23_POS_73 - Postulat David Raedler et consorts au nom Les vert.e.s vaudois.e.s - Pour que la Place (du Parking) du Château soit enfin rendue conforme à son histoire, son importance patrimoniale et, au demeurant, son affectation comme zone de verdure.
Séance du Grand Conseil du mardi 18 mars 2025, point 30 de l'ordre du jour
Texte déposé
Le quartier de la Cité constitue l’un des hauts-lieux patrimoniaux et touristiques à la fois de la Commune de Lausanne et du Canton dans son ensemble. Témoin privilégié de la grande histoire de notre Canton, il en héberge les monuments et traces les plus importants, qui rappellent – tant est qu’il le fallait encore – que Lausanne a été à la fois un évêché d’importance pendant plus d’un millénaire et le cœur du pouvoir politique cantonal. C’est ainsi que l’histoire religieuse de notre Canton, exprimée par la Cathédrale, fait face à une brève encablure à son histoire politique, centrée sur la Place du Château. Cette dernière, qui était à l’époque le jardin suspendu de l'Evêque[1], rassemble en un même lieu le Château St-Maire érigé au 15ème siècle, l’immeuble de la Préfecture construit à la fin du 19ème siècle dans un style rappelant la Place Royale à Paris et le nouvel immeuble du Grand conseil inauguré en 2017, dont l’imposante charpente est composée intégralement de bois vaudois[2]. Dans sa réponse d’avril 2017 à une interpellation du député Etienne Räss, le Conseil d’Etat reconnaissait lui-même l’ « aspect symbolique indéniable » de la Place et le fait qu’elle constitue un « lieu important pour le tourisme », en tant que « prolongement naturel d’une visite de la Cathédrale de Lausanne »[3].
C’est dire à quel point la Place du Château est patrimonialement et historiquement centrale pour le Canton de Vaud dans son ensemble. Or, elle est et demeure inlassablement un simple parking. Un espace dont toute la surface est occupée aujourd’hui par quelques dizaines de places dédiées au stationnement et par un nombre indéterminé de véhicules tournant, et retournant, dans l’espoir de trouver le graal de la place de parc libre. Et qui a eu l’honneur d’être élue « endroit le moins agréable de la Cité » lors d’une enquête de satisfaction menée en 2020…[4]. Pourtant, il est pertinent de rappeler ici que le plan d’affectation classe la partie occidentale de la Place – justement propriété du Canton – en zone de verdure.
Serpent de mer par excellence, la question de son aménagement a depuis très longtemps été déplorée, remise en cause et questionnée – sans toutefois qu’un projet, concret, ne soit effectivement développé. En 1990 déjà, Jean-Pierre Dresco (alors architecte de l’Etat) relevait que la Place du Château « ne constitue pas un espace digne des bâtiments qui la forment » et espérait alors qu’un réaménagement complet puisse se faire afin « d’offrir à la Cité la Place qui lui fait aujourd'hui défaut »[5]. Le Conseil d’Etat faisait lui aussi le constat, en 2017, que l’aménagement actuel de la place du Château n’était pas satisfaisant[6]. Il y notait son projet de « repenser » cette place en étroite collaboration avec la Commune de Lausanne (propriétaire de la moitié orientale de la place), tout en relevant notamment comme contrainte à son réaménagement le fait qu’une route ouverte à la circulation la traverse, reliant Cité-Devant à la rue de la Barre. Une contrainte qui ne se pose plus aujourd’hui, compte tenu de la fermeture à la circulation générale de la Rue Cité-Devant. L’agenda de cette « repensée » était lui-même pour le moins flou. Traitant de cette réponse, le Grand conseil avait voté en 2019 une détermination demandant explicitement que la démarche conjointe avec la Commune de Lausanne soit entamée au plus tôt[7]. Dans ce contexte, il est nécessaire de tenir compte des différents intérêts et impératifs légaux qui se posent, en assurant à la fois un réaménagement nécessaire et en assurant qu’un accès demeure pour les personnes à mobilité réduite.
Plus de quatre ans plus tard, rien de concret n’apparaît encore avoir été fait.
A la lumière de ce qui précède, les signataires demandent au Conseil d’Etat d’élaborer de concert avec la Commune de Lausanne une stratégie concrète visant à assurer, le plus rapidement possible, un réaménagement de la Place du Château tenant compte de sa valeur patrimoniale et historique centrale ainsi que de sa classification en zone de verdure, tout en préservant une accessibilité pour les personnes à mobilité réduite.
[1] Brochure « 1, Place du Château », Etat de Vaud, Service des Bâtiments, Septembre 1990, p. 2.
[2] Brochure « Parlement vaudois, site Perregaux – Lausanne », Etat de Vaud, Service immeubles, patrimoine et logistique, 2017, p. 2.
[3] Réponse du Conseil d’Etat à l’interpellation 16_INT_601 Etienne Räss « La Place du Château à Lausanne après la construction du nouveau Parlement et la rénovation du Château : retour à la case départ ? », p. 1.
