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24_REP_158 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil à l'interpellation Cédric Weissert et consorts - L'UNIL a-t-elle encore une fois mélangé lieu de formation et lieu de doctrine politique ? (24_INT_92).

Séance du Grand Conseil du mardi 16 septembre 2025, point 17 de l'ordre du jour

Documents

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Cédric Weissert (UDC) —

Je remercie tout d’abord le Conseil d’Etat pour ses réponses à mes questions, mais je reste quelque peu dubitatif sur certains points. Certes, je comprends que l’Etat garde une certaine distance vis-à-vis de l’UNIL, puisqu’il ne s’agit pas de cogestion et qu’il n’a pas vocation à assurer un suivi systématique de tous les événements organisés en son sein. 

En revanche, le Conseil d’Etat rappelle qu’il veille au respect du cadre contraignant qui exclut toute propagande politique. Chacun pourra avoir sa propre définition de ce qu’est la propagande politique, mais organiser un débat sur un sujet clivant – comme l’arrêté de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) dans l’affaire des aînés pour le climat contre la Suisse – en n’invitant que des intervenants partageant le même courant de pensée s’apparente, à mes yeux, à de la propagande politique. D’autant plus que ce thème a ensuite été largement repris par la classe politique. 

Il est primordial que nos étudiants puissent se forger un avis éclairé sur les sujets de société. Cela suppose une présentation équilibrée permettant un vrai débat d’idées et une réelle confrontation d’idées, et non pas un pseudo-débat entre personnes déjà convaincues, car du même avis. J’espère donc que l’UNIL, tout comme le Conseil d’Etat, veillera à l’avenir au respect de ces principes, afin de maintenir la crédibilité de notre université. 

M. Stéphane Montangero (SOC) — Président-e

La discussion est ouverte.

Mme Elodie Lopez (EP) —

Je pense qu’il faut lever une confusion flagrante dans l’interpellation que nous discutons aujourd’hui. Assimiler une table ronde académique à un débat politisé, voire à de la propagande politique, revient à confondre sciences et politique, formation et opinion. L’événement visé portait sur l’arrêt rendu par la CEDH dans l’affaire des aînés pour le climat : un arrêt historique qui fait jurisprudence et qui interroge directement la place du droit et des droits humains en Europe. Certes, il a suscité des débats jusque dans notre Parlement fédéral, mais cela démontre justement qu’il soulève des enjeux de société fondamentaux, y compris des questions liées au droit – discipline qui est enseignée à l’université. Qu’une faculté de droit se saisisse de cet arrêt n’a donc rien de surprenant : c’est précisément sa mission ! 

Rappelons d’ailleurs que la Loi sur l’université de Lausanne stipule que l’UNIL doit simuler le débat de société. Assimiler une table ronde à de la propagande, c’est comme inviter des climatosceptiques à des cours de climatologie, par souci d’équilibre. La réponse du Conseil d’Etat me paraît correcte, mais peut-être trop prudente : elle se limite à rappeler le cadre légal. Or, les événements organisés sur le campus de l’université – présentations, table ronde, débats – font partie de la formation et de la réflexion critique des étudiantes et étudiants. J’aurais souhaité une affirmation plus forte et plus engagée : oui, ces événements relèvent de la formation et des missions universitaires, et non, l’autonomie académique n’a pas à être attaquée par des soupçons infondés ni soumise à un contrôle politique sur les événements organisés sur ce campus. 

M. Cédric Weissert (UDC) —

Je ne vais pas allonger le débat, mais je souhaite répondre à Mme Lopez. A aucun moment, je n’ai dit que l’UNIL n’avait pas le droit d’organiser cette manifestation. Je souligne simplement que, pour qu’il y ait un débat d’idées, il faut des personnes avec des avis différents. Il aurait donc été intéressant d’inviter – puisque deux représentants devaient s’exprimer – deux personnes ayant peut-être des avis divergents sur l’interprétation du droit et sur le choix qu’a fait la CEDH, plutôt que d’avoir deux personnes exprimant exactement le même courant de pensée. Pour les étudiants, il est plus intéressant de pouvoir se forger une opinion différenciée. C’est dans ce sens que j’ai déposé l’interpellation et non dans l’idée de brider les débats organisés.

M. Frédéric Borloz (C-DEF) — Conseiller-ère d’Etat

Tout le monde a pu exprimer des opinions différentes. C’est ce qui se passe chaque jour : notre attention est parfois attirée sur tel ou tel débat, où l’on peut estimer que ce n’est pas vraiment un débat, parce que les gens ont le même avis. Evidemment, cela peut être critiqué et regretté. Mais au regard de l’ensemble des événements, je pense que l’université est gérée de manière positive. Dans mes interventions, je répète toujours que l’appartenance politique des uns et des autres m’est indifférente, mais il est vrai que l’on est attaché au fait que l’institution soit et reste neutre.

M. Stéphane Montangero (SOC) — Président-e

La discussion est close.

Ce point de l’ordre du jour est traité.

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