La mise en couleurs d'un bâtiment
Ce n’est pas qu’une question de goût !
La mise en couleur d’un édifice relève de quelques principes, souvent oubliés des professionnels, des autorités et du public.
En premier lieu, les couleurs de l’architecture dépendent des matériaux utilisés localement. Cela vaut autant pour les matériaux minéraux (pierre, terre cuite, chaux, certains pigments, etc.) que pour les matériaux organiques (bois, certains pigments, etc.).
Les conditions climatiques influent également : la peinture de certains éléments s'explique souvent par le besoin d'appliquer une couche protectrice (intempéries, effet du soleil) sur les matériaux bruts.
Le second principe veut que l’on ait presque toujours appliqué un décor sur les immeubles, pour en régulariser l'apparence ou pour imiter des matériaux plus nobles et trop coûteux. Il pouvait s'agir d’une simple couche de peinture uniforme sur un immeuble modeste, ou d'un dessin très élaboré comportant un fond de façade et des éléments structurants, voire d'un faux appareil de pierres de taille régulier sur un immeuble plus prestigieux.
Enfin, la troisième règle tient à l’économie des moyens utilisés : souvent, les décors se limitent aux façades sur rue et les éléments techniques restent bruts.
A ces trois règles de base s’ajoute le fait que les couleurs disponibles se situaient autrefois pour des raisons techniques et financières dans une gamme assez restreinte. (d'après l'article d'Eric Teysseire publié en 2009 dans Heimatschutz Patrimoine, pp.12-13)
Une palette précise
Forte de son expérience du patrimoine vaudois, la Division monuments et sites a dressé une liste indicative, non exhaustive, des teintes Natural Color System (NCS) fréquemment employées pour la mise en couleur des édifices.
Celles-ci varient en fonction de l'élément architectural concerné, en raison des principes exposés ci-dessus.