08.10.2007

L'auteur d'une agression sexuelle identifié grâce à l'ADN (acide désoxyribonucléique)

L'introduction du code génétique d'un suspect dans la base de données ADN suisse par les policiers soleurois a permis d'identifier l'auteur de l'agression sexuelle commise le 17 mars 2000 à l'Aiglon Collège de Chesières. Ce bernois de 58 ans, interpellé par les policiers soleurois et vaudois le 3 octobre dernier a reconnu partiellement les faits. Il est placé en détention par le Juge d'instruction de service.

Dans le courant du mois de septembre, la Police cantonale soleuroise a introduit dans la base de données ADN suisse CODIS le profil d'un suspect. Au début octobre, les résultats ont permis d'établir que le profil ADN de cet homme, un suisse de 58 ans, correspondait aux traces biologiques prélevées sur les lieux d'une affaire d'agressions sexuelles commise le 17 mars 2000 à l'Aiglon Collège de Chesières.

Le mercredi 3 octobre 2007, les policiers soleurois et vaudois ont interpellé cet individu à son domicile dans la région d'Olten. Il a été entendu par les enquêteurs vaudois le même jour, placé sous mandat d'arrêt et incarcéré sur ordre du Juge d'instruction de service. Par la suite, il a reconnu partiellement les faits, niant tout acte à caractère sexuel. Il s'est introduit dans le collège par une fenêtre ouverte à l'étage et a endormi ses victimes en déversant du trichloréthylène sur le sol du dortoir. Les investigations se poursuivent afin d'établir l'entier de son activité délictueuse. Cet homme est connu des services de police et de la justice; il a été condamné en 1979 à 10 ans de prison pour des faits similaires. Actuellement, le suspect est en traitement psychiatrique suite à des actes de voyeurisme et semble ne pas bénéficier de toutes ses facultés mentales. Les trois victimes, résidant toutes à l'étranger, n'ont pu être avertie par les enquêteurs que le 7 octobre 2007.

En 2000, les enquêteurs de la Police cantonale vaudoise avaient procédé à l'analyse du profil ADN de plus de 150 personnes dans le but de rechercher l'auteur et de disculper les innocents. De très nombreux témoins ont été contactés et entendus par les policiers, tant en Suisse qu'à l'étranger.

La base de données ADN suisse CODIS compte à fin septembre 2007 plus de 108'189 profils ADN dont 91'842 suspects ou auteurs et 16'347 traces biologiques collectées sur les lieux d'infractions. En Suisse, les identifications ont passé de 531 en 2001 à plus de 3'000 en 2006. Dans le canton de Vaud, le nombre d'identifications a passé de 14 en 2001 à 187 en 2006. Les inspecteurs de l'identité judiciaire de la Police cantonale vaudoise ont identifiés, au moyen de l'ADN, 171 infractions depuis le début de l'année pour des crimes et délits de tout ordre.

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