[4] CBRE, Diagnostic d’usage et enquête auprès des usagers de la Cité, pp. 20, 23 et 33.
[5] Brochure « 1, Place du Château », p. 2.
[6] Réponse 16_INT_601 op cit, p. 2.
[7] Détermination du 8 janvier 2019.
Conclusion
Renvoi à une commission avec au moins 20 signatures
Liste exhaustive des cosignataires
Signataire | Parti |
---|---|
Muriel Thalmann | SOC |
Claire Attinger Doepper | SOC |
Sébastien Humbert | V'L |
Sylvie Podio | VER |
Vincent Bonvin | VER |
Céline Misiego | EP |
Valérie Zonca | VER |
Laurent Balsiger | SOC |
Martine Gerber | VER |
Yolanda Müller Chabloz | VER |
Aurélien Demaurex | V'L |
Hadrien Buclin | EP |
Séverine Evéquoz | VER |
Joëlle Minacci | EP |
Yannick Maury | VER |
Pierre Fonjallaz | VER |
Théophile Schenker | VER |
Blaise Vionnet | V'L |
Felix Stürner | VER |
Alberto Mocchi | VER |
Alice Genoud | VER |
Claude Nicole Grin | VER |
Documents
- Rapport de commission - Place (du Parking) du Château (maj.) - avec annexe
- Rapport de commission - Place (du Parking) du Château (min.)
- 23_POS_73-Texte déposé
Transcriptions
Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourEn préambule, la commission s’est réunie le lundi 2 février 2024 à la salle Romane, à Lausanne, en présence de Mme Isabelle Moret, conseillère d’Etat et cheffe du département, ainsi que de M. Michel Staffoni, alors directeur général de l’immobilier et du patrimoine. La commission tient à remercier M. Florian Ducommun, secrétaire de la commission parlementaire, pour la rédaction des notes de séance.
Le postulant considère que la question de l’aménagement de la Place du Château constitue un véritable serpent de mer, soulignant que ce sujet n’est pas nouveau. En effet, dès 2017, en réponse à une interpellation, le Conseil d’Etat avait reconnu que l’aménagement actuel n’était pas satisfaisant. A la suite de cette réponse, le Grand Conseil, en 2019, avait déposé une détermination demandant explicitement qu’une démarche conjointe avec la Ville de Lausanne soit entreprise afin de requalifier cette place et de la rendre plus agréable. Dans sa présentation, le postulant rappelle que la Place du Château, à Lausanne, revêt une grande importance patrimoniale et historique, puisqu’elle abrite les pouvoirs exécutif et législatif, ainsi que le Château Saint-Maire et les bâtiments de l’Académie et de la Préfecture. Toutefois, cette place a été qualifiée de « lieu le moins agréable de la Cité » lors d’une enquête de satisfaction menée en 2020. A titre de comparaison, le postulant évoque la Bundesplatz, anciennement un parking, tout comme la Place du Château actuellement, et qui a fait l’objet d’une rénovation spécifiquement pensée pour la rendre plus agréable. C’est pourquoi les signataires du présent postulat demandent au Conseil d’Etat d’élaborer, en concertation avec la commune de Lausanne, une stratégie concrète visant à réaliser dans les plus brefs délais le réaménagement de cette place. A la suite d’échanges entrepris par le postulant, celui-ci a pu obtenir confirmation que des discussions avaient eu lieu en 2019, lors desquelles le Conseil d’Etat avait demandé à la Municipalité de Lausanne de réfléchir à un projet concernant la Place du Château.
Lors de notre séance, le postulant a ensuite présenté aux membres de la commission plusieurs images, dont certaines générées par intelligence artificielle, afin d’illustrer à quoi pourrait ressembler la Place du Château après les travaux de réaménagement, notamment avec l’ajout de verdure. Pour le postulant, en raison de l’importance historique et patrimoniale de cette place, l’image même du Château Saint-Maire, et plus largement celle de la ville, en pâtit. Cette question, selon lui, ne devrait pas être considérée sous un angle politique, mais plutôt esthétique et patrimonial, dans l’intérêt tant du canton que de la commune. Le postulant tient à préciser que les signataires de ce postulat ne souhaitent pas que le Conseil d’Etat élimine toutes les places de parking pour y planter des arbres, mais lui demandent de concevoir, en collaboration avec la commune de Lausanne, une stratégie concrète visant à réaliser dans les plus brefs délais un réaménagement de la Place du Château, tout en tenant compte de sa valeur patrimoniale et historique, de sa classification en zone de verdure, et en garantissant son accessibilité aux personnes à mobilité réduite.
