Accessibilité renforcée vers la tertiaire

La tertiarisation augmente

La création des HES à l’orée du XXIe siècle, ainsi que la rénovation du cadre légal du domaine des hautes écoles et de chaque institution, ont marqué un tournant au moment où la connaissance devient la clef principale de la réussite économique et de l’intégration sociale. Le taux de qualification parmi la population ne cesse d’augmenter, une bonne nouvelle dans une société où l’accès aux savoirs est un fort enjeu d’égalité. Ainsi, la proportion de personnes de 25 à 34 ans au bénéfice d’une formation tertiaire a plus que doublé en Suisse au cours des vingt dernières années (« L’éducation en Suisse», 2018). Le taux s’établissait à 49% en 2015. En 2016, 51,6% des 30-34 ans établis en Suisse avaient achevé une formation tertiaire. Dans ce groupe d’âge, plus d’un tiers (36%) des personnes possèdent un titre d’une haute école, et environ 15% un diplôme de la formation professionnelle supérieure. Le canton de Vaud s’inscrit exactement dans cette tendance : 49% des 30-39 ans sont titulaires d’un diplôme tertiaire, et cette part est trois fois moindre (17%) parmi les 80 ans et plus (moyenne des années 2014-2016, «Annuaire statistique Vaud », 2019).

La forte croissance enregistrée s’explique en partie par la réforme du système de l’enseignement supérieur, avec le développement des hautes écoles spécialisées et la mise en place des hautes écoles pédagogiques. Or, c’est bien un des atouts du canton de Vaud que de disposer de chaque type de haute école sur son territoire. Il partage cet avantage uniquement avec le canton de Zurich. L’OFS estime que « le processus de tertiarisation entamé il y a vingt ans va se poursuivre, quoiqu’à un rythme moins soutenu. D’ici 2045, la Suisse comptera environ 60% de titulaires d’un diplôme du tertiaire et un tiers seulement de personnes qui n’auront pas été au-delà du secondaire II. »

Voies d’accès diversifiées, système perméable

Aujourd’hui, un principe régissant l’accès aux hautes écoles est la perméabilité des voies qui y conduisent. Même si certaines sont plus directes, il est presque toujours possible de se réorienter pour suivre la formation de son choix. La maturité professionnelle, décrochée après le CFC qui marque la fin d’une formation professionnelle initiale, constitue la voie d’accès principale aux HES (près de 60% des entrant·e·s). La maturité gymnasiale, elle, demeure la voie la plus directe pour entrer à l’université. Les passerelles entre les voies existent, comme la passerelle Dubs qui ajoute un examen complémentaire aux titulaires d’une maturité professionnelle voulant intégrer une université ou une HEP. Inversement, l’acquisition d’une année de pratique professionnelle – en école ou en entreprise – permet aux titulaires d’une maturité gymnasiale d’accéder aux hautes écoles spécialisées. 

Des formations qui s’adaptent aux nouveaux besoins

Les hautes écoles sont réactives à l’évolution rapide des besoins en formation : nouveaux enjeux ou nouveaux métiers font l’objet de toute leur attention. C’est le cas notamment dans les domaines liés à la durabilité à l’UNIL, ou dans celui de la cybersécurité à la HEIG-VD. Les hautes écoles spécialisées, proches du tissu socio-économique, sont tout particulièrement attentives aux besoins du terrain, afin d’adapter leurs formations, pour lesquelles le bachelor est le diplôme professionnalisant. Prenons le cas des professions de la santé. En 2001, les responsables politiques romands du domaine de la formation ont fait le choix d’ancrer la formation en soins infirmiers au niveau haute école, dans la mesure où, selon des études, la qualité des soins dépend du niveau de formation du personnel soignant. La filière de bachelor en soins infirmiers a donc ouvert en 2002 et, depuis, ses effectifs n’ont cessé de croître. En 2020, la crise sanitaire a précisément rappelé l’importance d’un système de santé qualitatif, tout comme la nécessité de développer une reconnaissance concrète des métiers de soins. 

Le canton de Vaud soutient ses hautes écoles

Un enseignement et une recherche de haute qualité ainsi que l’ouverture sur l’Europe et l’international sont au cœur de la réussite des hautes écoles vaudoises. Toujours davantage de jeunes – et parfois de moins jeunes – veulent s’y former et il s’agit de leur en donner les moyens, dans un système cohérent et perméable. Les décisions politiques qui seront prises à l’automne 2020, relatives au mFRI et aux votations populaires, auront des conséquences importantes sur l’avenir de ces institutions de formation, dans notre canton et en Suisse – et donc pour l’avenir des jeunes vaudois·e·s.

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