Point séance

Séance du Grand Conseil du mardi 25 avril 2023, point 12 de l'ordre du jour

Texte déposé

Interpellation :

 

L’attaque du loup sur l’homme en terre vaudoise n’est-elle plus qu’une question de temps ?

 

Vendredi passé 31 mars, une jeune femme accompagnée de son chien a été menacée par une meute de loup à 200 m. du village de Marchissy. Le témoignage relaté dans le quotidien « La Côte » est édifiant.

 

Le 20 mars dernier, c’était l’attaque du loup directement dans une bergerie de la région de la Côte qui marquait les esprits.

 

Selon le chef de la section chasse, pêche et espèces, à la Direction Générale de l’Environnement, l’attaque dans une bergerie marquait une nouvelle étape.

 

Il affirmait également que « Bien qu’elle puisse être impressionnante, ce type de rencontre ne présente guère de risques pour les personnes. Dans la majorité des cas, le loup adopte une attitude craintive face à l’homme. »

 

Or, selon les déclarations de la jeune femme dans le quotidien « La Côte », le loup n’a pas présenté une attitude craintive, mais au contraire un comportement agressif à l’encontre de la jeune femme et son chien.

 

Depuis plusieurs années les services cantonaux et fédéraux nous répètent que le loup n’est pas dangereux, ni pour les troupeaux et ni pour l’homme. Or, force est de constater qu’après nous avoir dit que le loup ne s’attaquerait pas aux troupeaux, cela a été le cas ; qu’il ne s’attaquerait pas aux bovidés, cela a été le cas ; qu’il ne s’approcherait pas des habitations, cela a été le cas ; qu’il n’attaquerait pas les troupeaux jusque dans les fermes, cela a été le cas et finalement qu’il ne serait pas menaçant pour la population, c’est aujourd’hui le cas. Les actions menées jusqu’à présent sont visiblement inefficaces et ne répondent pas à l’urgence qu’impose la situation et nous pouvons nous demander si les autorités en sont vraiment conscientes.

 

Sans mesures immédiates et de grande ampleur, les attaques du loup sur les troupeaux vont augmenter, mais la prochaine étape pourrait être l’attaque du loup sur une femme, un homme ou pire encore un enfant.

 

Sachant que nous dénonçons depuis plusieurs années la problématique du loup et sa dangerosité pour les animaux de rentes et maintenant également pour la population, mais que visiblement les autorités cantonales ne prennent pas de réelles mesures afin d’assurer la protection de la population, des éleveurs et des troupeaux, j’ai l’honneur de poser les questions suivantes au Conseil d’Etat :

 

  • Le Conseil d’Etat et le Parlement pourraient-ils être tenus pour responsables de négligence en cas d’attaque sur l’homme ?

 

  • Quelles mesures vont être prises pour éviter un tel accident ?

 

  • A qui incombe la responsabilité et le paiement des éventuels frais médicaux au cas où un citoyen ou un éleveur serait blessé lors d'une attaque de loup alors qu'il tente de se protéger ou protéger son ou ses animaux ?

 

  • A qui incombe la responsabilité et le paiement des éventuels dommages et intérêts au cas où un humain viendrait à décéder lors d'une attaque de loup alors qu'il tente de se protéger ?

 

 

 

L’Auberson, le 03.04.2023

 

Yvan Pahud

Député

Conclusion

Souhaite développer

Liste exhaustive des cosignataires

SignataireParti
Philippe LinigerUDC
Gérard MojonPLR
Nicola Di GiulioUDC
Yann GlayreUDC
Nicolas BolayUDC
Aliette Rey-MarionUDC
Jean-Marc UdriotPLR
Mathieu BalsigerPLR
Jean-François ThuillardUDC
Sylvain FreymondUDC
Stéphane JordanUDC
Pierre-Alain FavrodUDC
Nicolas GlauserUDC
Jean-Bernard ChevalleyUDC
Blaise VionnetV'L
Laurence BassinPLR
Jerome De BenedictisV'L
Denis DumartherayUDC
Jacques-André HauryV'L
Fabrice TannerUDC
Cédric WeissertUDC
John DesmeulesPLR
Thierry SchneiterPLR
Georges ZündPLR

Document

23_INT_61-Texte déposé

Transcriptions

Visionner le débat de ce point à l'ordre du jour
M. Yvan Pahud (UDC) —

Mon développement sera bref puisque nous avons eu l’occasion d’aborder le sujet juste avant les vacances. J’ai néanmoins hésité à renommer mon interpellation différemment, pour l’appeler « Promenons-nous dans les bois pendant que le loup n’y est pas. Si le loup y était, il nous mangerait. » Cela fera peut-être sourire certains qui se diront « Ce sont les contes, il rêve un peu », mais il ne vous aura pas échappé – peut-être avez-vous vu l’émission Mise au point de dimanche soir sur la RTS qui le relatait – qu’un accident mortel s’est produit à la frontière italo-suisse, soit à nos portes. Un randonneur adepte de la course à pied a été mortellement blessé par une attaque d’ours. Au final, après l’article paru dans le journal La Côte qui relatait des faits graves, une attaque va se produire. Il n’y a plus à se demander si une attaque du loup sur l’homme est possible, mais il faut se demander quand elle va se produire. Il faut une prise de conscience sur ce sujet.

J’estime qu’une régulation est nécessaire. Je ne suis pas contre l’éradication des grands prédateurs, mais je pense qu’il y a le trop et le trop peu. Il ne sera plus possible de dire qu’on ne savait pas quand arrivera un accident. Ce pourrait être un agriculteur qui va se faire mordre – pas mortellement, j’espère – par un loup, parce qu’il essaie de protéger son troupeau… Finalement, je pose quelques questions au Conseil d’Etat sur les responsabilités, sachant qu’on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas.

Mme Séverine Evéquoz (VER) — Président-e

L’interpellation est renvoyée au Conseil d’Etat qui y répondra dans un délai de trois mois.

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