Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 16 février 2021, point 12 de l'ordre du jour

Texte déposé

Les médias nous apprennent que la culture antique va être supprimée du programme de l'école de culture générale pour certaines sections, ceci en raison de décisions fédérales pour les cursus d'apprentissage scolaire. Le DFJC exprime ses regrets,mais doit se conformer aux ordres supérieurs dit-on dans les communiqués. Cette décision interroge. En effet, découvrir son passé ne constitue-t-il pas un élément essentiel de la formation qui permet de connaître ses racines et forger ainsi son identité culturelle ?

Dans un bassin culturel d'origine gréco-latine comme le nôtre, alors que les autorités s'attachent à valoriser et protéger le patrimoine, à mettre en avant les découvertes archéologiques, que les enseignants revendiquent une juste place pour l'Histoire, il est surprenant d'apprendre que l'enseignement de la culture antique passe à la trappe. Qui plus est, cette suppression intervient dans l'école de culture générale, qui par essence, a un spectre large de matières enseignées à même de préparer les jeunes à s'intégrer dans la société.

Le berceau de notre démocratie s'est construit dans l'Agora grecque et le Forum romain.Les autorités actuelles y font souvent référence. Passer Aristote, Cicéron, César Socrate et Marc-Aurèle et tant d'autres personnalités antiques aux oubliettes ou ne les réserver qu'à une petite intelligentsia élitiste, quelle tristesse et surtout quel gâchis. Quand plus personne ou presque que saura qu'Ulysse a fait un long voyage en découvrant ce que cela a signifié comme aventure. Quand les noms latins des arbres et des plantes ne seront réservés qu'aux spécialistes alors on aura perdu tout un pan de notre culture. Nos bases juridiques et médicales reposent aussi sur des références qui nous viennent de l'Antiquité gréco-latine, sans parler de celles idiomatiques de la langue française que l'on ne veut pas voir disparaître, mais au contraire promouvoir.

Ces propos ne découlent pas de réflexions nostalgiques, mais décrivent l'abandon d'un partie de nos connaissances qui nous permettent de déterminer d'où on vient et où l'on va. Alors, avant de baisser les bras devant un soi-disant impératif fédéral, des explications deviennent nécessaires.

Les questions suivantes sont donc posées au Conseil d'Etat:

 

1- quelles sont les raisons de l'abandon de l'enseignement de la culture antique au sein de l'école de culture générale ?

2- pourquoi le choix de cette matière et pas d'une autre ?

3-comment compenser cet apprentissage des bases de notre culture

4-cet enseignement restera-t-il en option facultative, à côté du programme obligatoire ?

 

Merci au Conseil d'Etat pour ses réponses

 

 

Conclusion

Ne souhaite pas développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Alain BovayPLR
Patrick SimoninPLR
Florence Bettschart-NarbelPLR
Carole DuboisPLR
Daniel MeienbergerPLR
Gérard MojonPLR
Jean-Marc GentonPLR
Claude MatterPLR
Marion WahlenPLR
Philippe GermainPLR
Nicolas SuterPLR
Maurice NeyroudPLR
Rémy JaquierPLR
François CardinauxPLR
Olivier PetermannPLR
Jean-Rémy ChevalleyPLR
Sergei AschwandenPLR
Josephine Byrne GarelliPLR
Jean-François CachinPLR
Jean-Luc BezençonPLR
Daniel DeveleyPLR
Anne-Lise RimePLR
Chantal Weidmann YennyPLR
Christine ChevalleyPLR
Florence GrossPLR
Daniel RuchPLR
Pierre-François MottierPLR
Bernard NicodPLR
Pierre-André RomanensPLR

Transcriptions

Mme Sonya Butera (SOC) — Président-e

L’auteure n’ayant pas souhaité développer son interpellation en plénum, celle-ci est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.

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