Trois Résidences d’artiste à l’étranger pour 2024

- Catégorie : Actualité et Culture

L’Etat de Vaud met à disposition des artistes professionnelles et professionnels actifs dans le canton un atelier à Paris et un autre à Berlin. Mises au concours chaque année, les résidences artistiques sont octroyées pour une durée de six mois et sont toutes assorties d’une participation aux frais de 9'000 francs. Pour 2024, l’atelier parisien est attribué aux plasticiennes Romane de Watteville (1er semestre) et Gina Proenza (2e semestre). La résidence berlinoise (2e semestre) revient à Baker Wardlaw.

Portraits de Baker Wardlaw, Romane de Watteville et Gina Proenza.
Portraits de Baker Wardlaw, Romane de Watteville et Gina Proenza. Photos : Baker Wardlaw, Romane de Watteville et Mathilde Olmi.

Les résidences d’artistes internationales sont des dispositifs de soutien à la création et à la recherche importants. Elles favorisent le développement de projets en lien avec les deux capitales concernées et le rayonnement des artistes actifs sur sol vaudois. Le Canton de Vaud dispose à cet effet d'un atelier au sein de la Cité internationale des arts à Paris, et (en collaboration avec le Canton de Fribourg) d'un atelier situé dans le quartier multiculturel de Wedding au cœur de Berlin.

A la suite de la mise au concours intervenue ce printemps, le Service des affaires culturelles (SERAC) a réceptionné neuf candidatures pour la résidence de Paris et quatre pour celle de Berlin. Les trois projets susmentionnés ont été validés par la ministre chargée de la culture après avoir été préalablement analysés par la sous-commission « beaux-arts » de la Commission cantonale des activités culturelles (CCAC).

Résidence à Paris
1er semestre 2024 – Romane de Watteville,née en 1993, vit et travaille à Lausanne. Après un Bachelor en histoire de l’art et histoire et esthétique du cinéma à l’UNIL en 2016, elle a obtenu un Bachelor en Arts visuels à l’ECAL en 2020. Lauréate cette année d’une Bourse culturelle Leenaards et du Prix Mobilière en 2022, son travail a été présenté dans différentes expositions personnelles et collectives en Suisse et en France.

L’artiste souhaite résider dans la capitale française pour y développer un projet pictural intitulé « Picture of You Staring ». Focalisé sur des questions formelles, ce travail est axé autour de la thématique du décor tant au théâtre qu’au cinéma ainsi que celle du costume. Le séjour favorisera un échange et une collaboration de proximité avec d’autres artistes travaillant le textile, la céramique ou encore l’installation.

2ème semestre 2024 – Gina Proenza,née en 1994 à Bogota, vit et travaille entre Lausanne et Genève. Diplômée en Arts visuels de l’ECAL, elle est également titulaire d’un CAS en Dramaturgie et performance du texte de l’UNIL et de la Manufacture. Ayant exposé, de manière personnelle ou collective, dans de nombreux lieux en Suisse et à l’étranger, elle a notamment reçu le Prix d’art Helvetia en 2018, la Bourse culturelle Leenaards en 2019 et très récemment le Prix Culturel Manor Vaud 2024.

Lors de son séjour à Paris, Gina Proenza développera un projet en lien avec les écrits et les films documentaires (dont un inachevé) produits par le poète français Alain Gheerbrant suite à des voyages en Amazonie colombienne durant la deuxième moitié du XXème siècle. L’artiste projette de consulter les archives de ces voyages conservés à la Bibliothèque Nationale de France (BNF) afin d’y observer les relations entre histoire coloniale et anthropologie.

Résidence à Berlin
2e semestre 2024 Baker Wardlaw, né en 1984 en Louisiane (USA), vit et travaille à Lausanne. Titulaire d’un Bachelor en littérature française de l’Université d’Etat de Louisiane, il a obtenu en 2014 un Bachelor en Arts visuels à l’ECAL puis en 2017 un Master de la HEAD. Lauréat de nombreux prix, bourses et distinctions dont le Prix Visarte Vaud, son travail est régulièrement exposé dans des lieux reconnus en Suisse.

Baker Wardlaw poursuivra lors de son séjour à Berlin un travail d’exploration tant conceptuelle que formelle mené depuis plusieurs mois et intitulé « Berlin Key / Sacred Harp ». Centré sur les notions de cryptographie et de coopération, l’approche de l’artiste vise à établir un parallèle voire une confrontation entre les messages véhiculés parfois de manière cryptique par les œuvres d’art et l’encodage numérique complexe auquel est soumise presque obligatoirement de nos jours toute communication humaine.

Communiqué de presse (pdf, 42 Ko)

Partager la page

Partager sur :