Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 15 mars 2022, point 13 de l'ordre du jour

Texte déposé

En juin 2021, un étudiant de l’Université de Lausanne a présenté un travail de mémoire intitulé : « La place de l’EPS et des activités physiques en école professionnelle » dans lequel il s’intéresse à la pratique sportive de jeunes en formation au CPNV d’Yverdon-les-Bains.

 

Ce travail se base sur une récolte de données auprès de 587apprenties et apprentis et permet de mettre en lumière les habitudes en termes d’activités physiques et sportives d’un panel non-négligeable de jeunes en formation.

 

Il ressort qu’une proportion importante des personnes sondées affirment avoir diminué ou arrêté la pratique d’activités sportives, notamment au sein des clubs sportifs. Les données permettent en effet de relever que 68% des apprenties et apprentis ne sont pas affiliés à un club sportif, dont 48% affirment avoir arrêté depuis leur entrée en formation[1]

 

D’un point de vue de la santé publique, cette statistique est particulièrement préoccupante. En effet, de nombreuses études le démontre, la pratique d’activité physique et sportives régulière permet de rester en meilleure santé et de lutter contre diverses pathologies.

 

Il semble toutefois qu’une proportion importante, 32% des personnes sondées, souhaiterait pouvoir bénéficier d’une offre d’activité physique et sportive le jour de leur cours et sur leur site de formation ou à proximité[2]. Cette information est particulièrement intéressante car un modèle existe déjà à l’école secondaire. Il s’agit en effet de cours de sport facultatif qui permettent d’offrir aux élèves des activités physiques et sportives encadrées hors des heures scolaires.

 

Mettre en place une telle offre dans les écoles professionnelles permettrait aux jeunes en formation de pouvoir accéder à des activités physiques et sportives de manière facilitée. Ils seraient par ailleurs incités à continuer une pratique sportive, ce qui ne peut être que bénéfique pour leur santé.

 

La mise en place d’une telle offre demanderait cependant un engagement en personnel, tout du moins de moniteurs et monitrices Jeunesse+Sport. Un travail de coordination avec les associations et clubs sportifs à proximité des écoles professionnelles devra par ailleurs être entamé afin d’étoffer l’offre sportive. De ce fait, et afin de vérifier si une telle offre d’activités physiques et sportives répond à une demande, il serait intéressant de lancer des projets pilotes dans certains établissements.

 

C’est pourquoi, les soussignés et soussignées ont l’honneur de demander au Conseil d’Etat de :

  • Mettre en place, à titre de projet pilote, une offre de sport facultatif dans trois établissements de l’enseignement professionnel accueillant des élèves en formation duale ou à temps plein[3].  

 

[1] RAY Valentin, « La place de l’EPS et des activités physiques en école professionnelle », Université de Lausanne, mémoire de master, p.62. 

[2]Ibid., pp. 77-78. 

 

Conclusion

Renvoi à une commission avec au moins 20 signatures

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
David RaedlerVER
Carine CarvalhoSOC
Yves PaccaudSOC
Alberto CherubiniSOC
Yannick MauryVER
Céline BauxUDC
Didier LohriVER
Cendrine CachemailleSOC
Stéphane BaletSOC
Anne-Sophie BetschartSOC
Isabelle FreymondSOC
Cédric EchenardSOC
Delphine ProbstSOC
Sergei AschwandenPLR
Felix StürnerVER
Muriel Cuendet SchmidtSOC
Céline MisiegoEP
Julien EggenbergerSOC
Valérie InduniSOC
Jean-Daniel CarrardPLR
Patrick SimoninPLR
Alice GenoudVER
Sylvie Pittet BlanchetteSOC
Vincent KellerEP
Salvatore GuarnaSOC
Blaise VionnetV'L
Léonard Studer
Vincent JaquesSOC
Pierre ZwahlenVER
Alexandre DémétriadèsSOC
Maurice Mischler
Julien CuérelUDC
Alexandre RydloSOC
Jérôme ChristenLIBRE
Claire Attinger DoepperSOC
Stéphane MontangeroSOC
Jean TschoppSOC
Graziella SchallerV'L
Philippe GermainPLR
Olivier Epars
Sylvie PodioVER
Cloé PointetV'L
Denis CorbozSOC
Monique RyfSOC
Jean-Claude GlardonSOC
Muriel ThalmannSOC
Elodie LopezEP
Jean-Louis RadiceV'L

Document

22_POS_14-Texte déposé

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Sébastien Cala (SOC) —

Tout d’abord, je déclare mes intérêts : je suis chercheur en sciences du sport à l’Université de Lausanne (UNIL) et vice-président de Sport Vaud.

Une recherche réalisée par un étudiant de l’Institut des sciences du sport de l’UNIL auprès d’apprenties et d’apprentis du Centre professionnel du Nord vaudois à Yverdon montre qu’une proportion importante des jeunes en formation arrêtent la pratique d’activités physiques et sportives à leur entrée en apprentissage. La transition entre le rythme scolaire et le rythme de l’apprentissage n’est pas une période facile à appréhender pour les jeunes. Cet arrêt d’activités physiques et sportives, particulièrement important chez les étudiants et apprentis qui pratiquaient dans le milieu associatif, est préoccupant pour la santé physique ou mentale des jeunes. En effet, à côté des bienfaits pour la santé d’une activité physique et sportive, à long terme, s’ajoutent les bienfaits de la socialisation qui font également partie des caractéristiques importantes de la pratique sportive, particulièrement dans un cadre associatif.

La recherche effectuée révèle aussi qu’un tiers des sondées et sondés souhaiterait pouvoir profiter d’une offre d’activités sportives sur leur lieu de formation ou à proximité, que ce soit durant la pause de midi ou à la fin des cours. Ce modèle d’activités sportives existe déjà dans l’enseignement obligatoire et postobligatoire, mais uniquement au niveau des gymnases. La mise en place d’une telle offre dans le domaine de la formation professionnelle est assurément possible, moyennant bien entendu des ajustements par rapport à ce qui est pratiqué dans les écoles et les gymnases.

Dès lors, j’ai l’honneur de demander au Conseil d’Etat de lancer un projet pilote visant à la mise en place d’une offre de sport facultatif dans trois établissements de formation professionnelle. Pour ce faire, j’invite le Conseil d’Etat à intégrer le monde du sport associatif ainsi que les institutions de formation dans le domaine du sport, que ce soit l’UNIL ou la HEP. Je me réjouis d’en discuter en commission.

Mme Laurence Cretegny (PLR) — Président-e

Le postulat, cosigné par au moins 20 membres, est renvoyé à l’examen d’une commission.

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