25_HQU_128 - Question orale Pierre Zwahlen - Des réseaux mieux ciblés pour le bien des enfants ?.

Séance du Grand Conseil du mardi 11 novembre 2025, point 3.4 de l'ordre du jour

Texte déposé

Les établissements scolaires ont la belle intention de réunir en réseau les personnes plus ou moins impliquées, en vue de mieux accompagner des enfants et jeunes en difficulté. Sont invités parents, curateur, enseignant-es, doyen-ne, assistant-e social-e, psychologue, éducatrice ou éducateur spécialisé, logopédiste, interprète, etc. Il arrive qu’une quinzaine de personnes prennent part aux séances de réseau, pour évoquer la situation du ou de la mineur-e. Les parents ou proches de l’enfant se trouvent rarement à l’aise dans ce grand cercle, tandis que les solutions se diluent souvent dans les échanges entre intervenant-es différents. La rencontre de quatre ou cinq personnes clés – en relation avec la famille - permet d’avancer davantage. Ma question:

Dans ces démarches, les établissements de formation ne devraient-ils pas cibler un groupe restreint de personnes, pour viser le bien et la stabilité du ou de la jeune concerné-e ? 

Transcriptions

Question orale Pierre Zwahlen - Des réseaux mieux ciblés pour le bien des enfants ? (25_HQU_128)

Avec les meilleures intentions, des établissements scolaires réunissent en réseau les personnes plus ou moins impliquées, en vue de mieux accompagner des enfants et jeunes en difficulté. Sont invités parents, curateur, enseignant·es, doyen·ne, assistant·e social·e, psychologue, éducatrice ou éducateur spécialisé, logopédiste, interprète, etc. Il arrive qu’une quinzaine de personnes prennent part aux séances de réseau, pour évoquer la situation du ou de la mineur·e. Les parents ou proches de l’enfant se trouvent rarement à l’aise dans ce grand cercle, tandis que les solutions se diluent souvent dans les échanges entre intervenantes et intervenants différents. La rencontre de quatre ou cinq personnes clés – en relation avec la famille − permet d’avancer davantage. Ma question est la suivante :

Dans ces démarches, les établissements de formation ne devraient-ils pas cibler un groupe restreint de personnes, pour viser le bien et la stabilité du ou de la jeune concerné·e ? 

Le département et les services en charge de la formation ainsi que votre serviteur partagent pleinement la préoccupation contenue dans la question qui vient d’être soulevée. En effet, les réseaux sont au service du projet de formation de l’élève et de ses besoins. La participation des professionnels, des parents et parfois de l’élève doit donc être un facteur porteur de sens et de soutien dans la relation indispensable entre l’école et la famille.

Bien qu’il n’existe pas de règle formelle sur le nombre de personnes intervenant dans un réseau, il est recommandé aux établissements scolaires de prendre en compte le respect des familles lors de ces réunions. La grande majorité des établissements sont attentifs à cette question et adaptent le dispositif de réseau – en particulier sa taille – selon la spécificité de chaque situation. Certains établissements organisent les réseaux en deux temps avec, d’abord, un réseau entre tous les professionnels, puis, dans un deuxième temps, une rencontre entre une délégation du réseau les parents. D’autres sollicitent une contribution écrite auprès des professionnels concernés, puis organisent un réseau en comité restreint avec les parents. Les établissements de formation veillent donc à constituer un réseau restreint dans la mesure du possible et mon département les y encourage vivement. Il s’agit de relever à cet égard l’importance des regards croisés de toutes les personnes impliquées dans l’accompagnement d’un enfant ou d’un jeune en difficulté, ainsi que de sa famille, cas échéant. Il peut donc arriver qu’une direction estime, dans une situation particulière, qu’un réseau réunissant toutes les personnes concernées se révèle tout de même pertinent en regard des objectifs fixés. Les parents en sont alors informés. Toutefois, je veillerai à ce que l’encouragement susmentionné soit rappelé.

Je suis satisfait de la réponse donnée et heureux que le Conseil d’Etat partage cette préoccupation et vise des réseaux restreints, et que les larges réseaux soient considérés comme des exceptions.