A la suite de ces différentes présentations du postulant, Mme la conseillère d’Etat a souhaité souligner que le canton n’est pas l’unique propriétaire de la Place du Château et qu’il apparaît essentiel que le leadership ainsi que les propositions proviennent de la Ville de Lausanne, car cette place relève en définitive de sa compétence. Elle a rappelé que, bien que la Place fédérale à Berne ait été un parking à l’époque, elle n’a pas pour autant été transformée en un espace vert, comme le suggèrent les images présentées par le postulant. Au contraire, cette place a été aménagée avec des dalles, permettant l’installation de 26 fontaines en forme de jets d’eau représentant les cantons, tout en offrant la possibilité d’organiser divers événements sur la Bundesplatz. A ce propos, Mme la conseillère d’Etat a rappelé que la Place du Château est également un lieu d’accueil de manifestations, qu’elles soient organisées par la Ville de Lausanne ou le canton. Selon elle, si la municipalité de Lausanne souhaite avancer dans ce projet, il appartient à cette dernière de prendre l’initiative et de diriger la réflexion concernant le réaménagement de la Place du Château. Le canton, pour sa part, serait prêt à collaborer et à rechercher des solutions qui conviendraient pour l’aménagement de cet espace.
Concernant les discussions générales, un premier commissaire a estimé que le postulat suscite une réflexion intéressante, mais a souligné que la Place du Château n’est pas le fruit du hasard, car elle a toujours été un lieu d’activité. S’il n’est pas totalement opposé à l’idée de retirer les places de parking, il considère qu’il est impératif de les déplacer ailleurs. En effet, un grand nombre de places de parking ont déjà été supprimées à Lausanne ces dernières années, notamment la place du Tunnel, qui a été transformée en une zone de verdure. Cependant, il a rappelé que tout le monde ne peut pas se déplacer à vélo, et qu’une réflexion sur le réaménagement de la Place du Château est nécessaire. Selon lui, les demandes formulées dans le postulat vont trop loin. Deux autres commissaires ont exprimé leur gêne face au fait que le postulat ne propose aucune mesure compensatoire pour les places de parking qui pourraient être supprimées sur la Place du Château. Ils estiment qu’une analyse globale de la situation est indispensable, par exemple en intégrant le parking de la Riponne dans la réflexion, une démarche qui relève avant tout de la compétence de la Municipalité de Lausanne. En l’état actuel des choses, ces commissaires ont donc indiqué qu’ils ne soutiendraient pas le postulat.
La commission est évidemment sensible à la beauté et à la richesse historique des bâtiments qui entourent la Place du Château. Toutefois, elle reconnaît qu’il est essentiel de créer des conditions propices à l’accès à cet endroit, notamment en prévoyant des possibilités de stationnement. Par ailleurs, il est tout aussi important de dynamiser cette place et de lui insuffler davantage de chaleur humaine. Dans cette optique, plusieurs commissaires se sont déclarés favorables au réaménagement de la place, estimant que prendre en considération ce postulat offrirait aux deux autorités l’opportunité de se réunir pour réfléchir à un projet concret. Enfin, un commissaire a évoqué plusieurs exemples de réaménagements dans d’autres régions du canton, notamment les places du marché à Montreux et à Vevey. A ce sujet, il a souligné que la ville de Vevey avait su trouver plusieurs solutions pour réaménager ses places, avec notamment de l’arborisation et une certaine végétalisation, tout en respectant les contraintes du lieu et de ses usages.
En réponse à un certain nombre d’observations, et notamment celles concernant les villes de Vevey et Montreux, un commissaire a rappelé que la ville de Montreux avait mis en place de véritables mesures compensatoires, en construisant un parking souterrain sous la place du marché. Il a également souligné que la Place du Château ne dispose que de peu de places de stationnement, ce qui soulève la question de la répartition géographique des places de parking dans l’ensemble de Lausanne. De plus, ce commissaire a tenu à rappeler que tant le postulant que le président de séance étaient des membres éminents de l’Association transports et environnement Vaud (ATE). Il a estimé que les conclusions du présent postulat semblaient encourager la municipalité de Lausanne, qu’il considère comme menant une politique « anti-voiture », à prendre la main et à décider d’un réaménagement.
Enfin, à la suite d’une intervention d’un commissaire concernant la demande de classification de la Place du Château dans les zones de verdure mentionnées dans le postulat, ce dernier s’est interrogé sur un éventuel retrait de cette demande. Le postulant a confirmé qu’il était prêt à supprimer cette référence dans le paragraphe conclusif et a ainsi proposé une prise en considération partielle du postulat. Après quelques échanges, le postulant a proposé de retirer la fin du texte, soit : « ainsi que la classification de la place dans les zones de verdure, tout en préservant l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite ». A la suite d’une interruption de séance, une majorité de la commission a indiqué qu’elle ne soutiendrait toutefois pas le renvoi du postulat au Conseil d’Etat, malgré les modifications apportées au texte. Le postulant a alors présenté une nouvelle proposition, accompagnée d’une nouvelle modification, mais celles-ci n’ont pas non plus été acceptées par la majorité de la commission. En conséquence, la commission recommande au Grand Conseil de ne pas prendre ce postulat en considération par 5 voix contre 4.
