23_REP_92 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Pierre Kaelin et consorts - Nos gymnasiens vaudois sont confrontés à un avenir professionnel par tirage au sort ! (23_INT_57).
Séance du Grand Conseil du mardi 16 septembre 2025, point 13 de l'ordre du jour
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Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourJe remercie le Conseil d’Etat pour la réponse à mon interpellation. Toutefois, je ne suis pas convaincu par sa conclusion pour les raisons suivantes. Les gymnasiennes et gymnasiens qui souhaitent suivre une maturité bilingue français-allemand ou français-italien doivent, sans l’aide de l’Etat – sauf cas exceptionnel – trouver une famille d’accueil, soit en Suisse allemande ou en Allemagne pour les uns, et au Tessin ou en Italie pour les autres. Pour des cas exceptionnels, le département peut aider l’étudiant s’il peine à trouver une famille d’accueil.
En ce qui concerne une maturité français-anglais, s’il y a plus de candidats que de places disponibles, l’Etat procède à un tirage au sort. Vous me direz : « Pourquoi ne pas laisser les étudiants faire une recherche de famille comme pour l’allemand et l’italien ? » Aujourd’hui, la maturité bilingue français-anglais doit se faire uniquement en Grande-Bretagne, soit bien plus proche que l’Australie et les Etats-Unis. Dès lors, certaines problématiques liées à la distance sont atténuées. J’aimerais quand même vous soumettre un cas précis : admettons que mon enfant n’ait pas été tiré au sort ; il doit ainsi renoncer à sa maturité bilingue français-anglais. Cependant, si je trouve une famille – par exemple au pays de Galles ou chez mon cousin à Londres – qui serait prête à recevoir mon enfant, est-ce que le département serait disposé à accepter cette démarche et à laisser mon enfant partir en long séjour d’une année pour ses études ? Finalement, cette façon de procéder est conforme à la recherche de familles d’accueil pour les maturités français ou italien. Laissons une porte ouverte pour la gymnasienne ou le gymnasien qui n’a pas été tiré au sort. Nous constatons aujourd’hui que les étudiants sont en constante augmentation, en témoignent les centaines de millions de francs que le Grand Conseil a votées pour la construction de nouveaux gymnases.
En conclusion, je remercie le Conseil d’Etat d’apporter une réflexion – dans la mesure du possible – sur l’éventualité de recherche personnelle d’une famille d’accueil, dans le cas où le tirage au sort serait négatif pour une gymnasienne ou un gymnasien. Je me réfère à M. le Conseil d’Etat Borloz : aujourd’hui, le bon sens doit primer.
La discussion est ouverte.
Je suis d’accord que le bon sens doit primer. Toutefois, l’école a du mal à faire du service à la carte, en partie pour éviter les problèmes qui pourraient intervenir dans certaines familles. Je relève néanmoins que ce tirage au sort a été appliqué dans des cas extrêmes uniquement, et qu’il a tendance à disparaître depuis deux ou trois ans maintenant, notamment grâce aux nouvelles relations possibles avec l’Irlande. En définitive, j’espère que le tirage au sort est une pratique révolue.
Retour à l'ordre du jourLa discussion est close.
Ce point de l’ordre du jour est traité.