25_HQU_122 - Question orale Mathilde Marendaz - Suppression des moyens pour l'école durable : un des visages de l'austérité.
Séance du Grand Conseil du mardi 11 novembre 2025, point 3.2 de l'ordre du jour
Texte déposé
Dans le cadre de son budget d'austérité, le Département de l’enseignement et de la formation a visiblement décidé de supprimer les décharges des référent·e·s durabilité dans les établissements scolaires, remplaçant ces postes par quelques périodes occasionnelles. Cette mesure réduit de moitié les moyens consacrés à la durabilité, au moment même où l’urgence climatique s’aggrave. Comment le Conseil d’État justifie-t-il ce désinvestissement, et quelles mesures entend-il prendre pour garantir une réelle éducation à la durabilité dans l'école vaudoise ?
Transcriptions
Département de l’enseignement et de la formation professionnelle (DEF)
Question orale Mathilde Marendaz - Suppression des moyens pour l’école durable : un des visages de l’austérité (25_HQU_122).
Dans le cadre de son budget d’austérité, le Département de l’enseignement et de la formation a décidé de supprimer les décharges des référent·e·s en durabilité dans les établissements scolaires, remplaçant ces postes par quelques périodes occasionnelles. Cette mesure réduit de moitié les moyens consacrés à la durabilité à l’école, au moment même où l’urgence climatique s’aggrave. Comment le Conseil d’Etat justifie-t-il ce désinvestissement, et quelles mesures entend-il prendre pour garantir une réelle éducation à la durabilité dans l’école vaudoise ?
Bien entendu, le Conseil d’Etat est conscient de l’importance de continuer à garantir une vraie éducation à la durabilité dans l’école vaudoise et de soutenir les projets en cours et à venir dans les établissements scolaires. Il n’est pas question de revenir en arrière sur ce principe. Cela dit, les efforts budgétaires concernent de nombreux domaines, dont la durabilité, car ils ont été répartis tout en respectant une priorité : préserver les prestations directes aux élèves. La mesure dont nous parlons ici est temporaire et il ne s’agit pas d’un désinvestissement. En effet, il s’agit d’un gel temporaire de la période de décharge hebdomadaire octroyée aux établissements de l’enseignement obligatoire. Elle est envisagée sur deux ans. De plus, le département a élaboré un dispositif pour ces deux prochaines années. Ainsi, les directions d’établissement auront à disposition un nombre de périodes à allouer qu’elles pourront solliciter, d’une part, pour soutenir les missions prioritaires de leur référente ou référent durabilité, et d’autre part, pour soutenir les projets en cours ou à venir.
Ces directions seront ainsi invitées à prioriser les tâches et à effectuer des choix avec leur équipe durabilité. C’est en attribuant de cette manière les ressources disponibles avec le crédit octroyé pour la durabilité dans les lieux de formation que le Conseil d’Etat entend soutenir cette démarche dans un contexte financier difficile. Par ailleurs, le département s’est engagé à élaborer d’ici 2027 une demande pour un nouveau crédit d’investissement à hauteur de 2,8 millions de francs et dans le cadre de la dotation financière du Plan climat 2020. Ce financement viendra compléter la première tranche de 4,2 millions obtenus en 2023.
Tout de même, il s’agit d’un retour en arrière, alors que des personnes se forment actuellement à la Haute école pédagogique (HEP) pour devenir référentes durabilité. Que le département sabre ces postes dans la formation ne va-t-il pas décourager ces personnes qui sont en train de se former à ces postes et qui devront payer pour arrêter leur étude 5’000 francs par personne ? Il y a quand même de l’absurde dans cette situation.
Retour à l'ordre du jourJ’ai été assez explicite, il y a un instant, pour expliquer que nous quittons une solution pour une autre. Cela reste des solutions, mais dans la pratique, c’est différent et donc un peu moins coûteux.