24_REP_23 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Vincent Jaques et consorts - Eracom, école en souffrance? (24_INT_3).
Séance du Grand Conseil du mardi 16 septembre 2025, point 15 de l'ordre du jour
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Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourJe remercie le Conseil d’Etat pour sa réponse. Pour rappel et en résumé, mon interpellation portait sur les graves difficultés traversées par l’Ecole romande d’art et communication (Eracom). Une école en souffrance, dans son mode de gouvernance, est sujette à une longue instabilité, engendrant des tensions internes et un mauvais climat de travail. Je remercie le Conseil d’Etat qui, dans sa réponse, reconnaît que l’Eracom se trouve depuis plusieurs années dans une situation délicate. Cela dit, le Conseil d’Etat, sans minimiser les problèmes, relativise quelque peu la portée de ceci, arguant qu’il ne concerne pas la majorité des collaboratrices et des collaborateurs. On pourra ici nuancer cette affirmation, car si l’on considère que le nombre de personnes régulièrement actives à Eracom est de 120 personnes, plus de 50 % du personnel a exprimé ses préoccupations auprès du département.
S’agissant des réponses concrètes aux questions posées, le Conseil d’Etat apporte des explications intéressantes, mais en questionnant quelques membres du corps renseignant de l’Eracom, j’ai perçu des divergences de vues et d’appréciation sur certains points. En particulier concernant le plan d’action, le département fait état de mesures dont la plupart seraient en place, affirmations ne correspondant pas au rapport de la Direction générale de l’emploi et du marché du travail (DGEM). Il semble aussi qu’une vérification des mesures mises en place n’a pas été vraiment effectuée, biaisant peut-être l’exactitude de la réponse. Concernant la directive interne de l’Eracom sur les risques psychosociaux, la volonté de l’Etat d’aller de l’avant est saluée. Cependant, à l’heure où la réponse était rédigée, l’Eracom n’avait toujours pas de procédure applicable pour traiter les situations de harcèlement ou de mobbing. S’agissant du règlement interne, la nouvelle direction a fort heureusement, dès son entrée en fonction, pris en main le sujet, dont la réalisation progresse de manière satisfaisante. Pour ce qui est de la prétendue crise d’image de l’établissement, nous regrettons une qualification inappropriée et condescendante. Rappelons que plus de 60 enseignantes et enseignants de l’Eracom avaient demandé à être entendus par le département dès 2022. Sur ce point, une partie du corps enseignant est restée sur sa faim, regrettant la brièveté des rencontres et des échanges.
Finalement, il convient de laisser un peu de temps à la nouvelle direction pour sa bonne prise de fonction. J’ose espérer que l’Eracom emprunte désormais le chemin de l’apaisement. La Commission de gestion, à ma demande, apportera certainement un suivi approprié de l’évolution de la situation.
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Ce point de l’ordre du jour est traité.