Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 27 octobre 2020, point 10 de l'ordre du jour

Texte déposé

Depuis quelques années certains élus du Bas-Valais souhaitent connecter à la ligne du Simplon de manière plus directe avec les deux principales villes du Chablais. En 2013, un Député chablaisien valaisan, devenu entre-temps Conseiller national, déposait un postulat sur la question. Le résultat de ces réflexions a été compilé dans un rapport financé par l’Etat du Valais, et par une modeste participation de Chablais Agglo qui chapeaute le projet d’agglomération de cette région intercantonale, et qui a été rapatrié depuis au niveau organisationnel au sein de l’association Chablais Région.

Des élus de cette même région ont plus récemment interpellé le Conseil d’Etat valaisan sur lesdits résultats et recommandations du bureau mandaté, et la réponse est tombée le 10 septembre dernier. Dans sa détermination, le Conseil d’Etat valaisan recommande une seule des quatre variantes.

Là où le bât blesse, c’est que celle-ci éviterait la ville d’Aigle, chef-lieu du Chablais vaudois et cœur des lignes de transports publics régionaux, ainsi que Bex, deuxième plus importante bourgade de cette région, côté vaudois. Chablais Agglo a ainsi demandé d’y ajouter une seconde variante, moins défavorable au chef-lieu du Chablais vaudois.

 

Enfin, dans sa réponse, l’Etat du Valais admet ne pas avoir consulté le Canton de Vaud à ce stade.

 

Dès lors, les co-signataires ont le plaisir de poser au Conseil d’Etat les questions suivantes :

 

-        Pourquoi le Conseil d’Etat vaudois ne fait-il pas partie des mandants du rapport intitulé « Etude de liaison ferroviaire Simplon – Sud-Léman » ?

-        Quelles sont les raisons qui pourraient justifier la déviation de la ligne CFF du Simplon vers les agglomérations du Bas-Valais ?

-        Quelles seraient les conséquences de cette déviation sur les gares vaudoises ?

-        Quelle est la position du Conseil d’Etat quant aux variantes étudiées et notamment sur la variante apparemment retenue par le Conseil d’Etat valaisan ?

-        Y a-t-il d’autres variantes à étudier afin d’améliorer la desserte ferroviaire grandes lignes dans la région du Chablais ?

 

Nous remercions d’ores et déjà le Conseil d’Etat pour ses réponses.

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Pierre-Alain FavrodUDC
Grégory DevaudPLR
Aurélien ClercPLR
Dylan KarlenUDC
Léonard Studer
Eliane DesarzensSOC
Circé Barbezat-FuchsV'L
Alberto CherubiniSOC

Transcriptions

M. Nicolas Croci Torti (PLR) —

L’agitation des élections communales valaisannes de cet automne ainsi que l’échéance cantonale du printemps prochain dans ce même canton ont des répercussions sur la région du Chablais. En jeu, la ligne du Simplon qui constitue un combat mené en son temps par un député du Bas-Valais devenu conseiller national depuis lors. Il revendiquait une liaison plus directe de la ligne du Simplon afin de raccourcir l’accès des pendulaires à l’Arc lémanique.

Une étude à laquelle le canton de Vaud n’a apparemment pas été associé présente aujourd’hui quatre variantes techniques permettant de relier la ligne du Simplon à celle du Sud Léman. Le 10 septembre dernier, le Conseil d’Etat répondait à une simple question à ce sujet et recommandait l’une de ces quatre variantes aux instances décisionnelles.

Le 15 octobre, soit après le dépôt de la présente interpellation, des élus du Bas-Valais en « remettent une couche » en déposant cette fois-ci un postulat demandant à l’exécutif cantonal de soutenir activement la variante retenue auprès des instances fédérales. A entendre l’une des auteures sur les ondes de la radio locale, qui cite des informations officieuses, même l’Office fédéral des transport (OFT) aurait émis un avis favorable à cette proposition. Si l’on peut fortement douter de ces propositions et de ces propos, puisqu’un tel projet devra être approuvé par les chefs de département de la Conférence des transports de la Suisse occidentale (CTSO), le côté vaudois du Rhône s’inquiète. En effet, la prise de position de l’exécutif valaisan péjore gravement notamment le chef-lieu du district d’Aigle, noyau des transports publics régionaux. Ces derniers ont investi et vont encore investir des dizaines de millions pour rapprocher les habitants de Monthey et de Collombey de l’Arc lémanique, cela sans compter le projet de bouclement de la ligne Sud Léman, qui permettra aux pendulaires de raccourcir passablement le temps de parcours jusqu’à Genève.

Ainsi, les neuf députés du Chablais, tous cosignataires, demandent au Conseil d’Etat de clarifier sa position sur cette question primordiale pour le Chablais en répondant, dans les meilleurs délais, à ces quelques questions afin que nous ne soyons pas réduits à regarder passer les trains grande ligne, telles les vaches Highland de notre collègue Devaud.

Mme Sonya Butera (SOC) — Président-e

L’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.

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