes :

Que faire en cas de suspicion ?
La vigilance et les signalements par la population sont de première importance dans la surveillance du territoire contre le scarabée japonais.
Merci de suivre la présente marche à suivre en cas de découverte d’un scarabée suspect :
1. | Capturer l’insecte et l’enfermer dans un récipient (bocal, petite boîte) |
2. | Placer au congélateur au moins 2 heures. |
3. | Consulter la fiche technique DGAV « Reconnaître le scarabée japonais » (Mise en ligne à venir). Vérifier la présence de 5 touffes de poils blancs sur les côtés de l‘abdomen et de 2 plus grosses touffes de poils blanc à son extrémité. |
4. | Vous avez toujours un doute ? Prendre plusieurs photos de l’insecte (côtés et dos). |
5. | Envoyer dès que possible votre signalement avec photos et emplacement du lieu de découverte par email (inspectorat.phyto@vd.ch) ou WhatsApp (079 247 68 58). |
Merci d’envoyer vos signalements avec photos ! Nous ne pouvons pas traiter les signalements sans support visuel ou sur la seule base de dommages sur plantes.
Si vous n’avez pas pu capturer et photographier l’insecte suspect, nous vous invitons à maintenir la vigilance aux environs du lieu de découverte et à nous recontacter si vous capturez / photographiez un autre spécimen.
Votre contact à l’Inspectorat phytosanitaire :
Mail : inspectorat.phyto@vd.ch
WhatsApp : +41 79 247 68 58
Bureau : +41 21 316 65 79
Fiches à télécharger :
- DGAV – Fiche technique « Reconnaître le scarabée japonais » (pdf, 557 Ko)
- Agroscope – Fiche technique (pdf, 2.03 Mo)
- Agridea et Canton du Tessin - Fiche technique
Informations complémentaires :
Crédit images :
1.Scarabées japonais adultes et dégâts sur feuilles – © Parco Ticino. https://ente.parcoticino.it/popillia-japonica-cosa-fare/
2. Scarabée japonais adulte avec échelle pièce de 5 centimes © Canton Tessin, Section Agriculture, Service phytosanitaire.Scheda informativa tecnica, 2021.
3. Scarabée japonais adulte. © République et Canton du Tessin
Xylella fastidiosa

La bactérie Xylella fastidiosa est originaire d’Amérique et provoque l’une des maladies végétales les plus dangereuses au monde. Son spectre d’hôtes comprend plus de 360 espèces végétales, dont la vigne, les fruits à noyau et les olives. La bactérie peut provoquer le flétrissement de la plante hôte et même son dépérissement. Localement, elle se propage par le biais de cicadelles agissant comme vecteurs, en particulier en Europe par le biais de la cicadelle écumeuse indigène (Philaenus spumarius). Sur de longues distances, la bactérie se propage notamment par le biais de matériel végétal infecté. Elle a été détectée pour la première fois en 2013 en Italie, en 2016 en Espagne et en 2019 au Portugal. En 2015, des plants de caféiers infestés par X. fastidiosa ont été importés d’Amérique centrale et ont été immédiatement détruits. Les mesures les plus efficaces sont de nature préventive, afin d’éviter l’introduction de la bactérie.
En Suisse, la bactérie X. fastidiosa est surveillée visuellement dans le cadre de la surveillance du territoire par les services cantonaux compétents, généralement les services phytosanitaires, dans les vergers de fruits à noyau et sur les oliviers, et dans les lieux à risque d’introduction, à l’aide de pièges jaunes pour le vecteur (Philaenus spumarius). La prévention sous forme d'empêchement de l'introduction est cruciale. D'une part en raison des symptômes et des conséquences pour les cultures, d'autre part parce qu'il n'existe aucun moyen de lutte chimique ou biologique pour les plantes infestées. De plus, de nombreuses plantes hôtes ne présentent pas de symptômes, ce qui favorise la propagation de la bactérie. Il est donc très important que la bactérie ne s'installe pas dans la végétation naturelle, car celle-ci servirait alors de foyer d'infection permanent pour les plantes cultivées. C'est pourquoi une mesure a été prise : depuis 2016, toutes les plantes hôtes de X. fastidiosa (espèces végétales chez lesquelles une infestation a été constatée en Europe) sont soumises à un passeport phytosanitaire en Suisse et dans l'UE. Source: Agroscope