« L’endroit le moins agréable de la Cité » : cette phrase parle d’elle-même de manière particulièrement éloquente. Les commissaires de la minorité ont cherché à rappeler à plusieurs reprises, au cours de cette commission, leur attachement au patrimoine, un patrimoine qui, selon eux, est grandement malmené par la présence de ce parking, qui constitue un véritable aspect négatif à la valorisation de cet espace historique, en particulier pour les touristes, qu’ils soient locaux ou venus de loin. La présence de ce parking rend l’expérience différente. Les commissaires ont également soulevé un problème de sécurité routière, soulignant qu’il n’existe aucune infrastructure pour protéger les piétons, même si la vitesse des véhicules est réduite. Tout au long de la journée, de nombreuses personnes traversent cette zone : travailleurs, députés, touristes, enfants, familles… Cela génère régulièrement des situations conflictuelles. De plus, la présence de ce parking soulève des préoccupations liées aux îlots de chaleur et à l’adaptation des lieux aux défis du réchauffement climatique. Pour illustrer l’avant-dernier point, en venant à une commission, j’ai pu observer une voiture garée de manière sauvage à côté d’une place réservée aux personnes à mobilité réduite. Cette place, qui devrait être disponible pour les personnes ayant des besoins spécifiques, était occupée de manière inappropriée. Cela montre bien que, aujourd’hui, ces places de parking sont mal utilisées.
Le rapport de la minorité rappelle plusieurs points importants. Tout d’abord, il précise que le postulant ne demande pas de vider la Place du Château de son stationnement, comme certains pourraient le penser. Ce n’est pas l’objet de la proposition. L’objectif est plutôt d’engager une démarche conjointe avec la ville de Lausanne pour envisager un réaménagement de cet espace. Bien sûr, la question de la compensation des places de parking peut être abordée dans ce cadre, même si elles représentent une proportion relativement faible des places de stationnement à Lausanne. Il est également essentiel pour la minorité de maintenir des espaces pour les personnes à mobilité réduite. Bien que cela ait été évoqué de manière légère pendant les discussions, il est important de rappeler que tout le monde ne se déplace pas à vélo, et qu’il y aura toujours des personnes qui auront besoin d’un accès en voiture, notamment celles à mobilité réduite. Il ne s’agit pas non plus de demander au canton de prendre l’initiative ou de forcer la municipalité, mais bien de travailler de manière conjointe avec les autorités communales. Enfin, la minorité reconnaît que ces démarches prendront du temps. La Place du Château n’est pas sur le point de changer dans les prochains mois.
Enfin, il est important de préciser que le postulant ne demande pas que la Place du Château devienne une forêt vierge ou une jungle tropicale. Ce qu’il propose, c’est d’intégrer dans les réflexions des enjeux relatifs à la végétalisation et à l’arborisation, en particulier en lien avec les îlots de chaleur. Les commissaires de la minorité sont également attachés à l’utilisation de cette place pour des événements, et cet aspect devra également être pris en compte. En fin de compte, la proposition du postulant Raedler n’est pas seulement raisonnable, elle est également bénéfique pour plusieurs raisons : elle contribue à l’attractivité touristique de la ville, à la mise en valeur des bâtiments cantonaux et de leur histoire, à l’amélioration de la sécurité routière, à la préservation de l’environnement, et à la valorisation du patrimoine. La minorité vous invite donc à soutenir la prise en considération partielle du postulat Raedler tel qu’il a été présenté.
La discussion est ouverte.
Le sujet dont nous discutons est à la fois local, car il se situe juste à côté, à quelques pas de notre hémicycle, mais il revêt également une dimension patrimoniale, historique et symbolique d’une importance capitale. Comme cela a été souligné de manière pertinente dans le rapport de la majorité et repris dans celui de la minorité, la Place du Château est véritablement le témoin d’une grande page de l’histoire de notre canton. Elle abrite en effet les principaux bâtiments de la commune de Lausanne, mais aussi ceux les plus significatifs du canton dans son ensemble. C’est cette place qui nous rappelle que Lausanne fut non seulement un évêché d’importance nationale, mais aussi le cœur du pouvoir politique cantonal.
