Le DSAS lance une étude pour mieux comprendre comment le coronavirus se transmet au sein de la population
Communiqué de presse
Etat de Vaud
Publié le 27 avril 2020
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Le Département de la santé et de l’action sociale (DSAS) lance une étude qui va donner des indications sur la manière dont le nouveau coronavirus, qui provoque le Covid-19, se transmet au sein de la population. Réalisée par Unisanté, le Centre universitaire de médecine générale et santé publique de Lausanne, l’étude SérocoViD vise à comprendre comment la population générale et certains groupes particulièrement exposés développent des anticorps à ce virus. Les premiers participants sont contactés par courrier depuis aujourd’hui. La sélection des participants se fait sur la base de critères scientifiques et non sur une base volontaire.
Grâce aux mesures de semi-confinement et d’éloignement physique, l’épidémie de Covid-19 s’essouffle. Toutefois, en l’absence de traitement et de vaccination pour l’heure, la prudence reste de mise. Il n’existe pour le moment aucune indication fiable sur le nombre de personnes qui ont été infectées par le virus dans le canton de Vaud, qu’elles aient développé la maladie ou non.
Comprendre la transmission du virus et évaluer la proportion de la population infectée et qui a développé des anticorps
Mesurer le taux d’anticorps dans le sang permettra d’estimer le nombre de contacts à qui une personne malade a transmis le virus, la proportion de la population qui a été infectée et a donc développé des défenses, ainsi que la part de ces personnes infectées qui n’ont jamais présenté de symptômes, en particulier parmi les enfants. L’étude SérocoViD permettra en outre de mieux comprendre si la présence d’anticorps protège d’une nouvelle infection et si cette protection dépend du taux d’anticorps produits.
Ce suivi de l’évolution de l’immunité dans la population doit guider les autorités politiques et de santé publique pour prendre les mesures adéquates de lutte contre l’épidémie. On considère qu’un taux de 50 à 60% de personnes infectées permet de limiter la propagation du virus et un taux de 80 à 90% de l’empêcher. Actuellement, ce taux est estimé entre 5 et 10%.
Comment va-t-on procéder ?
Dénommée SérocoViD, l’étude initiée et pilotée par Unisanté est menée sur 6’600 personnes de la population vaudoise, y compris les enfants âgées de 6 mois ou plus. Elle a été approuvée par la Commission cantonale d'éthique de la recherche sur l'être humain (CER-VD). Toutes les personnes testées seront informées du résultat de manière individuelle, sous la protection du secret médical. Il n’est pas possible d’ouvrir l’étude à des participants volontaires pour des raisons de méthodologie scientifique.
• Le premier volet vise à comprendre les facteurs qui ont influencé la transmission du virus aux contacts proches de cas confirmés. Environ 1000 personnes vont être testées, soit 200 personnes parmi les premières à avoir été testées positives durant l’épidémie, ainsi que leurs proches (environ 800 personnes). Un accent particulier est mis sur les moins de 20 ans pour mieux comprendre ce qui se passe chez les jeunes et les enfants.
• Le deuxième volet doit permettre de mesurer la proportion de la population qui a développé des anticorps à l’échelle nationale. Il s’intègre dans un projet fédéral de séroprévalence. Il porte sur un échantillon représentatif de 800 Vaudois, dont la moitié ont moins de 20 ans, identifiés au hasard par l’Office fédéral de la statistique. Un nouvel échantillon de 800 personnes sera testé tous les trois mois tant que la menace épidémique persistera.
• Le troisième volet cherche à mesurer la proportion de porteurs d’anticorps dans des populations potentiellement plus exposées du canton. Des contacts sont en cours avec des entreprises semi-publiques et privées pour déterminer un échantillon de 100 personnes parmi des collaborateurs ou usagers particulièrement exposés de chaque entreprise, comme par exemple le personnel de vente. La participation à l’étude est libre. Les données sont anonymisées avant leur analyse, les entreprises n’y ont pas accès.
Bureau d'information et de communication de l'Etat de Vaud
Renseignements pour la presse uniquement
- DSAS, Rebecca Ruiz, conseillère d'Etat
- DSAS, Dr Eric Masserey, Médecin cantonal adjoint, Direction générale de la santé