Direction générale de l'enseignement postobligatoire (DGEP)

Valorisation de la formation professionnelle : les efforts se poursuivent

Dans son Programme de législature 2017-2022, le Conseil d’Etat s’est fixé comme première mesure la mission de renforcer la formation professionnelle. Le plan d’action pour concrétiser cette volonté politique veut promouvoir la formation professionnelle, prévenir les échecs et de favoriser la création de nouvelles places d’apprentissage. Alors que les mesures de ce plan d’action commençaient à porter leurs fruits, la première vague du coronavirus a de facto constitué un facteur perturbateur dans cette progression. Après deux mois de semi-confinement, l’impact sur le nombre de contrats d’apprentissage signés était important, avec une diminution de 26% par rapport à 2019. 

Pour faire face à cette situation, des mesures spécifiques ont été nécessaires :

  • Le Conseil d’Etat a ainsi débloqué un montant de 16 millions de francs, prélevé sur le Fonds de lutte contre le chômage, pour prendre en charge la moitié du salaire des apprenti-e-s de première année. Les apprenti-e-s de 2e et 3e années ayant subi un licenciement économique ont aussi pu bénéficier de la mesure afin de retrouver plus facilement une nouvelle place d’apprentissage. Plus de 3800 contrats ont pu bénéficier de cette aide.
  • Le processus de recrutement des apprenti-e-s ayant été fortement entravé dès la moitié du mois de mars, le délai d’engagement a été prolongé du 31 juillet au 15 novembre 2020 afin d’offrir aux candidat-e-s et aux entreprises l’opportunité de se rencontrer et d’effectuer les stages qui participent activement au processus d’embauche.
  • En complément, les jeunes qui avaient déjà choisi un métier, mais pas encore trouvé de place d’apprentissage, ont pu commencer sans attendre la partie théorique de leur formation duale au sein de l’école professionnelle concernée.
  • Des modèles alternatifs de formation professionnelle ont aussi été encouragés, comme la création de réseaux d’entreprises, de «Junior Teams» ou de formations mixtes afin d’offrir une large palette de solution de formation aux jeunes et aux entreprises.  

Grâce aux décisions prises par les autorités, à la motivation des jeunes, à l’engagement des conseillères et conseillers en orientation et des enseignant-e-s ainsi qu’à la résilience des entreprises, la situation était tout autre au 15 novembre 2020, où l’on recensait 6469 contrats d’apprentissage signés, soit 1,3% de plus qu’à la même période en 2019.

Un plan d’actions pour renforcer la Certification professionnelle des adultes (CPA)

En réponse à la première mesure du programme de législature, le Conseil d’Etat s’est doté en 2020 d’un plan d’action pour renforcer la certification professionnelle des adultes (CPA).  Celui-ci vise à faciliter l’accès à une formation tout au long de la vie, notamment au quart de la population vaudoise de plus de 30 ans qui ne dispose pas de titre officiel du niveau secondaire II. 

Ce plan se décline en quatre objectifs :

  • Permettre à l’ensemble des adultes d’atteindre les compétences de base requises pour entrer dans une formation certifiante du secondaire II
  • Augmenter le taux de certification du secondaire II pour l’ensemble de la population, en particulier en formation professionnelle initiale
  • Renforcer l’efficience du système de certification professionnelle des adultes
  • Augmenter le nombre de diplômés de la formation professionnelle supérieure

Intégration réussie de l’Office cantonal d’orientation scolaire et professionnelle (OCOSP) à la DGEP

Rattaché au SESAF jusqu’en 2019, l’OCOSP a rejoint la DGEP au 1er janvier 2020. Cette intégration renforce la cohérence des prestations offertes aux jeunes et aux adultes en matière d’orientation professionnelle, universitaire et de carrière, appelée à jouer un rôle accru en matière d’insertion socio-professionnelle au travers des formations certifiantes du secondaire II et du tertiaire A et B. 

La pandémie ayant fortement impacté la formation et l’économie, le rapprochement des deux entités s’est révélé particulièrement crucial en 2020, notamment pour favoriser un accompagnement renforcé des jeunes en fin de scolarité obligatoire par les psychologues conseiller·ère·s en orientation. Durant les vacances scolaires, les élèves identifiés comme étant toujours sans solution ainsi que tous les jeunes jusqu’à 25 ans qui en ont fait la demande ont eu la possibilité de bénéficier de suivis individualisés, afin de trouver une place de formation ou d’accéder, au besoin, à une mesure de transition. Grâce aux efforts conjoints menés avec la DGEO, les élèves à la recherche d’une place d’apprentissage ont pu bénéficier d’un suivi personnalisé par les psychologues conseiller·ère·s en orientation de l’OCOSP et les enseignant-e-s en AMP tout au long du processus de recherche d’une place d’apprentissage et jusqu’à la signature d’un contrat. 

L’OCOSP et les 4 centres régionaux le composant ont assuré une permanence téléphonique d'information durant tout l’été. Le site www.vd.ch/orientation a répondu à toute question en matière d’apprentissage tandis que le site national www.orientation.ch a proposé un chat en ligne.

Révision complète du Règlement des gymnases (RGY du 6 juillet 2016 412.11.1)

La dernière révision partielle du RGY date de 2016. Entretemps, il est apparu qu’une réforme plus complète s’avérait nécessaire. Dans le contexte de la procédure de reconnaissance de la formation commerciale dispensée dans les gymnases vaudois, la Commission fédérale ad hoc a notamment relevé une lisibilité parfois problématique de ce texte, qui associe en un seul document l’ensemble des dispositions légales relatives aux divers cursus gymnasiaux. 

Décision a donc été prise de scinder le nouveau RGY en quatre parties distinctes : un règlement générique relatif à toutes les formations gymnasiales, puis un règlement propre à l’Ecole de commerce, un autre à l’ECG, et un quatrième à l’EM. Les formations pour adultes feront l’objet d’une réglementation spécifique. Une telle démarche rendra ces textes légaux plus accessibles, tant pour les usagers vaudois que pour les autorités fédérales. 

Ces travaux ont été initiés dans le courant de l’année 2020  et devraient s’achever pour la rentrée 2021.

Opération de soutien aux auteurs et éditeurs romands

Alors que le secteur culturel a été durement frappé par les mesures nécessaires à freiner la progression de la COVID-19, le DFJC a lancé une opération inédite de soutien aux auteurs et éditeurs romands, à la suite de la journée Le Bruit des pages du 11 novembre 2020. Elle s’inscrit dans la mesure 2.9 du programme de législature du Conseil d’Etat qui vise notamment à développer la politique du livre et de la lecture en renforçant les dispositifs de soutien à l’édition, à la diffusion et à la lecture d’auteurs romands en milieu scolaire. 

Les enseignant-e-s des gymnases et des écoles professionnelles ont pu acheter, dans une librairie du canton, un livre pour leurs classes publié par un-e auteur-e romand-e ou produit par un-e éditeur-trice romand-e. Quelque 10'000 livres ont ainsi été offerts aux apprenti-e-s et aux gymnasien-ne-s alors qu’ils sont habituellement à leur charge. Un essai philosophique, un livre d’histoire, un roman, un recueil de poèmes ou une analyse de droit, les enseignant-e-s ont pu librement choisir les ouvrages qu’elles et ils étudieront en classe avec leurs élèves.

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