La Place du Château incarne à la fois le pouvoir politique et, dans une certaine mesure, son rapport au pouvoir religieux. En effet, sur cette place, vous avez l’ensemble des éléments du pouvoir politique : le Conseil d’Etat dans le Château Saint-Maire et notre Grand Conseil dans le bâtiment qui lui est dédié. Ce pouvoir politique fait face au pouvoir religieux, puisque, à quelques encablures, se dresse la Cathédrale. Cela montre à quel point cette place est importante, et c’est un aspect fondamental à souligner. Malheureusement, bien que notre pouvoir politique et le pouvoir religieux soient en quelque sorte à hauteur égale, en termes esthétiques, nous perdons largement. Pourquoi ? Parce que, comme cela a été relevé dans les deux rapports, le constat est unanime : cette place est immonde. (Réactions.) Il faut malheureusement le dire, elle n’est tout simplement pas belle. Les immeubles qui l’entourent sont effectivement beaux et d’une grande valeur patrimoniale, mais la place elle-même, en particulier le sol, n’est pas magnifique, tant soit peu qu’on le voie. Je n’imagine pas que ceux d’entre nous qui flânent régulièrement sur la Place du Château s’y arrêtent sur le bitume brûlant pour profiter d’un jour d’été, ni s’y installent pour déguster un verre de vin, de Chasselas ou autre. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Dans ce sens, cette place n’est pas une véritable place. Ce constat est partagé par une grande majorité des députés, y compris parmi les membres de la commission. Comme l’a souligné le rapport de minorité, il a également été validé par la population, puisque la Place du Château a été élue, dans une enquête de 2020, comme « l’endroit le moins agréable de la Cité ». C’est bien triste, surtout quand on se rappelle que cette place abrite le pouvoir politique, c’est-à-dire le nôtre.
Cette question n’est pas nouvelle. Ce n’est pas quelque chose que l’on présente aujourd’hui pour la première fois, car dès 1990, l’ancien architecte de l’Etat, Jean-Pierre Dresco, soulignait déjà que la Place du Château ne constituait pas un espace à la hauteur des bâtiments qui l’entourent. A l’époque, il espérait déjà qu’un réaménagement complet puisse avoir lieu, afin de donner à la Cité la place qu’elle mérite. Depuis lors, nous avons vu des allées et venues, des retours en arrière et de nouvelles propositions, impliquant à peu près toutes les instances du pouvoir cantonal et communal : notre Grand Conseil, le Conseil d’Etat, la Municipalité de Lausanne, certains députés, d’autres députés, mais finalement, cela n’a rien donné. En fait, l’image qui pourrait résumer ce débat politique, c’est celle de ce que vous vivez lorsque vous prenez votre voiture pour trouver une place de parc sur la Place du Château : vous tournez en rond, vous tournez en rond, et finalement, vous n’en trouvez pas. Et c’est bien dommage, car se renvoyer la patate chaude ne résout en rien le problème. Cela n’améliore ni l’esthétique de cette place ni l’utilisation que l’on pourrait en faire.
Chers collègues, c’est donc à nous, maintenant, que revient la possibilité de débloquer enfin cette situation kafkaïenne, sachant que cet objet ne devrait pas être un sujet de débat. Je le répète, comme cela a été souligné dans le rapport de minorité, le contenu et surtout la conclusion du postulat sont extrêmement généraux. Il n’est absolument pas fait mention des places de parc ni de la mobilité générale sur la Place du Château. Ce qui est indiqué, et je me permets de vous le rappeler, car cela a été modifié pour une prise en compte partielle du postulat, c’est : « A la lumière de ce qui précède, les signataires demandent au Conseil d’Etat d’élaborer de concert avec la commune de Lausanne une stratégie concrète visant à assurer le plus rapidement possible un réaménagement de la Place du Château, tenant compte de sa valeur patrimoniale et historique centrale,
ainsi que de sa classification en zone de verdure, tout en préservant notamment une accessibilité pour les personnes à mobilité réduite ». Voilà ce qui est demandé. Pas plus, mais pas moins.Cet objet est l’exemple même d’une question qui devrait faire l’objet de ce beau consensus vaudois, de ce bon sens vaudois : nous devrions toutes et tous nous retrouver autour d’une solution commune. Nous sommes partis d’une conclusion qui allait un peu plus loin. En cours de commission, elle a été modifiée pour retirer la référence à la zone de verdure qui caractérise la Place du Château. Elle a aussi été modifiée en intégrant un « notamment » afin de préserver la question de l’accessibilité. On ne peut pas avoir une conclusion plus ouverte, qui laisse tout pouvoir au canton et à la commune. La seule chose qui est demandée, c’est qu’on agisse, qu’on ne reste pas dans l’immobilisme. Refuser ce postulat avec une conclusion aussi ouverte, c’est réellement se complaire dans une situation qui ne satisfait personne. C’est se complaire dans l’immobilisme, et c’est aller à l’encontre de ce consensus vaudois qui fait la richesse de notre canton, mais qui est aussi reconnu au niveau national.
Pour toutes ces raisons, je vous invite réellement à lire attentivement les conclusions du postulat, telles qu’elles ont été modifiées et reprises dans le cadre du rapport de majorité, et à renvoyer ce postulat au Conseil d’Etat afin qu’enfin, nous débloquions cette situation et que, enfin, nous ayons une Place du Château qui soit à la hauteur de son importance patrimoniale.
