Dioxines : les autorités vaudoises et lausannoises dressent un bilan des démarches entreprises

Depuis la découverte d’une pollution des sols aux dioxines dans la région lausannoise, le Canton et la Ville de Lausanne ont entrepris différentes démarches pour tester les méthodes de dépollution et évaluer les risques sanitaires. Alors que les résultats de l’étude d'Unisanté sont attendus pour la fin du premier semestre 2024, les essais pilotes en matière de dépollution des terres se poursuivent. La Ville de Lausanne met, par ailleurs, en place de nouveaux panneaux de recommandations sur différents sites du territoire communal où jouent des enfants.

L’étude d’imprégnation aux dioxines d’un échantillon de la population lausannoise, commandée par l’Office du Médecin cantonal, est actuellement menée par Unisanté. Elle vise, d’une part, à définir des valeurs de référence de l’exposition aux dioxines dans la population générale et, d’autre part, à mettre en évidence le niveau d’exposition de la population dans la région lausannoise. La concentration de dioxines dans le sang de personnes à l’intérieur du périmètre de pollution sera ainsi comparée à celle de la population vaudoise à l’aide de deux groupes de 50 participants.

Si cette étude est toujours en cours, la récolte de données est toutefois terminée et les résultats sanguins individuels ont été transmis à chaque participant mi-janvier. Sur l’ensemble des participants, la concentration moyenne observée pour les dioxines est d’environ 7,5 pg TEQ par gramme de graisse, avec néanmoins une grande variabilité observée dans les deux groupes. Il n’existe pas de référence pour la Suisse, comme cela a déjà été communiqué précédemment, mais cette valeur moyenne est comparable aux observations faites dans des pays voisins, la France par exemple. La pollution des sols découverte en région lausannoise ne représente pas un danger immédiat pour la santé. Il reste conseillé à la population de la région lausannoise de suivre les recommandations sanitaires définies pour les détenteurs de jardins potagers et de poulaillers et les utilisateurs de parcs et jardins.

Unisanté poursuit l’analyse des données et tout particulièrement le croisement des résultats sanguins avec les données fournies dans les questionnaires remplis par les participants. Cette analyse permettra de mieux comprendre les différences individuelles observées. L’ensemble des résultats et leur interprétation seront communiqués aux participants et à la population vaudoise en principe à l’été 2024. Ils permettront le cas échéant d’affiner les mesures de santé publique.

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