Zones de tensions négligeables
La détermination des « zones où les tensions sont négligeables » (Low Distortion Areas ou LDA en anglais) concerne les mensurations numériques. Ces zones permettent aux spécialistes de la mensuration cadastrale d’évaluer, a priori, si les données de base sont de bonne qualité géométrique ou non. Elles ne s’appliquent pas aux mensurations numérisées (digitalisées) ni aux régions situées en zones de glissement.
Dans le cadre de travaux de terrain réalisés pour la mensuration officielle (MO), un ajustage local des mesures basées sur des satellites (GNSS) doit systématiquement être effectué, sauf si la preuve est apportée qu’il est possible d’y renoncer. En effet, un tel ajustage est superflu dans certaines zones où les tensions entre les mesures GNSS et les données de la MO sont négligeables.
Ces zones de tensions négligeables (ZTN) se trouvent principalement dans les lots récents de la MO de type « mensuration numérique – MO93 », car la précision géométrique correspond à des critères de qualité élevés.
Afin de pouvoir exploiter pleinement le potentiel du cadre de référence planimétrique MN95 dans le canton, la Direction du cadastre et de la géoinformation (DCG) a été mandatée par la Confédération pour déterminer le périmètre des ZTN sur l’ensemble du territoire vaudois.
Les zones ainsi délimitées permettent aux utilisateurs souhaitant réaliser des mesures GNSS de prévoir où ils peuvent a priori se passer d’un ajustage local. Dans la pratique quotidienne, la connaissance de ces ZTN facilite considérablement l’utilisation des méthodes de mesures GNSS.
Lors de travaux GNSS effectués dans ces ZTN, des mesures de contrôle restent toutefois indispensables pour garantir la plausibilité des résultats. Cela permet de s’assurer que la configuration de l’instrument et l’initialisation ont été correctement réalisées et qu’aucune erreur grossière n’est à craindre. Si l’on souhaite démontrer qu’un ajustage local n’est pas nécessaire, il faut contrôler les mêmes points qui auraient servi de rattachement en cas d’ajustage.
Les origines des éventuelles distorsions peuvent être multiples : mises à jour successives, imprécisions des points de base à l’origine des mensurations, glissements locaux, etc. L’opérateur doit analyser la zone dans laquelle il intervient et décider s’il est nécessaire d’effectuer une adaptation locale (Helmert ou autre), en s’appuyant à la fois sur les vecteurs mis à disposition et sur ses propres mesures plus locales.
En altimétrie, une adaptation locale est presque toujours indispensable si la zone de travail est éloignée d’une ligne de PFA1. L’opérateur, spécialiste en mensuration officielle, doit privilégier les calages locaux, analyser les vecteurs disponibles et rester attentif aux éventuels glissements de terrain régionaux.
Mise à jour de ces couches d'information : mai 2025