23_REP_283 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Anna Perret et consorts au nom Les Verts - Lait Lactalis et lentilles de Chine : compatible avec la stratégie de promotion des produits locaux et de saison dans la restauration collective vaudoise ? (23_INT_184).
Séance du Grand Conseil du mardi 18 mars 2025, point 13 de l'ordre du jour
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Visionner le débat de ce point à l'ordre du jourJe remercie le Conseil d’Etat pour sa réponse à mon interpellation qui traite des produits locaux dans la restauration collective. Comme vous le savez, la restauration collective est un levier très intéressant pour la promotion de l’agriculture locale, mais aussi pour réduire les problèmes de santé liés à l’alimentation et l’impact environnemental de l’alimentation. Ce sujet n’est pas nouveau, mais force est de constater que dans les cuisines, ça ne suit pas forcément. On a donc voulu savoir quel est le pourcentage de produits locaux visés par le Conseil d’Etat pour les repas et collations servis dans la restauration collective. Réponse : minimum 60% de produits suisses, si possible des produits locaux ou des produits provenant d’un rayon de 100 km. C’est ce que demande donc la nouvelle charte de la restauration collective vaudoise. Nous avons aussi demandé si les budgets alloués aux repas allaient être adaptés aux coûts parfois plus élevés des produits locaux. Réponse : non, il n’y a pas de subventionnement prévu, mais des formations ou autres leviers qui permettront de modifier durablement les pratiques dans les cuisines et ainsi de diminuer les coûts des repas, tout en augmentant la part de produits locaux et de saisons. Telles sont les mesures prévues dans le projet de décret sur la restauration collective dont nous allons débattre prochainement.
Je suis partiellement satisfaite de ces réponses. Globalement, je pense que c’est une bonne chose de prévoir un mélange de contraintes – par exemple, en imposant un pourcentage de lait équitable – et d’autres leviers visant une diminution du coût de production des repas, par exemple via des formations. Je trouve en revanche que les contraintes pourraient être plus importantes, car le temps presse. Pour la promotion de l’agriculture vaudoise, il faudrait à mon sens un minimum de 60% de produits locaux. Pour l’efficacité des mesures, il faudrait à mon sens élargir le périmètre couvert par le projet de décret qui concerne principalement l’Administration cantonale vaudoise, c’est-à-dire les établissements de l’enseignement postobligatoire, les prisons, certains hôpitaux – pas tous – et les bâtiments administratifs. Ne sont donc actuellement pas inclus et pas directement touchés par les mesures proposées dans le projet de décret : les communes – donc les Unités d’accueil pour écoliers (UAPE), les Accueils pour enfants en milieu scolaire (APEMS), les restaurants scolaires communaux et les crèches – ainsi que les organismes prestataires et les partenaires autonomes. Le Conseil d’Etat n’ayant pas souhaité aller aussi loin dans les contraintes, j’appelle les EMS, l’Université de Lausanne, les hautes écoles, les hôpitaux et les communes à adopter volontairement la charte de la restauration collective vaudoise et à utiliser les outils qui vont être développés dans le cadre de ce projet de décret.
La discussion est ouverte.
A ce stade, j’aimerais préciser que de nombreuses choses demandées par Mme la députée sont – et seront – traitées dans le cadre des débats sur l’exposé des motifs dont vous avez parlé. Je pense que vous obtiendrez des réponses à cette occasion. Par ailleurs, de manière spontanée, de nombreux établissements que vous avez cités – notamment l’Université de Lausanne – sont déjà en train de répondre positivement à cette demande. A ce stade, je pense qu’il ne faut pas trop vous inquiéter, mais plutôt travailler sur l’exposé des motifs.
Retour à l'ordre du jourLa discussion est close.
Ce point de l’ordre du jour est traité.