25_INT_140 - Interpellation Fabrice Moscheni et consorts - La dioxine à Lausanne est-elle donc une vraie pollution?.
Séance du Grand Conseil du mardi 28 octobre 2025, point 2.6 de l'ordre du jour
Texte déposé
La dioxine à Lausanne est-elle donc une vraie pollution?
Sur mandat du Conseil d'Etat, Unisanté a réalisé une étude sur la pollution à la dioxine à Lausanne. En substance, cette étude conclut que la pollution n'a pas eu d'impact sur la santé des Lausannois et que rien n'est à craindre.
Temps Présent a soumis l’étude au Professeur Alfred Bernard, chercheur et toxicologue belge actif durant la crise de la dioxine en Belgique en 1999, et au docteur Agostino di Ciaula, spécialiste italien des pollutions industrielles à l'hôpital universitaire de Bari. Tous deux affirment que l’étude d'Unisanté souffre d’une méthodologie lacunaire et présente des « résultats non-concluants ».
Le Professeur Alfred Bernard juge l'étude « scientifiquement non fondée » et « non concluante ». Sa critique principale : le mélange, dans le groupe « exposé », de personnes consommant des œufs et des légumes. Les dioxines s'accumulant dans les graisses animales, ce mélange a « dilué l'exposition », en faussant la capacité à identifier les plus à risque. Il estime qu'il aurait fallu cibler des personnes âgées consommant des produits gras locaux.
Le docteur Agostino di Ciaula critique le choix du groupe de contrôle, dans la zone contaminée. Il estime qu’il aurait fallu comparer les habitants exposés à la dioxine à un groupe non exposé, hors de Lausanne. Il qualifie également l'échantillon de 100 participants de « très faible », par rapport aux 200 prévus initialement dans l’étude, ce qui limite, selon lui, « de manière critique la possibilité de trouver des différences significatives ». Lui aussi estime que le rapport est « très préliminaire et non concluant ».
Par ailleurs, dans le cadre de projets immobiliers à Lausanne, on peut lire maintenant dans les actes de ventes :
« les parties déclarent avoir connaissance du fait que, selon le guichet cartographique cantonal, l’immeuble fait partie du périmètre de classe II de la pollution des sols aux dioxines et furanes. La venderesse s’occupera, pour permettre la construction de l’immeuble projeté et répondre aux éventuelles attentes des autorités, de le dépolluer à leurs entières satisfactions et à ses seuls frais ». Il semblerait en particulier que la terre excavée ne puisse être réutilisée et doive être détruite, aux frais de la venderesse
Sur la base du développement ci-dessus, j'ai l'honneur de poser les questions suivantes:
- De quelle manière le Conseil d'Etat se détermine-t-il suite aux révélations de la RTS dans le reportage de Temps Présent ?
- Compte tenu des graves failles méthodologiques entachant l'étude menée par Unisanté, le Conseil d'Etat prévoit-il de mener ou faire mener une contre-étude ? Si oui, dans quel délai et par quel organisme ? Dans le cas contraire, pourquoi ?
- A combien se monte à ce jour le budget prévisionnel total, y inclus frais pour traite la terre polluée, pour dépolluer Lausanne de la pollution à dioxine
- Combien paiera le Canton de Vaud
- Dans le cadre des projets de projets immobiliers à Lausanne, comment les acteurs privés faisant des projets immobiliers à Lausanne seront-ils dédommagés pour leurs frais liés à la pollution ?
Conclusion
Souhaite développer
Liste exhaustive des cosignataires
| Signataire | Parti | 
|---|---|
| Olivier Agassis | UDC | 
| Thierry Schneiter | PLR | 
| Stéphane Jordan | UDC | 
| Romain Belotti | UDC | 
| Maurice Treboux | UDC | 
| Aurélien Demaurex | V'L | 
| Michael Demont | UDC | 
| Nicolas Bolay | UDC | 
| Denis Dumartheray | UDC | 
| José Durussel | UDC | 
| Cédric Weissert | UDC | 
| Valentin Christe | UDC | 
| Nicolas Glauser | UDC | 
| Jacques-André Haury | V'L |