Fruit d’un travail exigeant et passionné mené sur plusieurs années par les élèves de l’École Technique de la Vallée de Joux (ETVJ), la nouvelle horloge du Parlement vaudois a été officiellement inaugurée ce mardi 10 juin. Conçue et fabriquée par différentes volées d’élèves, guidés par leurs formateurs, cette pendule unique en son genre incarne l’excellence du savoir-faire horloger et microtechnique de la Vallée de Joux et de son école.
Elle a été dévoilée en présence du président du Grand Conseil, M. Jean-François Thuillard, du Conseiller d’État en charge de l’enseignement et de la formation professionnelle, M. Frédéric Borloz, de M. Frédéric Schütz, directeur de l’ETVJ, ainsi que d’une partie des apprenti·e·s ayant participé à sa réalisation. Le président a rendu hommage au travail de ces artisans et à la qualité de leur formation professionnelle, tout en soulignant la portée symbolique de cet objet « Made in Vaud », qui rythmera désormais les débats parlementaires.
372 pièces et un bijou de mécanique
Véritable hommage aux régulateurs de précision du début du XXe siècle, la pendule est dotée d’un mouvement entièrement mécanique, dont l’énergie est fournie par un poids de 2kg, remonté à la main une fois par mois. Son cadran, choisi par le Bureau du Grand Conseil, rappelle l’hémicycle de la Salle plénière et est le fruit d’un concours réalisé auprès des élèves en bijouterie. D’autres détails de cette pièce rendent hommage à ce lieu emblématique du pouvoir vaudois, comme le toit du parlement stylisé sur une des plaques qui soutient le mécanisme de l’horloge. Ce dernier comprend 372 pièces, dont certaines si complexes qu’elles ont nécessité la collaboration des maisons horlogères parmi les plus réputées de la Vallée de Joux. Silencieuse, parfaitement intégrée au bâti et lisible à distance, la pendule répond à un cahier des charges précis.
« Ce fut un sacré challenge pour toute l’école de concevoir un objet d’une si grande qualité. Nous sommes très fiers de savoir que notre horloge est installée dans un lieu emblématique du canton, et ce pour les générations à venir », a confié Hugo Scoyer, un apprenti ayant participé à la fabrication de l’horloge.
Un engagement partagé pour un projet formateur
Au-delà de sa portée symbolique et de sa fonction pratique, cette horloge est le fruit d’une collaboration fructueuse entre institutions publiques, partenaires économiques et milieux de la formation. Aucun crédit supplémentaire n’a été sollicité pour ce projet, auquel chaque partenaire a contribué à la hauteur de ses moyens, avec enthousiasme. Le Département de la formation a pris en charge les frais de personnel liés au remplacement de l’enseignant encadrant (42'000 fr.), tandis que le Grand Conseil a financé une brochure commémorative valorisant le projet (23'000 fr.). Deux soutiens financiers extérieurs ont également été apportés : 20'000 fr. par l’Union des retraités de l’État de Vaud (UREV) et 5'000 fr. par l’Association pour le développement des activités économiques de la Vallée de Joux (ADAEV). L’ETVJ a assumé l’essentiel des autres coûts à travers son budget de fonctionnement, notamment l’achat des matériaux, tandis que les entreprises partenaires sont intervenues bénévolement.
Intégré au programme d’études de l’ETVJ, ce projet, qui se distingue par cet engagement collectif, a permis de réhabiliter un savoir-faire en voie de raréfaction. Il restera, pour des générations, un témoignage durable du savoir-faire horloger combier, qui fait la fierté du canton de Vaud.
Chiffres clés
- Nombre de composants différents : 168
- Nombre total de composants : 372
- Nombre de plans : plus de 200
- Nombre d’élèves ayant participé : plus de 120
- Nombre de métiers sollicités : 4 (dessin microtechnique, micromécanique, horlogerie, bijouterie)
- Entreprises locales qui ont collaboré au projet : 7
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