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25_INT_140 - Interpellation Fabrice Moscheni et consorts - La dioxine à Lausanne est-elle donc une vraie pollution? (Développement).

Séance du Grand Conseil du mardi 4 novembre 2025, point 8 de l'ordre du jour

Texte déposé

La dioxine à Lausanne est-elle donc une vraie pollution?

 

Sur mandat du Conseil d'Etat, Unisanté a réalisé une étude sur la pollution à la dioxine à Lausanne. En substance, cette étude conclut que la pollution n'a pas eu d'impact sur la santé des Lausannois et que rien n'est à craindre.

Temps Présent a soumis l’étude au Professeur Alfred Bernard, chercheur et toxicologue belge actif durant la crise de la dioxine en Belgique en 1999, et au docteur Agostino di Ciaula, spécialiste italien des pollutions industrielles à l'hôpital universitaire de Bari. Tous deux affirment que l’étude d'Unisanté souffre d’une méthodologie lacunaire et présente des « résultats non-concluants ».

 

Le Professeur Alfred Bernard juge l'étude « scientifiquement non fondée » et « non concluante ». Sa critique principale : le mélange, dans le groupe « exposé », de personnes consommant des œufs et des légumes. Les dioxines s'accumulant dans les graisses animales, ce mélange a « dilué l'exposition », en faussant la capacité à identifier les plus à risque. Il estime qu'il aurait fallu cibler des personnes âgées consommant des produits gras locaux.

 

Le docteur Agostino di Ciaula critique le choix du groupe de contrôle, dans la zone contaminée. Il estime qu’il aurait fallu comparer les habitants exposés à la dioxine à un groupe non exposé, hors de Lausanne. Il qualifie également l'échantillon de 100 participants de « très faible », par rapport aux 200 prévus initialement dans l’étude, ce qui limite, selon lui, « de manière critique la possibilité de trouver des différences significatives ». Lui aussi estime que le rapport est « très préliminaire et non concluant ». 

 

Par ailleurs, dans le cadre de projets immobiliers à Lausanne, on peut lire maintenant dans les actes de ventes :

« les parties déclarent avoir connaissance du fait que, selon le guichet cartographique cantonal, l’immeuble fait partie du périmètre de classe II de la pollution des sols aux dioxines et furanes. La venderesse s’occupera, pour permettre la construction de l’immeuble projeté et répondre aux éventuelles attentes des autorités, de le dépolluer à leurs entières satisfactions et à ses seuls frais ». Il semblerait en particulier que la terre excavée ne puisse être réutilisée et doive être détruite, aux frais de la venderesse

 

Sur la base du développement ci-dessus, j'ai l'honneur de poser les questions suivantes:

 

  • De quelle manière le Conseil d'Etat se détermine-t-il suite aux révélations de la RTS dans le reportage de Temps Présent ?
  • Compte tenu des graves failles méthodologiques entachant l'étude menée par Unisanté, le Conseil d'Etat prévoit-il de mener ou faire mener une contre-étude ? Si oui, dans quel délai et par quel organisme ? Dans le cas contraire, pourquoi ? 
  • A combien se monte à ce jour le budget prévisionnel total, y inclus frais pour traite la terre polluée, pour dépolluer Lausanne de la pollution à dioxine
  • Combien paiera le Canton de Vaud
  • Dans le cadre des projets de projets immobiliers à Lausanne, comment les acteurs privés faisant des projets immobiliers à Lausanne seront-ils dédommagés pour leurs frais liés à la pollution ?

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Olivier AgassisUDC
Thierry SchneiterPLR
Stéphane JordanUDC
Romain BelottiUDC
Maurice TrebouxUDC
Aurélien DemaurexV'L
Michael DemontUDC
Nicolas BolayUDC
Denis DumartherayUDC
José DurusselUDC
Cédric WeissertUDC
Valentin ChristeUDC
Nicolas GlauserUDC
Jacques-André HauryV'L

Documents

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Fabrice Moscheni (UDC) —

Il y a deux semaines, l’affaire de la dioxine a connu un rebondissement à la suite de la diffusion d’un documentaire dans l’émission Temps Présent qui a remis en question le rapport d’UniSanté – qui, de façon générale, concluait que la dioxine à Lausanne n’était pas problématique. Ayant consulté des experts étrangers, Temps Présent a révélé que ce rapport n’était pas concluant et que la méthodologie utilisée était inappropriée. Selon eux, il fallait effectivement revoir ce qui se passait au niveau de la dioxine, à Lausanne, en insinuant clairement que la situation était beaucoup plus grave que ce qu’indiquait le rapport d’Unisanté. 

Par ailleurs, M. le conseiller d’Etat Venizelos, a « lâché une bombe » dans le cadre de Temps Présent, puisque, tout à coup, il a annoncé que les coûts de dépollution équivaudraient au moins à 100 millions, tout en ne dévoilant pas l’information de qui paierait cette somme. A cet égard, je vous rappelle qu’il s’agit de 4000 à 5000 parcelles polluées, sur lesquelles il s’agirait d’enlever 5 centimètres de terre et, accessoirement, de la détruire. 

En outre, des informations assez inquiétantes nous apprennent que si vous achetez maintenant un appartement à Lausanne, l’acte notarié indique qu’il n’y a pas de pollution à Lausanne, mais dans le chapitre suivant, il vous est expliqué qu’existe une pollution à la dioxine et au furane et que toutes les terres excavées doivent être détruites et ne peuvent pas être utilisées… une sorte de tartufferie ! 

Par conséquent, le but de cette interpellation consiste à mieux comprendre ce qui se passe exactement au niveau de cette pollution à la dioxine, si le rapport d’Unisanté va être refait et, le cas échéant, par qui. Va-t-on confier ce mandat à Unisanté ? Accessoirement, le Canton de Vaud va-t-il devoir payer pour dépolluer les terres de la dioxine ? Finalement, comment les personnes qui deviennent propriétaires à Lausanne – et qui aujourd’hui, doivent payer la dépollution de la terre, puisqu’elles ne peuvent pas réutiliser la terre excavée – vont-elles être dédommagées ?

M. Stéphane Montangero (SOC) — Président-e

L’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.

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