Chaque mardi, nous avons la chance de siéger dans un Parlement qui se trouve au cœur de la Cité, entre la Cathédrale et le Château. Ce quartier, riche en histoires et en bâtiments patrimoniaux, attire non seulement de nombreux touristes, mais aussi des visiteurs et des citoyens, qui viennent pour une soirée, pour la Préfecture, pour affaires ou pour assister à nos débats. Comment nier que le parking de la Place du Château gâche la beauté de ce lieu ? Bien sûr, il est nécessaire que cette place reste accessible, non seulement pour les personnes à mobilité réduite, pour les livraisons, mais aussi pour les manifestations qui peuvent s’y tenir ou pour desservir les rues qui en partent, par exemple. Le rapport de minorité ne remet pas cela en cause, il ne souhaite pas fermer complètement la place aux véhicules motorisés. Le rapport de minorité souhaite qu’une réflexion soit engagée pour améliorer la qualité paysagère de cette place et sa convivialité, mais aussi pour qu’elle redevienne un lieu d’échange et de rencontre, pour le bien de la population. Cette place, ne l’oublions pas, est aussi le symbole des organes démocratiques de notre canton, le siège de nos autorités, sous l’œil espiègle du major Davel.
Pour toutes ces raisons, les commissaires minoritaires souhaitent simplement que la discussion soit relancée entre la ville de Lausanne et le canton, afin d’envisager des possibilités de réorganisation de cette place. Ils aimeraient qu’une nouvelle façon de vivre cette place soit imaginée, alliant créativité et fonctionnalité pour l’ensemble des utilisateurs de ce lieu. Bref, et vous l’avez compris, l’unanimité du groupe socialiste vous demande de suivre le rapport de la minorité, de prendre en considération partiellement ce postulat et de le renvoyer au Conseil d’Etat.
Le postulant l’a souligné tout à l’heure, son texte a effectivement beaucoup évolué en commission. Il a été ajusté au fur et à mesure des demandes des commissaires, mais il ne faut pas oublier qu’à l’origine, le postulat demandait la réhabilitation de la place en zone de verdure. C’était clair et net : une réhabilitation en zone de verdure, bien que cette place n’ait jamais été une véritable zone de verdure. Elle a été, à une époque donnée, les jardins du Château, après la démolition de l’église Saint-Maire. Cependant, ces jardins du Château n’ont pas perduré longtemps, car peu après, cette place a été affectée à des manifestations et à des rassemblements.
Il ne faut pas oublier que cette place est également utile pour la Préfecture. Elle est utile pour les personnes qui habitent dans la Cité. Ainsi, on ne peut pas en disposer à la légère et changer radicalement son affectation. Certes, je ne partage pas l’avis de M. le postulant lorsqu’il qualifie cette place d’ »immonde ». C’est une place goudronnée, avec des voitures qui y stationnent de temps à autre, quand il n’y a pas d’interdiction de parquer, et avec des containers de chantier pour les travaux qui se déroulent autour de la place. Je ne sais pas où nous pourrions mettre ces containers s’il n’y avait pas cet espace. Ce n’est pas une place immonde, c’est une place de parc, avec des voitures dessus. Cela fait partie de notre époque, cela fait partie de nos vies.
En plus de cela, cette place n’appartient pas entièrement à l’Etat, elle appartient en partie à la ville de Lausanne, et c’est donc à cette dernière de mener une réflexion à ce sujet. Actuellement, la ville de Lausanne est déjà bien occupée avec la réhabilitation de la Place de la Riponne, les travaux sur la Place du Tunnel, et d’autres projets encore. Le tour de la Place du Château viendra, mais ce n’est pas au Parlement cantonal de décider seul de son avenir. Ainsi, au vu de tous ces éléments, les membres du groupe PLR ont décidé de suivre le rapport de majorité, et je vous invite à faire de même.
Personnellement, j’ai vraiment du mal à entendre ce qui se dit aujourd’hui. On nous dit que tout va bien dans le meilleur des mondes, que tout est merveilleux, et qu’il suffit de revenir à quelque chose qui n’a jamais existé. Je ne peux pas accepter cela. La deuxième chose qui est évidente, c’est que ce postulat n’est pas adapté. Il faut être clair. Aujourd’hui, nous ne venons pas tous de Lausanne, nous ne venons pas tous à vélo. Nous avons parfois besoin de places de parc pour venir ici, pour discuter, pour échanger. Pour ces raisons, je ne peux pas accepter cette proposition.
Ensuite, on parle d’assurer des places pour les personnes à mobilité réduite... Il y en a déjà trois sur la place, donc toutes les autres places disparaîtront. Je vous implore de refuser ce postulat.
