Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 6 septembre 2022, point 14 de l'ordre du jour

Document

Texte adopté par CE - R-CE INT Attinger 18_INT_163 - publié

Transcriptions

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Mme Claire Attinger Doepper (SOC) —

S’il fallait résumer la réponse à mon interpellation, je dirais que, d’une part, le Conseil d’Etat pense que les mesures de soutien parascolaire existent, tout en admettant qu’elles sont lacunaires et non inscrites dans un budget, ni spécifique ni complémentaire. Le Conseil d’Etat avoue donc que même si une nouvelle offre est développée, elle ne sera pas suffisante pour répondre à tous les enfants. D’autre part, le Conseil d’Etat se repose sur une argumentation légale, dont je retiens que l’école à journée continue ne concerne pas les vacances ; du coup, il admet que les familles n’aient pas de solution de garde pendant 14 semaines par année. Quant à la prestation d’aide à l’intégration, elle est financée uniquement durant la période scolaire, ce qui exclut la période des vacances. Pour le Conseil d’Etat, une année civile compte donc 38 semaines et non 52 ; ainsi, les besoins des parents et des enfants ne sont finalement pas pris en compte.

Je pense qu’il faut revenir sur la manière de voir la vie des enfants et des familles, ainsi que leurs besoins. Tous ici nous savons bien combien le temps des vacances de nos enfants dépasse largement notre propre temps de vacances. Pour la majorité d’entre nous, les vacances s’étendent sur 4, voire 5 semaines, et les enfants en ont 13. Du coup, je n’étonnerai personne en disant qu’il y a donc bien 8 semaines sur l’année pour lesquelles nous devons trouver des solutions.

Pour répondre au besoin de prise en charge d’enfants ayant des besoins particuliers, en dehors des temps scolaires, le Conseil d’Etat répond qu’un projet pilote intitulé Passerelle loisirs est proposé, mais que le cadre de financement de la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) ne permet pas d’assurer une place pour chaque enfant qui en ferait la demande. C’est dit, écrit et signé : « Les moyens ne sont pas suffisants pour répondre aux besoins. » Plus loin, il est indiqué que « Cette prestation a été conçue comme une nouvelle offre permettant d’offrir des loisirs en milieu ordinaire pour un nombre de bénéficiaires actuellement compris entre 30 et 45 par année, sur tout le canton. » Vous conviendrez que c’est largement insuffisant aujourd’hui ; combien de demandes restent-elles de côté ? Aucune information n’est transmise.

La réponse du Conseil d’Etat met en lumière un positionnement timide face aux accueils vacances. Ces besoins sont maintenus et considérés « hors catégorie », comme l’est l’intérêt des familles. A ce stade – vous l’aurez compris – je reste insatisfaite de lire qu’au fond, le Conseil d’Etat ne prend pas la mesure des besoins et des attentes en matière d’offre d’accueil pendant tout le temps qui compose les 52 semaines annuelles de la vie d’un enfant et de celle de sa famille. En 2022, il est temps que le canton de Vaud, qui défend une école inclusive, y intègre également des mesures qui permettent la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle. Cela étant, je ne refuserai pas la réponse du Conseil d’Etat, mais je m’abstiendrai, en considérant que l’accueil parascolaire doit se développer en étoffant l’offre durant les vacances pour tous les enfants. J’y reviendrai avec un texte plus soutenu.

Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

La discussion n’est pas utilisée.

Ce point de l’ordre du jour est traité.

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