Détail objet

Auteur

Théophile Schenker

Date du dépôt

23.04.2024

Département pilote

-

Département en appui

-

Identifiant

24_INT_85

Commission

-

Délais réponse du CE

29.07.2024

Dernière décision du GC

Transmise au CE, 30.04.2024

Texte déposé

L’importance de la recherche menée dans les laboratoires biologiques de haute sécurité n’est plus à démontrer : diagnostic de la présence d’agents pathogènes particulièrement infectieux, formation de spécialistes, développement de tests… Ces laboratoires jouent un rôle central dans la préparation aux pandémies en permettant une adaptation rapide aux nouveaux agents pathogènes.

 

Il ne faut néanmoins pas négliger les risques liés à ces activités. Des agents pathogènes potentiellement dangereux pour la santé publique sont effectivement étudiés. Le canton est responsable en tant qu'autorité d'exécution de la sécurité des laboratoires biologiques à haut risque. En cas d'incident, le canton pourrait être exposé à des risques de responsabilité. Le canton de Vaud dispose de plusieurs sites de niveau BSL-3 où des activités avec des organismes hautement contagieux sont menés.

 

Au niveau national, il existe au moins 41 laboratoires biologiques de haute sécurité répartis dans 14 cantons. Est-il judicieux et rentable que 14 cantons effectuent des tâches de contrôle aussi hautement spécialisées compte tenu des ressources cantonales limitées ?

 

Un rapport récent de l’OFSP demandé par la Commission des finances du Conseil national montre d’ailleurs que les laboratoires de haute sécurité ne sont parfois pas contrôlés pendant des années. L’OMS recommande des intervalles de contrôles allant de 6 mois à 3 ans et le rapport annonce que ces contrôles ne seraient effectués que tous les 16.5 ans dans le canton de Vaud… Selon des chiffres actualisés fournis par la suite par le DFI, ces contrôles auraient en fait lieu tous les 10 ans dans le canton de Vaud, toujours bien au-dessous des recommandations et également des pratiques des autres cantons. Sans intention de remettre en question la qualité des processus de sécurité des laboratoires concernés, ce manque de contrôles interpelle.

 

Vu le potentiel de dommages liés aux accidents et à l'abus d'agents pathogènes pandémiques, le dispositif de biosécurité peut paraître insuffisant, notamment en comparaison avec les dispositifs appliqués en matière de sécurité nucléaire. La biotechnologie évolue rapidement, par exemple, la biologie synthétique permet de créer des agents pathogènes à partir de zéro. Dans des pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni et la Belgique, des accidents se produisent régulièrement dans les laboratoires biologiques. Il est essentiel de prévenir tant les accidents de laboratoire biologique que l'abus de matériaux biologiques dangereux.

 

Je souhaite donc poser les questions suivantes au Conseil d’Etat :

  1. Quels sont les sites de niveau BSL-3 actifs dans le canton de Vaud ?
  2. Comment le Conseil d'État évalue-t-il le contrôle des installations biologiques à haut risque (BSL-3) dans le canton ?
  3. Quelles sont les capacités en personnel (pourcentages de postes, titres et formations) dont dispose actuellement le canton pour contrôler les laboratoires de haute sécurité ?
  4. En cas d'accident biologique (par exemple, épidémie animale ou maladie infectieuse due à une erreur en laboratoire et à un contrôle insuffisant), dans quelle mesure le canton est-il exposé à des risques de responsabilité ?
  5. Comment le Conseil d’État évaluerait-il l'idée de créer une Inspection fédérale de la biosécurité, analogue à l'Inspection fédérale de la sécurité nucléaire, afin de réduire les coûts et les risques pour le canton ?

Conclusion

Souhaite développer

Documents

LienTitre
  24_INT_85-Texte déposéIntervention parlementaire

Séances dont l'objet a été à l'ODJ

DateDécision
30.04.2024
23.04.2024

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Yannick MauryVER
Didier LohriVER
Nathalie VezVER
Julien EggenbergerSOC
Pierre ZwahlenVER
Valérie ZoncaVER
Anna PerretVER
Géraldine DubuisVER
Rebecca JolyVER

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