Mon collègue Cardinaux a déjà exprimé une partie de ce que je voulais dire, à savoir que ce lieu, du moins selon mes souvenirs de Lausannoise, n’a jamais été un véritable lieu d’échange et de rencontre. C’est une place qui a toujours été destinée au parking. On peut bien sûr le regretter, mais il ne faut pas l’oublier... Mon premier appartement se trouvait à la Cité, depuis les places de parc dans les rues de la Cité ont été supprimées. Aujourd’hui, on parle d’une Cité morte, mais lorsque j’y habitais il y a 20 ans, elle n’était pas beaucoup plus vivante. Aujourd’hui, si nous bloquons les accès à cette place, si nous rendons le stationnement plus difficile, ce serait un véritable problème. D’ailleurs, quand vous discutez avec les restaurateurs de la Cité, ils disent que c’est difficile pour eux de survivre le soir, car les gens, y compris ceux à mobilité réduite, ont du mal à monter à la Cité depuis le parking de la Riponne, faute de système de montée motorisée.
Je pense que si nous voulions réellement voir la Cité mourir, il suffirait de continuer ainsi. Mais, à mon sens, il ne relève pas de la compétence du Grand Conseil de s’occuper directement de la Place du Château. Des aménagements peuvent être envisagés, bien sûr. Je pense que lorsqu’il y a des événements comme le Festival de la Cité, cette place prend vie. Mais au quotidien, avec les administrations présentes, toutes les diverses activités du quartier, et les habitants qui doivent parfois y accéder en voiture, je pense qu’il faut rester raisonnable concernant cette place. Même si on ne la trouve pas particulièrement jolie – ce que je peux évidemment comprendre – il faut aussi accepter que certains lieux doivent parfois être pratiques et répondre aux besoins de la population, ce qui est le cas aujourd’hui. Je voterai donc en faveur du rapport de majorité.
Dans le débat que nous venons d’entendre, il a été fait mention, d’un côté comme de l’autre, d’une affectation en zone de verdure, souvent en utilisant des guillemets. La réalité, telle qu’elle apparaît dans le Guichet cartographique cantonal, est assez claire : la Place du Château, pour moitié, et l’ensemble de l’esplanade, sont effectivement affectés en zone de verdure. C’est une réalité d’affectation du territoire, et je crois que personne ne peut contester ce fait aujourd’hui. Même si cette mention a été retirée des conclusions du postulat, la Place du Château demeure, pour moitié dans sa partie parking, et dans son intégralité pour l’esplanade, affectée en zone de verdure.
En tant que syndic, je me pose une question : quelle est l’autorisation nécessaire pour pouvoir goudronner une zone affectée en zone de verdure ? Cela pourrait m’intéresser. Je serais curieux de connaître la procédure pour transformer une zone de verdure en un parking goudronné. Tout cela pour revenir au fait qu’il est indéniable que cette place n’est pas esthétique. L’accueil et l’acceptabilité de mesures pour réduire les îlots de chaleur, pour renaturer la place, peuvent être envisagés. Cela peut être fait sans pour autant supprimer un grand nombre de places de parc, simplement en plantant quelques arbres aux bons endroits, en désimperméabilisant le sol, ou en posant de l’agri-gazon. Nous pourrions ainsi en faire une place plus agréable à vivre et à traverser, sans pour autant exclure totalement les voitures, car ce n’est absolument pas l’objectif du postulat, comme l’a rappelé le postulant. Il faut noter que la zone de verdure, qui correspond plus ou moins au périmètre de la propriété de l’Etat de Vaud, donne tout son sens à ce postulat, puisqu’on parle ici principalement d’une propriété de l’Etat.
Je vous encourage donc vivement à soutenir ce postulat en prenant en compte que nous sommes déjà dans une zone de verdure, que quelques aménagements peuvent être réalisés, et que nous sommes propriétaires, pour une grande partie, de la zone concernée.
On se substitue probablement un peu, comme cela arrive parfois, au débat qui devrait avoir lieu au Conseil communal de Lausanne, mais puisque le débat est lancé, poursuivons. Vous avez certainement tous vu ces images d’artères dans des villes scandinaves ou allemandes où des autoroutes ou de grands parkings ont été remplacés par des parcs ou des pistes cyclables. Mais sans aller si loin, peut-être que certains d’entre vous – ce n’est pas mon cas – ont connu l’époque où l’on pouvait circuler des deux côtés de la Place Saint-François en voiture. Ce n’est pas parce que c’était le cas il y a quelques années que c’était une bonne chose. Aujourd’hui, je pense que le réaménagement complet de la Place Saint-François est une décision hautement souhaitable. Personne ne s’en plaint. Nous sommes ici sur une place hautement patrimoniale, une place qui abrite le cœur de nos institutions et qui est située à quelques centaines de mètres du principal parking couvert de la ville de Lausanne. Il n’est donc pas exact de dire que c’est un désert en termes de possibilités d’accès autres que par les transports en commun. Partant de là, ce postulat ne semble pas manger beaucoup de pain et il est pertinent de le soutenir, étant donné les différents arguments évoqués par mes préopinants.
