La Grande Cariçaie: joyau de valeur internationale
Communiqué de presse
Publié le 11 juin 2010
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Cinquième étape vaudoise de l'année internationale de la biodiversité
Après le Léman, c'est sur la rive sud du lac de Neuchâtel, à l'adresse www.vd.ch/biodiversite-marais que nous amène la cinquième étape du voyage virtuel proposé par le canton de Vaud.
Une rive encore naturelle sur plus de 30 km de long, quelques 600 hectares de marais riverains, autant de forêts alluviales, 2000 hectares de hauts-fonds couverts d'herbiers lacustres, des milliers d'espèces animales et végétales: ces chiffres en disent long sur la taille et la diversité de ce complexe marécageux qui doit son origine à la correction des eaux du Jura à la fin du 19e siècle.
Sur le plateau suisse, un tel ensemble revêt une valeur inestimable. Car plus que le nombre d'espèces, ce sont avant tout les effectifs importants de chacune d'elles qui font de la Grande Caricaie un réservoir de la biodiversité reconnu au niveau international. La rive sud du lac accueille plusieurs espèces rares et menacées, raison pour laquelle ce site a été proposé par la Suisse au Conseil de l'Europe comme une zone d'intérêt spécial pour la conservation des habitats menacés en Europe. D'autre part, la rive, avec ses stations palafittiques, présente un intérêt archéologique majeur.
Toutefois, si la Grande Cariçaie bénéficie aujourd'hui d'une haute protection, les marais, comme les forêts alluviales sont devenus des habitats rares, isolés et fragiles. Par défaut d'entretien ou assèchement, ils se détériorent année après année. La rive sud du lac de Neuchâtel n'échappe pas à cette évolution. En 1982, un plan directeur intercantonal, adopté par les cantons de Vaud et de Fribourg, a posé les premiers jalons afin d'améliorer la gestion de ce biotope exceptionnel.
Près de 30 ans plus tard, cantons, communes et organisations de protection de la nature poursuivent cette tâche ensemble. Agriculteurs, forestiers, gestionnaires des eaux, de la faune et de la nature, travaillent de concert pour maintenir ou restaurer des conditions propres à assurer la conservation à long terme de cet ensemble unique. Le défi de demain sera d'assurer des échanges biologiques entre la rive sud et l'arrière pays, notamment par le biais du réseau hydrographique et des réseaux écologiques situés en zone agricole.
Bureau d'information et de communication de l'Etat de Vaud
Renseignements pour la presse uniquement
- DSE, Catherine Strehler Perrin, conservatrice de la nature (SFFN), 079 808 52 75 Pierre Cherbuin, Inspecteur des forêts du 8e arrondissement (SFFN), 079 357 14 34