Interpellation Jean Valentin de Saussure et consorts au nom de Anna Perret - PFAS dans les poissons du lac – quelles mesures à prendre pour les consommateurs et pour soutenir la pêche locale ?

Auteur

Jean Valentin de Saussure

Date du dépôt

06.05.2025

Département pilote

DJES

Département en appui

DEIEP

Identifiant

25_INT_69

Commission

-

Délais réponse du CE

11.08.2025

Dernière décision du GC

Transmise au CE, 13.05.2025

Texte déposé

Le 7 avril 2025, le Bureau d'information et de communication de l'État de Vaud publiait un communiqué de presse à propos des résultats de la Campagne romande 2024 « Substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) dans les poissons de lac destinés à la consommation » menée par les chimistes cantonaux romands[1].
 

Ce communiqué relevait que des PFAS – en particulier des perfluorooctanes sulfonates (PFOS) – avaient été détectés dans tous les poissons analysés et que les niveaux de contamination des brochets et des truites étaient supérieurs aux valeurs légales dans 13 échantillons sur 19 pour les brochets et 4 échantillons sur 5 pour les truites.
 

Rappelons que les PFAS sont toxiques et nocifs pour la santé, qu’ils sont omniprésents car utilisés dans l’industrie et présents dans les produits du quotidien (vêtements imperméables, poêles, emballages, mousses anti-incendie, etc.) et qu’ils sont persistants vu qu’ils ne se dégradent pratiquement pas dans la nature. Par ailleurs, l’alimentation est la principale source d’exposition aux PFAS pour l’humain.
 

Les teneurs maximales de contaminants dans les denrées alimentaires sont fixées dans l’ordonnance fédérale sur les contaminants (OCont, RS 817.022.1) [2]. Des teneurs maximales pour tous les poissons mis sur le marché́ en Suisse y ont récemment été introduites. Ainsi, le communiqué mentionne que « La commercialisation de la truite de lac et du brochet pourrait (...) être remise en question, car les résultats montrent qu’il y a une forte probabilité que ces espèces dépassent les valeurs légales en vigueur ».
 

Cette situation est préoccupante pour l’ensemble de la filière - pour les consommateurs mais aussi les pêcheurs professionnels qui ont rapidement réagi en dénonçant « une communication prématurée et lacunaire » et un « dégât d’image »[3].
 

Au vu de ce qui précède, nous souhaitons poser les questions suivantes au Conseil d’État :

  1. Quelles sont les principales sources de ces pollutions aux PFAS dans le canton de Vaud ? 
  2. Que peut faire le CE pour drastiquement limiter ou interdire l’utilisation des PFAS sur territoire vaudois ? 
  3. Quels sont les moyens à disposition du CE pour nettoyer les lacs vaudois ou prévenir ces pollutions afin de diminuer la contamination aux PFAS des poissons destinés à la vente ? 
  4. Quel soutien le CE peut-il apporter aux pêcheurs professionnels et à la branche afin de faire face à une potentielle baisse de la demande ? 
  5. Quelle communication à destination des consommateurs pour bien comprendre la problématique, l’état de la recherche et les risques pour la santé ? 


 

[1] PFAS dans les poissons des lacs romands : résultats contrastés selon les espèces, 7 avril 2025 communiqué de presse 

[2]Ordonnance sur les contaminants, OCont

[3] PFAS : les chimistes cantonaux fâchent les pêcheurs article

Conclusion

Souhaite développer

Documents

LienType
 25_INT_69-Texte déposé Intervention parlementaire

Séances dont l'objet a été à l'ODJ

DateDécision
13.05.2025 -
06.05.2025 -

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Graziella Schaller V'L
Isabelle Freymond IND
Aurélien Demaurex V'L
Laure Jaton SOC
Sébastien Humbert V'L
Yannick Maury VER
Anna Perret VER
Alexandre Rydlo SOC
Jean-Claude Favre V'L
Blaise Vionnet V'L
Muriel Thalmann SOC
Felix Stürner VER
Vincent Bonvin VER
Cédric Echenard SOC
Valérie Zonca VER
Pierre Zwahlen VER
Patricia Spack Isenrich SOC
Sandra Pasquier SOC
Claude Nicole Grin VER
David Raedler VER

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