Je ne peux m’empêcher de rappeler à M. Mocchi qu’il existe une différence notable en termes de densité de population entre nos régions et les pays scandinaves, où on parle plutôt de 0,1 habitant par kilomètre carré. Ce qui me pose problème, c’est finalement le titre du postulat de M. Raedler « Pour que la Place du Château soit enfin rendue conforme à son histoire, son importance patrimoniale et, au demeurant, son affectation comme zone de verdure ». Ce titre semble manquer d’une unité de matière entre le contenu du postulat et le rapport de minorité. En ce qui me concerne, il me semble que ce que l’on demande ici, c’est de transformer cet endroit en une zone de verdure complète. Monsieur Raedler, pour conclure, je dois dire que très souvent, lorsque je me rends à cet endroit, je trouve qu’il est difficile de trouver une place pour garer mon véhicule, et je vois parfois aussi des gens – peut-être des gens de gauche ou des Verts – qui s’y garent. Dans cette situation, les premières personnes à prêter attention à ces questions d’accessibilité et de parking devraient peut-être être certains membres de votre propre parti.
Je déclare mes intérêts : je fais partie des habitants du quartier de la Cité. Je fais également partie de l’Association des amis de la Cité. Depuis plusieurs années, nous nous battons pour rendre la Cité plus piétonne. Nous avons déjà réussi à éliminer les voitures de la rue de Cité-Devant et de la rue de l’Académie, et nous en sommes très fiers. Nous entendons bien continuer avec la Place du Château. Je tiens à souligner que, même si la Cité peut parfois sembler peu vivante, cela relève plus d’une illusion. En réalité, nous formons une communauté active. Même si nous ne sommes pas toujours présents dans les rues, nous sommes très impliqués dans les diverses activités que nous développons. Je soutiens donc pleinement le postulat de mon collègue, M. Raedler. Les différents arguments avancés montrent qu’il est tout à fait possible d’aménager cette place de manière à ne pas bloquer complètement la circulation pour ceux qui tiennent à venir en voiture, tout en la rendant bien plus agréable, avec davantage de verdure. Il existe des pavés permettant d’intégrer de la végétation entre eux, et il existe plusieurs façons d’humaniser l’espace urbain pour rendre les places plus accueillantes. C’est pourquoi je vous demande de soutenir ce postulat.
Je voudrais répondre aux propos de Mme Bettschart-Narbel. J’ai travaillé pendant 15 ans à la Place du Château. Très souvent, j’y croisais des touristes qui cherchaient la Cité. « C’est où la Cité, on souhaite visiter ? », me demandaient-ils. Vous imaginez bien que, lorsqu’ils arrivaient et qu’ils apercevaient le parking juste devant, ils repartaient illico, sans jamais prendre le temps de s’arrêter pour un café ou une petite morce au restaurant du coin. C’est bien cela qui fait que la Cité semble morte. Il suffit de regarder de l’autre côté de la Cité, la place de la Cathédrale. Ce n’est pas un parking, et cette place est très souvent pleine. Mais personne n’ira monter jusqu’à la Place du Château pour visiter un parking, pas plus que, lorsque vous êtes en voyage à l’étranger, vous ne vous précipitez pour visiter les parkings des villes que vous explorez. Si nous voulons réellement aider les commerçants de la Cité et revitaliser ce quartier, il faut d’abord le rendre plus attractif. Et cela passe indéniablement par un aménagement plus convivial de ces places.
Je vais reprendre un peu les propos de mon ami Raedler. Moi, je suis pour une Place du Château sans véhicules. Cela ne me gêne absolument pas. Je tiens à rappeler que le postulat de M. Raedler concerne l’avenir, ce n’est pas pour l’existant. Et puis, pour M. Berthoud, je pense qu’il devrait inventer une signalisation à l’image de ce qu’on trouve dans certaines communes forestières, les fameuses « voies vertes ». On pourrait alors y installer des petits panneaux d’interdiction mentionnant que les gens de gauche n’ont pas le droit de se garer sur la Place du Château. (Rires.)
Je crois qu’il n’est pas nécessaire de revenir sur toute l’histoire de cette place. Par conséquent, je demande une motion d’ordre afin que nous passions au vote.
La motion d’ordre est appuyée par au moins 20 membres.
La discussion sur la motion d’ordre est ouverte.
J’aimerais simplement comprendre, monsieur le président, si cette motion d’ordre vise uniquement à interrompre les débats, et si vous pouvez me préciser combien de demandes de parole restent encore à traiter, s’il vous plaît.
Il reste quatre demandes de parole.
La discussion est close.
La motion d’ordre Sergei Aschwanden est acceptée par 75 voix contre 34 et 20 abstentions.
La discussion est close.
Le Grand Conseil refuse la prise en considération du postulat par 72 voix contre 66.
Je demande un vote nominal.
Retour à l'ordre du jourCette demande est appuyée par au moins 20 membres.
Celles et ceux qui souhaitent un classement du postulat votent oui ; celles et ceux qui s’y opposent votent non ; les abstentions sont possibles.
Au vote nominal,le Grand Conseil refuse la prise en considération du postulat par 72 voix contre 65.
* insérer vote nominal