22_REP_4 - Réponse du Conseil d'Etat au Grand Conseil sur l' Interpellation Eric Sonnay et consorts - Quel est l'avenir du site de Beaulieu ? (19_INT_301).

Séance du Grand Conseil du mardi 18 mars 2025, point 32 de l'ordre du jour

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Transcriptions

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M. Nicolas Suter (PLR) —

(remplaçant M. Eric Sonnay, ancien député) Notre ancien collègue, Eric Sonnay, remercie le Conseil d'Etat pour la réponse à son interpellation déposée en février 2019. Depuis ce dépôt, six années ont passé ; ainsi, toutes les questions ont trouvé leur réponse par le simple écoulement du temps. Il n'a pas d'autres remarques à faire et vous remercie. 

M. Jean-François Thuillard (UDC) — Président-e

La discussion est ouverte. 

M. Guy Gaudard (PLR) —

J'ai lu avec attention la pseudo-réponse à l'interpellation de mon ex-collègue Eric Sonnay datant de 2019. Avec le temps, tout se dilue ; et, finalement, le canton n'est responsable de rien. Il est vrai qu'en sept ans, un certain nombre de choses se sont passées : un dépôt de plainte par le canton – alors représenté par Mme la présidente du Conseil d'Etat, Nuria Gorrite – et la Ville de Lausanne, représentée par M. Grégoire Junod, syndic de Lausanne et président intérimaire de la fondation, mais aussi un abominable lynchage médiatique du Secrétaire général, Marc Porchet, accusé de cette banqueroute, à qui on a voulu faire porter le chapeau avec un acharnement hors du commun, voire obsessionnel, alors même que la fondation de Beaulieu n'avait ni capitaine ni équipage à sa gouvernance…C'étaient les prémices du Simplon, Quelle honte ! Marc Porchet a été lapidé par la presse, qui a cru ce que le politique affirmait, alors même qu’il s’agissait de fausses accusations à son égard. Ce dernier a d'ailleurs été totalement blanchi et acquitté à trois reprises : un élément significatif. 

Dans sa réponse à l'interpellation, le canton a beau jeu de dire qu'il n'est plus impliqué dans la gestion du site de Beaulieu. Pourtant, il reste encore les subventions liées aux travaux de l'Ecole de la Source et un prêt en faveur du Tribunal arbitral du sport. Que dire de l'audit réalisé par la Ville de Lausanne et du travail de l'organe de révision qui n'a rien vu d'alarmant en plus de 10 ans de rapport annuel ? De l'amateurisme à l'Etat pur ! Les responsabilités de cet innommable fiasco incombent à l'ensemble des membres du Conseil de fondation et non pas à Marc Porchet. Les décisions juridiques le blanchissent de toutes les accusations portées à son égard.  Il est temps que le canton s'en excuse. Dès lors, je propose la détermination suivante :

« Le Grand Conseil souhaite que le Conseil d’Etat prenne les mesures nécessaires pour réhabiliter Monsieur Marc Porchet, ancien secrétaire général de la Fondation de Beaulieu dans sa réputation professionnelle. »

M. Jean-François Thuillard (UDC) — Président-e

La discussion sur la détermination est ouverte.

Mme Isabelle Moret (C-DEIEP) — Conseiller-ère d’Etat

Monsieur le député Gaudard, je vous ai bien écouté. Toutefois, aucun des points que vous évoquez ne figure dans les questions qui ont été posées dans cette interpellation. Je me permets de suggérer le dépôt d’une interpellation avec les points que vous évoquez, ce qui permettra aussi au Conseil d'Etat et au département compétent d'y répondre, et ce, avant qu'une détermination soit votée et afin que tous les députés puissent avoir tous les éléments en main. 

M. David Vogel (V'L) —

De ce que j'ai suivi des divers procès, il me semble que les éléments ont été fournis et que rien de neuf ne pourra être amené par le Conseil d'Etat par rapport à cette proposition. Par conséquent, je vous propose de soutenir la détermination de M. Gaudard.

M. Hadrien Buclin (EP) —

Bien entendu, nous pouvons nous demander si la détermination constitue l’outil parlementaire le plus judicieux. Toutefois, sur le fond, même si nous n'avons pas eu le temps d'en discuter au sein du groupe, à titre personnel, elle a ma sympathie. Il est vrai que M. Porchet a subi un traitement judiciaire durant plusieurs années qui a été très lourd. Il a été indéniablement terni dans sa réputation suite à des procédures judiciaires portées sur la durée par les autorités tant communales que cantonales. Dans ces conditions, j’apprécierais qu’un signal soit donné par Grand Conseil afin que le Conseil d'Etat envisage une manière de rétablir la réputation de ce monsieur et réfléchisse aux moyens éventuels de réparer le préjudice causé par cette très longue procédure judiciaire qui a dû être extrêmement éprouvante pour M. Porchet et son entourage. En d’autres termes, à titre personnel, je soutiendrai cette détermination sachant qu’elle n’admet pas de dimension contraignante et que le Conseil d'Etat a une marge de manœuvre pour y répondre de la manière qu’il jugera la plus opportune.

M. Jean-François Thuillard (UDC) — Président-e

La discussion est close.

La détermination Guy Gaudard est adoptée par 74 voix contre 7 et 41 abstentions. 

Ce point de l’ordre du jour est traité.

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