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24_REP_179 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Géraldine Dubuis et consorts - Un rêve digital qui risque de virer au cauchemar ? (24_INT_103).

Séance du Grand Conseil du mardi 16 septembre 2025, point 19 de l'ordre du jour

Documents

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
Mme Géraldine Dubuis (VER) —

Lors du dépôt de cette interpellation en juin 2024, j’avais demandé avec obligeance au Conseil d’Etat de respecter le délai de trois mois de traitement de nos interpellations. Ce n’est qu’en novembre 2024 que la réponse fut publiée, ce qui a permis la réalisation de la première édition du Digital Dreams Festival. Le traitement de notre ordre du jour a permis à une seconde édition de voir le jour, mais, comme on dit : mieux vaut tard que jamais. Quand j’ai interpellé le Conseil d’Etat au sujet de ce festival, mes préoccupations portaient sur trois points : 

  • La légitimité de ce projet présenté comme un nouveau projet alors qu’il ressemble fortement aux Numerik Games.
  • La place réelle de l’UNIL dans cette manifestation ;
  • La cohérence censée promouvoir la durabilité tout en offrant une vitrine publicitaire à Tesla.  

La réponse du Conseil d’Etat se veut rassurante. Selon lui, le Digital Dreams Festival ne serait pas un clone des Numerik Games. On m’explique qu’il existe des différences notables, en particulier grâce à la contribution élargie du personnel scientifique de l’UNIL, présent dans une vingtaine d’activités sur 53 en 2024. Mais la réalité demeure : l’ADN de ce festival reste largement celui des Numerik Games avec les mêmes organisateurs, les mêmes réseaux et une orientation artistique similaire. Le simple fait qu’on doive tant insister pour démontrer que ce n’est pas une copie prouve à quel point le doute subsiste. Sur la question financière, j’ai appris que l’UNIL contribue à hauteur de 100’000 francs et met à disposition divers services logistiques. Dans sa réponse, le Conseil d’Etat assure que cette contribution est comparable à ce qui avait été versé auparavant aux Numerik Games. Ironiquement, ce parallèle met justement en lumière une continuité qui contredit l’idée d’une rupture ou d’une innovation majeure. 

Concernant la gouvernance, la réponse est tout aussi problématique. On me dit que le chef du service de communication et d’audiovisuel (Unicom) de l’UNIL, qui est vice-président de l’association organisatrice ex officio, et que cela ne pose pas de problème de conflit d’intérêts. Or, la Cour des comptes a précisément rappelé la nécessité de clarifier ces situations. Présenter cette présence comme normale ne suffit pas à dissiper le malaise. Lorsqu’un haut cadre d’une université siège dans une association qui gère un festival de cette ampleur, la frontière entre l’intérêt public et des logiques plus personnelles devient ténue. 

Enfin, sur le plan de la durabilité, le Conseil d’Etat vante la charte Durabilité-Inclusivité et la cohérence avec le plan stratégique de l’université. Pourtant, il admet que Tesla a bien eu un espace au festival, même si ce n’est qu’un partenariat de contreprestations et qu’il n’a pas eu lieu en 2025. On peut jouer sur les mots, mais le résultat reste quand même le même : une marque commerciale a bénéficié d’une vitrine au cœur du campus universitaire, en contradiction flagrante avec l’esprit de la transition écologique que l’UNIL affirme défendre. 

En résumé, vous le comprendrez : cette réponse ne me convainc pas ! Elle cherche à normaliser des contradictions évidentes. Un festival présenté comme nouveau, mais qui ressemble beaucoup aux Numerik Games, et d’ailleurs, le directeur du Digital Dreams Festival continue, en 2025, à faire le lien avec le festival yverdonois dans la presse. Une gouvernance justifiée, mais pas clarifiée, une politique de durabilité proclamée, mais contredite par la pratique – en tout cas de la première édition. Pire encore, ladite première édition, avec ses quelque 4’900 entrées, n’atteint même pas le seuil minimal prévu de 5’000 entrées : nous ne sommes donc pas loin du flop ! A cela s’ajoute, sauf erreur de ma part, le silence radio faisant suite à la deuxième édition qui s’est terminée la semaine dernière ; or, il n’y a aucun bilan ni quantitatif, ni qualitatif, ni narratif communiqué par le festival à la suite de cette deuxième édition. Un silence radio qui, couplé à l’annonce estivale des coûts budgétaires massifs auxquels devra faire face l’UNIL ces prochains mois, interroge sur la place d’un tel festival sur le campus à l’avenir. 

M. Stéphane Montangero (SOC) — Président-e

La discussion est ouverte.

M. Frédéric Borloz (C-DEF) — Conseiller-ère d’Etat

Un peu comme pour les deux interventions précédentes, il faut rester attentif à ne pas mélanger les compétences. On ne peut pas, d’un côté, dire que l’université est indépendante et autonome, inscrire ce principe dans la loi et s’y conformer et, de l’autre, attendre du Conseil d’Etat qu’il agisse comme si cette autonomie n’existait pas, en laissant entendre que l’université devrait automatiquement faire la même chose que lui. Il y a des choix qui appartiennent à l’université et il faut les respecter. On peut les soutenir ou les critiquer, bien entendu, si on le souhaite. Mais le Conseil d’Etat tient à garder cette frontière et à ne pas intervenir dans ces décisions. Nous devons fixer le cadre général de la collaboration. Les compétences respectives, quant à elles, sont fixées par la loi.

Cela n’exclut pas qu’à intervalles réguliers, il faille observer, voire modifier la gouvernance de l’université et ses liens avec l’Etat, lorsque c’est nécessaire. Il est même assez sain d’ouvrir de temps à autre une réflexion à ce sujet, pour vérifier si la situation reste conforme aux attentes exprimées jadis. Mais aujourd’hui, je tiens à rappeler que beaucoup de reproches sont faits au Conseil d’Etat, mais qu’il ne peut pas tout faire !

M. Stéphane Montangero (SOC) — Président-e

La discussion est close.

Ce point de l’ordre du jour est traité.

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