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25_HQU_124 - Question orale Hadrien Buclin - Cannabis de synthèse : danger.

Séance du Grand Conseil du mardi 11 novembre 2025, point 3.10 de l'ordre du jour

Texte déposé

Le cannabis de synthèse, dit spice, se répand en Europe, consommé notamment au moyen de vapoteuses. Il est beaucoup plus addictif que le cannabis naturel, le sevrage s’avère plus pénible et il peut provoquer des crises cardiaques, des convulsions et des détresses respiratoires (Le Courrier, 13 oct. 2025). Des organisations criminelles sont impliquées dans ce trafic. Comment le Conseil d’État agit-il contre les risques liés à cette substance (contrôle de produit par les services du chimiste cantonal, prévention dans les lieux de formation, etc.) ?

Transcriptions

M. Hadrien Buclin (EP) —

Question orale Hadrien Buclin - Cannabis de synthèse : danger (25_HQU_124).

Le cannabis de synthèse, dit spice, se répand en Europe, consommé notamment au moyen de vapoteuses. Il est beaucoup plus addictif que le cannabis naturel, le sevrage s’avère plus pénible et il peut provoquer des crises cardiaques, des convulsions et des détresses respiratoires. Des organisations criminelles sont impliquées dans ce trafic. Comment le Conseil d’État agit-il contre les risques liés à cette substance, concernant le contrôle de produit par les services du chimiste cantonal, prévention dans les lieux de formation, etc. ?

Mme Rebecca Ruiz (C-DSAS) — Conseiller-ère d’Etat

En effet, les cannabinoïdes de synthèse, dont environ 130 sortes sont répertoriées, figurent parmi les stupéfiants les plus problématiques. Ils peuvent être consommés volontairement par les personnes ou à leur insu. Il arrive que du cannabis CBD soit brumisé avec des cannabinoïdes de synthèse pour être ensuite vendu comme du cannabis naturel. En cas de consommation involontaire, les cannabinoïdes synthétiques peuvent rapidement entraîner des surdoses ou des effets secondaires importants. En cas d’ajout de cette substance à du cannabis naturel, ces risques augmentent et peuvent conduire à des surdosages.

A ce jour, le Conseil d’Etat ne dispose pas d’éléments qui tendraient à montrer une diffusion particulière de cette substance dans le canton. La dernière saisie signalée par la Police cantonale remonte à 2016. Quant aux contrôles du chimiste cantonal effectué par sondage, ils n’ont pas révélé la présence de ce type de substance dans les denrées alimentaires. Le cannabis synthétique est par défaut interdit d’usage dans ces dernières, en Suisse comme dans l’Union européenne.

Parmi les usagers de stupéfiants vaudois, l’usage de cette substance est très marginal et presque toujours involontaire, comme le montrent les données issues du programme vaudois de drug checking. Pour mémoire, ce programme lancé en 2022 permet aux consommateurs de stupéfiants de tester leurs substances et d’obtenir ainsi une information sur leur composition. Il est donc possible d’analyser des échantillons de cannabis et de détecter une éventuelle présence de la substance en question. Depuis son ouverture, le drug checking a analysé 577 échantillons de cannabis. Seuls 18 contenaient des cannabinoïdes de synthèse, soit 3%. Dans la plupart des cas, ils ont été vendus sous une appellation trompeuse sur le marché illégal. Depuis l’ouverture, en 2022, seules deux personnes sont venues faire tester leur cannabis synthétique acheté comme tel en connaissance de cause.

Bien que ce phénomène reste marginal, le dispositif de drug checking demeure attentif à toute évolution du marché. Il joue un rôle essentiel de surveillance complémentaire aux contrôles policiers, permettant ainsi de repérer rapidement d’éventuelles augmentations de la présence de ces produits et de prévenir les risques pour la santé publique. Dans le cadre du programme de prévention des conduites addictives en milieu scolaire, les experts qui interviennent en classe auprès des élèves abordent cette thématique uniquement si les élèves en font la demande, afin d’éviter un effet incitatif. En 2025, 22% des classes concernées dans l’école obligatoire et 28% des classes du post-obligatoire ont posé des questions à ce sujet. Une feuille d’information sur le cannabis de synthèse a également été réalisée par l’Unité de promotion de la santé et de prévention au milieu scolaire (PSPS) et envoyée au service de santé des établissements scolaires en 2021.

Comme pour le fentanyl, les autorités cantonales demeurent attentives et vigilantes à tous signaux problématiques de manière à pouvoir réagir de manière précoce, si l’on devait s’apercevoir que cette substance ou d’autres apparaissaient et mettaient en danger la santé publique de manière excessive – ou en tout cas au-delà des situations individuelles qui concernent les consommateurs et les consommatrices.

M. Hadrien Buclin (EP) —

Il y a une lacune ou un angle mort dans votre réponse. Il s’agit de la question des vapoteuses et du fait que cette substance est souvent présente à l’insu des acheteurs dans les vapoteuses. C’est ce qui a été révélé, notamment en Grande-Bretagne. D’où l’intérêt qu’il y aurait à contrôler ces vapoteuses mises en vente par le chimiste cantonal et ses services. Peut-être que cela concerne plutôt les services de Mme Moret. Il faudrait être attentif à cet élément, en particulier.

Mme Rebecca Ruiz (C-DSAS) — Conseiller-ère d’Etat

En effet, dans le cadre de la réponse, la problématique des vapoteuses, sans doute réelle et présente, n’est pas abordée car elle n’est pas identifiable à ce stade, ni à travers le drug checking, ni à travers des analyses réalisées par sondage par le chimiste cantonal. Toutefois, je suis preneuse de votre suggestion de questionner le chimiste cantonal – qui dépend désormais du Département de l’agriculture, de la durabilité et du climat et du numérique (DADN), et non plus du Département de l’économie, de l’innovation, de l’emploi et du patrimoine (DEIEP) – pour savoir si des échantillonnages de vapoteuse pouvant contenir cette substance pourraient être réalisés.

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